L'augmentation du chômage et du sous-emploi, le ralentissement du Pib, la stagnation de la pauvreté, la non atteinte des cibles 2009 dans nombre de secteurs, tels sont les nombreux points noirs de la mise en oeuvre du document de politique de réduction de la pauvreté (Dsrp II).
Des d'objectifs non atteints dans certains secteurs, des régressions dans d'autres, c'est ce que révèle le document intitulé «Etat d'avancement de la mise en oeuvre du Dsrp II en 2009», dressé par l'Unité de coordination et de suivi de la politique économique du ministère de l'Économie et des Finances (Ucspe). De prime abord, le document de l'Ucspe renseigne à sa première page que «l'économie nationale a connu un net ralentissement du produit national brut réel, 3,2% et 2,2% respectivement en 2008 et 2009», non sans signaler une «stagnation à partir de 2006 du processus de réduction de la pauvreté monétaire».
À cela s'ajoutent une augmentation du chômage et l'accroissement du sous-emploi. «Sur la période, une certaine dégradation du taux d'activité est observée. En passant de 50,2 % en 2005 à 49,3% en 2009, le taux se dégrade en effet de près d'un point et demi», révèle le document. Pis, renseigne l'Ucspe dans son document, «le taux de sous-emploi est passé de 22,5% en 2006 à 23,0% en 2009 avec un rythme de croissance quasiment constant depuis 2002».
«Le taux de sous-emploi est passé de 22,5% en 2006 à 23,0%»
«Les taux de sous-emploi et de chômage sont toujours élevés» alertent-ils. Et cette hausse du sous-emploi et du chômage est due essentiellement à la dispersion des structures, la non articulation entre l'emploi, la formation professionnelle et la politique d'accompagnement pour l'auto emploi, le manque de transparence du marché de l'emploi entre autres, révèle l'Ucspe dans son rapport.
Pour l'éducation, le document alerte que l'évolution du taux d'achèvement reste faible pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. «Le taux d'achèvement du primaire est passé de 49,7% en 2006 à 58,4% en 2008, puis à 59,6% en 2009. Son évolution reste faible pour atteindre la cible de 90% à l'horizon 2015». Une situation liée «à un ensemble de facteurs qui plombent les performances et limitent l'efficacité interne du système» tels que le «poids important des redoublements et des abandons, l'insuffisance de la qualification des enseignants, la précarité des conditions d'apprentissage (nombreux abris provisoires), la faible couverture des écoles rurales et périurbaines en cantines, décrochage des élèves de la défaillance du soutien nutritionnel et de gestion du quantum horaire», nous apprennent les services du ministère de l'Économie et des Finances, dans leur document qui fait l'état des lieux dans la mise en oeuvre du Dsrp II.
L'énergie demeure un problème majeur
En ce qui concerne le secteur énergétique, même si les investissements «ont permis de porter la puissance exploitable du parc de production de 562,5 Mw en 2005 à 684,5 Mw en 2009, soit une augmentation relative de près de 22,0%», l'Ucspe indique dans son rapport que «durant toute la période 2006-2009, la cible annuelle programmée n'a pas été atteinte». «l'énergie non fournie (End) découlant de perturbations dans la fourniture de l'électricité est de 91 Gwh en 2007, 104,3 Gwh en 2008 et 89,0 Gwh en 2009», ce qui a «non seulement baissé la satisfaction des ménages, mais aussi influé négativement sur la productivité des entreprises».
Comme pour l'accès à l'eau potable en milieu rural, les objectifs 2009 pour le secteur du tourisme n'ont pas été atteints non plus, renseigne le document. «Il a été marqué par la baisse des entrées de touristes en 2009 comparativement à 2008 ; le nombre d'entrée de touristes ayant passé respectivement de 918,3 mille à 810 mille. De même, la cible prévue en 2009 (1,350 million) n'a pas été atteinte», indique le document.
0 Commentaires
Participer à la Discussion