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Economie

RESCOUSSE - Défense du ministre de la Décentralisation : Le Pndl enfonce Ousmane Masseck Ndiaye

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RESCOUSSE - Défense du ministre de la Décentralisation : Le Pndl enfonce Ousmane Masseck Ndiaye

Se substituant au ministre de la Décentralisation, qui a été directement mis en cause par le rapport de mission de la Banque mondiale, le Programme national de développement local a servi au journal Le Quotidien, des précisions qui montrent que le ministre, en se servant dans les fonds de contrepartie, était conscient d’opérer un détournement, et un abus de bien sociaux.

La note de «précisions» du Pndl pose deux problèmes sans avoir apporté de solution à quoi que ce soit. D’abord, Le Quotidien dans son édition visée, avait pointé du doigt la manière dont le ministre de la Décentralisation et des collectivités locales, M. Ousmane Masseck Ndiaye, abusait des deniers publics mis à la disposition de structures sous sa tutelle. Si, en l’espèce, le Pndl en était l’objet, c’était le ministre qui était concerné, et le parallélisme des formes demandait que ce soit lui ou les services dépendant directement de lui qui répliquent au journal, et non le Programme.

Ensuite, nulle part dans ce document, il n’a été apporté de réponse aux questions de fond. On n’a pas reçu de démenti en bonne et due forme que le ministre n’est comptable en rien du trou relevé par la mission de la Banque mondiale. Pis, l’on affirme que «le ministre Ousmane Masseck Ndiaye n’a pas de pouvoir de gestion au niveau du programme. Il ne gère, ne contracte, et n’émet pas de bon de commande». En droit, on appellerait cela une circonstance aggravante. C’est justement pour cela que la mission de la Banque mondiale l’a indexé, car il n’avait aucune autorité pour se servir à partir des fonds de contrepartie.

On peut d’ailleurs penser, connaissant le ministre d’Etat, que si M. Ousmane Masseck Ndiaye n’a pas jugé bon de réagir personnellement, c’est parce qu’il est conscient de l’ampleur de la casse qu’il a réalisée au Pndl, et dont la mission de la Banque n’a dévoilé qu’une partie dans son rapport. Pour ne parler que des Assises de la Décentralisation, qu’il a fait financer en grande partie par ce programme, le ministre d’Etat savait que la Banque mondiale avait refusé que le programme paie les 150 millions de francs Cfa qu’il demandait. Le bailleur n’autorisant qu’un montant de 40 millions à payer par les différentes agences d’exécution, le ministre, dans une lettre datée de la veille de l’ouverture des Assises de la Décentralisation, invite le secrétaire exécutif du Pndl «à prendre toutes les dispositions nécessaires pour compléter le financement des activités déclinées dans le budget prévisionnel, à travers la contrepartie du Sénégal». Mieux, le ministre n’hésite pas à invoquer les «délais très courts qui nous séparent du début des assises», pour contraindre littéralement le dirigeant du Pndl à activer le paiement de tous les prestataires, surtout ceux qui présentent des factures réalisées et certifiées.

Et quel est le mode d’attribution des marchés aux prestataires en question ? Déjà, l’Aide-mémoire de la deuxième mission de supervision du Pndl relevait le manque de transparence et le manque de volonté de réaliser des économies. Elle s’est même permis de cibler une entreprise d’assainissement et de bâtiment, qui fournit du matériel informatique. Le Quotidien a pu mettre la main sur l’une des factures de ladite entreprise, et la présente ici en fac similé.

Il faut noter que la facture en question a été libellée pour des prestations réalisées dans le cadre des Assises nationales de la décentralisation, pour le compte du Ministère de la décentralisation et des collectivités locales. Mieux encore, on remarque, en bas à gauche, le visa et la paraphe du Dage du ministère de M. Ousmane Masseck Ndiaye, M. Moussa Sène. Les lecteurs qui ont des yeux perçants pourront lire qu’il a écrit de sa main, sur cette facture de 15 millions 942 mille 272 francs Cfa, «certifie le service fait et les prestations livrées».

C’est dire que les services du Programme national de développement local (Pndl) devraient faire attention avant de s’engager un peu trop vite à affirmer que M. Ousmane Masseck Ndiaye ne gère, ne contracte et n’émet pas de bon de commande.

Le plus intéressant dans cette facture n°0023/07 du 22 novembre 2007, présentée par l’entreprise Service assainissement et de Bâtiment «Ndame S.A.B.», c’est que l’on voit la désignation des fournitures réalisées, du montant initial, de l’acompte n°1 et de l’acompte final, telle qu’elle est libellée. Mais, dans la catégorie des fournitures, la facture indique par exemple la fourniture de sacs en pagne tissé, du genre que l’on donne dans différents séminaires au Sénégal. Ce service, qui a coûté un total de 8 millions 750 milles francs Cfa, ne spécifie même pas combien de sacs ont nécessité ce montant, ni a fortiori, le prix d’un sac.

Il en est de même des blocs notes grands modèles, des paquets de stylos Reynolds, ou des rames de papier A4. Le Pndl a payé des badges pour 2 450 000 francs Cfa, sans que l’on sache combien de badges ont été acquis à ce prix, ni combien cela représente par unité. Cela n’a pas empêché le représentant de cette entreprise, un certain M. Mbaye Fall, de percevoir le montant de ces services, sous forme de deux chèques Sgbs, tirés du compte du Pndl.

On ne parlera pas d’autres frasques du ministre d’Etat ici, car une page entière de ce journal n’y suffirait pas. Cela n’est pas non plus l’objet de cet article. Car, une chose est avérée au moins, M. Ousmane Masseck Ndiaye ne semble pas avoir intérêt à ce que Cheikh Awa Balla Fall fasse une passation de service dans les règles avec son remplaçant. Car, devant un Inspecteur général d’Etat, M. Fall donnerait alors les preuves écrites de la prodigalité du ministre d’Etat, désignant par là même, le responsable du trou causé dans le fonds de contrepartie du Sénégal, au moment où personne ne veut endosser le trou laissé par le défunt Pnir, dont l’ancien responsable, embauché au Pndl en tant que Responsable administratif et financier, a été suspendu par le sécrétaire-exécutif sortant pour tripatouillage des comptes.

Le rapport de la mission de la Banque mondiale a été présenté au ministre d’Etat, qui en possède une copie. S’il n’a pas jugé bon de répondre de lui-même, préférant se réfugier derrière le service de communication du Pndl, c’est que déjà, M. Ndiaye n’avait pas pu apporter de réponse aux accusations que la banque lui a adressées directement.  



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