Il n’y a pas que les partenaires politiques nationaux et internationaux (en France et aux États-Unis) qui s’inquiètent du grand âge du président Abdoulaye Wade. Les milieux d’affaires internationaux se posent aussi des questions sur l’avenir politique et socioéconomique du Sénégal, dont l’actuel chef de l’Etat envisage de se représenter à la prochaine élection présidentielle prévue en 2012.
Me Wade aura officiellement 86 ans. Les appréhensions redoublent d’intensité face à l’inconnu gros de trouble que présente le projet à peine voilé de Wade se faire succéder par son fils, Karim.
« Le président (Abdoulaye Wade), maintenant âgé, devient un risque, avec une rivalité perceptible pour sa succession lors des prochaines élections présidentielles prévues en 2012 », a récemment laissé entendre Baldwin Bergès, un des directeurs du fonds d’investissement Silk Invest, créé à Londres, en mars 2009, et qui s’intéresse spécialement à l’Afrique et au Moyen-Orient.
Dans un entretien accordé au journal ‘’Les Afriques’’, début mai, M. Bergès explique la notation de B+ que le Standard & Poor, une institution internationale de notation des pays, a attribué au Sénégal après un rapport plutôt positif du FMI, l’année dernière, alors que le pays avait auparavant des notations négatives.
Il est vrai que le pays s’évertue à améliorer l’environnement des affaires sur fonds de lancements d’infrastructures notamment routiers susceptibles de booster la croissance économique.
De quoi intéresser l’investissement étranger, sauf que les perspectives politiques très floues du président Wade, ajoutées aux scandales de corruption (les affaires Segura, Sudatel, Millicom, etc.) et aux misères faites à des hommes d’affaires sénégalais comme Bara Tall (Btp) et Youssou Ndour (Médias), peuvent faire hésiter plus d’un investisseur étranger.
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