Ce mercredi 7 mai 2025, une délégation de députés de la Commission des transports de l’Assemblée nationale a visité la Société nationale des Chemins de fer du Sénégal (SN-CFS) à Thiès. La rencontre a permis de présenter les missions, les défis, les enjeux stratégiques et les projets de développement du secteur ferroviaire, notamment la construction de voies à écartement standard Dakar-Tambacounda et un réseau de 2 000 km à l’horizon 2050.
Après une visite des ateliers et une réunion de travail, les parlementaires ont été sensibilisés pour défendre le projet ferroviaire à l’Assemblée nationale. Ibrahima Bâ, directeur général de la SN-CFS, a salué cette première visite de députés sur site : « C’est la première fois que des députés viennent s’enquérir de la situation des Chemins de fer du Sénégal et échanger sur nos projets, nos défis et nos challenges. »
Il a ajouté : « Nous leur avons présenté la société, nos projets, nos difficultés et le soutien attendu des parlementaires. » Parmi les défis, Bâ a mis l’accent sur les problèmes liés au patrimoine ferroviaire, entravés par des litiges judiciaires longs. « Avec l’appui des parlementaires, nous espérons des solutions plus efficaces », a-t-il souligné.
Les discussions ont également porté sur la relance de l’exploitation ferroviaire. « Dans le cadre de la vision Sénégal 2050, nous visons un réseau moderne de 2 000 km, mais cela prendra du temps. En attendant, le chemin de fer peut répondre à des urgences, réduire les accidents routiers, soulager les routes dégradées par les poids lourds et alléger le budget de l’État consacré à leur entretien », a expliqué Bâ.
Sur le soutien de l’État, le directeur général s’est montré optimiste : « Cette visite prouve l’intérêt des autorités. Il y a une volonté politique claire pour relancer les chemins de fer. Nous sommes dans un diagnostic sérieux et des plans de relance concrets. » Il espère des décisions imminentes pour le financement et la reprise des activités ferroviaires.
Concernant la sécurité des rails, Bâ a pointé les occupations irrégulières des emprises ferroviaires, dues à des spoliations et des affectations illégales à des privés. « Ces problèmes créent des risques d’accidents. Nous avons fourni aux parlementaires des informations pour plaider en faveur de lois et décrets renforçant la sécurisation et la valorisation du patrimoine ferroviaire, afin de financer le développement », a-t-il conclu.
Auteur: Cheikh Camara et Abdoulaye Seye, correspondants à Thiès
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