En prélude au conseil interministériel qui va se tenir le 15 septembre prochain sur le projet d’envergure, l’Agence de mise en œuvre de la plateforme du Millénaire de Diamniadio a procédé ce samedi, 9 septembre 2006, à un atelier de partage sur le schéma qui va déterminer l’ossature même de la plateforme.
Les spécialistes d’une quarantaine d’Agences et de directions techniques se sont penchées samedi dernier sur le squelette du projet de la plateforme de Diamniadio dont le schéma vient d’être achevé par un bureau d’étude composé de deux agences américaines et une française. Aussi, durant cinq heures d’horloge ce samedi, 09 septembre 2006, le plan d’aménagement et d’urbanisation a-t-il été retourné sous plusieurs formes par les techniciens des différents services de l’Etat en guise de pré-validation en attendant sa validation à proprement parler dans le cadre d’un conseil interministériel prévu pour le 15 septembre prochain.
Après 6 mois de terrain, les études semblent montrer que le schéma d’urbanisation a pris en compte plusieurs aspects, qu’il s’agisse du cadre institutionnel, du recensement de l’habitat, que des questions environnementales, et a mesuré tous les impacts positifs ou négatifs, selon les acteurs principaux. Le schéma d’urbanisation envisage ainsi un nouvel espace foncier avec l’accès à d’autres potentialités d’autant plus que la plateforme devra faciliter la fluidité du trafic.
Ce principe de délocalisation des habitats et des services est, selon Pierre Lenoci de l’agence Louis Berger, « l’occasion de créer un centre de gravité, un système d’échanges, une relation avec de nouvelles infrastructures, un nouveau réseau de distribution d’eau avec le lac de Guiers et d’électricité, un nouveau port et un nouvel aéroport, entre autres». Le premier impact négatif, cependant, pris en compte par ces études, est relatif à la prolifération de la banlieue autour de ces nouveaux sites dont un arsenal de dispositifs sera prévu pour l’éviter.
Pour Habib Mbaye, directeur de l’Agence de mise en œuvre de la plateforme du Millénaire de Diamniadio, ce concept d’urbanisation, de délocalisation, de déconcentration et de décentralisation constitue « un moyen d’accélération de la croissance économique et de la répression de l’exode rural ».
Ce projet d’envergure destiné, rappelons-le, à développer un nouveau pôle socio-économique à quelque 36 km de Dakar, vise également à décongestionner la capitale sénégalaise. Pour ce faire, ce sont quelque 250 milliards de Fcfa qui sont attendus dans le cadre de l’initiative américaine du Millenium challenge account (Mca).
D’après Habib Mbaye, directeur du projet de la plateforme de Diamniadio, celui-ci devrait conduire à faire «procéder rapidement à la signature du compact par les états Unis avant 5 ans comme la procédure normale ». Et d’ajouter que « si le Sénégal disposait rapidement de cette subvention le processus d’urbanisation de la plateforme de Diamniadio sera exécuté en même temps que les travaux de la plateforme elle même ».
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