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RENCONTRE POUR UNE SORTIE DE CRISE ÉNERGÉTIQUE - Le dernier espoir de Wade s’est envolé à Paris

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RENCONTRE POUR UNE SORTIE DE CRISE ÉNERGÉTIQUE - Le dernier espoir de Wade s’est envolé à Paris

Après la houleuse réunion tenue au palais devant le chef de l’Etat, les acteurs du milieu énergétique étaient encore à l’honneur à Paris. Et, c’est un luxueux hôtel de la place Vendôme, qui a accueilli les amis de Samuel Sarr. Au terme de leur réunion, ils nous sont revenus les mains vides, brisant à nouveau l’espoir de Wade et du peuple.

«À partir du 15 octobre, les coupures de courant ne seront plus qu’un vieux souvenir». Bien que faite par le premier des Sénégalais, cette promesse, adressée par le chef de l’Etat à un peuple qui n’en peut plus de supporter à longueur de journée des coupures d’électricité, ne sera pas respectée. Une fois de plus, après la fameuse et houleuse réunion, qui a été tenue jusque tard dans la nuit du dimanche 1er au lundi 02 octobre et réunissant au palais de la République, les acteurs directs ou indirects de cette crise, les engagements pris risquent d’être lancés aux oubliettes. Pour rappel, réunis ce dimanche 1er octobre en cellule de crise, le chef de l’Etat était entouré de Macky Sall, Me Madické Niang, ministre de l’Energie, Samuel Sarr et certains proches collaborateurs évoluant dans le secteur. Au cours de cet entretien, interpellant les responsables de l’Energie sur les raisons du calvaire que Samuel et sa société font subir au peuple, Macky Sall avait soutenu que les responsables du secteur ne disaient pas la vérité au chef de l’Etat. Interpellé sur les arriérés que la Sénélec devait à ses créanciers que sont la Sar et la Gti, Samuel Sarr avait soutenu que sa société avait épongé ses dettes. Mais, des vérifications faites révèlent que la Sénélec doit toujours trois milliards à la Gti et vingt milliards à la Sar. «Et, selon une source ayant participé à la rencontre, si le chef de l’Etat s’est engagé en demandant à Aguibou Soumaré, le ministre du Budget, de payer la dette de la Gti, pour le montant dû à la Sar, il revient à la Sénélec s’en acquitter.»

«Si vous n’avez plus confiance en moi, je démissionne»

Cette remarque du Premier ministre avait semé un climat délétère dans la salle, poussant Samuel Sarr à menacer de démissionner. Dépité et mis en mal par les propos de Macky Sall, il a déclaré : «si vous n’avez plus confiance en moi, je démissionne». Mais, conciliateur, Me Abdoulaye Wade avait invité tout le monde à la retenue et a demandé à Samuel Sarr ce dont il avait besoin pour régler définitivement la question. Comme par extraordinaire, c’est un vieux dossier réactivé, qui sera mis sur la table. Ce dossier, c’est celui de Kounoune 1 et 2.Prévu pour la construction de deux centrales électriques, le projet Kounoune dont l’appel d’offres avait été lancé par l’ex-directeur général et gagné par Matelec et Mitshubishi était bloqué depuis l’arrivée de Samuel Sarr à la tête de l’institution. Or, les travaux avaient été entamés depuis fort longtemps et le matériel acheminé par ces sociétés était mis aux arrêts. «Nos matériels sont depuis si longtemps sans fonction, que nous sommes disposés à les vendre», avait déclaré un délégué de Matelec. Interpellée, une source proche des milieux pétroliers nous avait dit que le marché de Kounoune devait revenir à la société Wassila. Le hasard du calendrier avait fait que c’est le lendemain de cette réunion que la banque mondiale devait rencontrer les autorités sénégalaises pour discuter du financement de ce projet. C’est en apprenant cette bonne nouvelle que le chef de l’Etat s’est présenté à son bon petit peuple pour lui annoncer la bonne nouvelle.

53 055 000 pour héberger des délégués pendant 3 jours

Le lundi 2 octobre. Nous sommes à Paris, dans un somptueux hôtel de la place Vendôme. Invité à la rencontre de la banque mondiale, en plus d’une délégation de neuf personnes, conduite par Samuel Sarr, il y avait, Samy Soughar, le directeur général de Matelec, Gérard Loisin de Mitsubishi et les délégués de la SFI, société financière internationale de la banque mondiale, conduite par M. Ebossé Alain. En plus de la prime journalière de mission, des billets d’avion dont nous ne connaissons pas les montants, l’hébergement dans cet hôtel est de 3000euros la nuitée. Soit 53 055 000 pour les simples frais d’hôtel des Sénégalais en trois jours. Commencée le 2 octobre, la réunion s’est terminée le mercredi soir sur une note discordante. Invitée par Samuel Sarr à financer tous les risques combustibles, la SFI a tout bonnement refusé cette demande. Pour elle, il n’est pas question de faire confiance à des «experts», qui sont incapables de faire la différence entre le bon et le pétrole frelaté. Pour rappel, après avoir réussi à se départir de la tutelle de la SAR, Samuel Sarr était parti acheter du pétrole frelaté au Maroc. Pourtant, les tribunes de la Sénélec ne fonctionnent qu’avec du fioul lourd, mais pour des raisons non encore élucidées le directeur de la Sénélec a acheté du gasoil, plus cher que le fioul. Et, ce gasoil, selon des sources sûres, est frelaté et contient un taux de 5% de soufre. La normale est de 0,1 % pour que le gasoil soit consommable. «Et, cette cargaison qui aurait coûté 7 milliards 500 millions est, à en croire nos sources, impropre à la consommation et se trouve dans les cuves de Total». En plus d’être une perte que le contribuable doit payer, les cuves de Total sont menacées par le taux supérieur de soufre, qui risque de gâter les conteneurs. Après avoir accepté de financer le projet Kounoune à 168 millions de dollars, la commission de régulation de l’électricité de la banque mondiale, après avoir écouté toutes les parties, a décidé de ne plus financer le projet.

Echec du plan de sortie de crise

Ce projet devait mettre à la disposition du pays 80 Mw dans un court terme. Ainsi, le projet Kounoune de (67,7 Mw) devait mettre à la date du 24 décembre le plan suivant : 22 MW, le 22 octobre 2006, 22,5 MW, le 24 novembre 2006 et 22,5 MW, le 24 décembre 2006. Décidé à écarter Matelec et Mitsubishi, Samuel Sarr avait voulu remettre le marché à Wassila. Wassila pour rappel, a été la réalisatrice de la centrale de Bel Air et c’est la société d’électricité dans laquelle Samuel Sarr travaillait comme agent commercial en Gambie. C’est aussi la société à laquelle le marché de Kounoune 2 est attribué. Selon des sources bien introduites en Gambie, «Wassila, sans financement extérieur, ne peut faire ces marchés dont le coût financier le dépasse». Ne pouvant contrôler cette transaction qu’il trouvait «louche», M. Ebossé Alain et ses amis ont tout bonnement faussé compagnie aux amis de Samuel Sarr perpétuant le calvaire du peuple sénégalais à qui, une fois de plus, son Président vient de faire une promesse qui ne sera pas tenue.



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