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Parrain du Concours général 2021 : un savant d’astronomie, un génie de la mathématique et de la mécanique spatiale

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Pr Souleymane Niang, Parrain du concours General 2021
Souleymane Niang est né réellement en 1931 à Matam. Son père, Thierno Amar Baila, est un érudit originaire de Doumga Ouro Alpha et sa mère Couro Baidy Ly, de Doumaga Ouro Thierno dans la commune actuelle de Bokidiawé. Alors qu’il n’avait que cinq ans, déjà à l’école coranique, le petit Souleymane se mettait souvent à la fenêtre d’une des classes de l’école française de Matam (créée en 1918) pour écouter, avec intérêt, le chant des élèves. Un jour, le maître le fit entrer en classe dans l’intention de l’y maintenir. Son inscription posa deux problèmes. Le premier, la réticence de son père qui finit par accepter, suite à l’intervention de son frère Abdoul Niang, alors cheminot au Congo Brazzaville. Le second, lié à son âge, car il fallait au moins sept ans pour être inscrit au cours d’initiation (CI). On lui rajouta alors deux ans, pour le faire naître officiellement en 1929 !
Il franchit facilement le con­cours d’entrée au collège ­Sénégal. Il passe à l’Ecole Normale William Ponty de Sébikotane, école normale fédérale de l’Afrique occidentale française, établissement très sélectif chargé de former des instituteurs et médecins africains.

Brillant élève dans toutes les disciplines et principalement les sciences, il est finalement transféré pour faire la terminale dans l’enseignement général, au lycée Van Vollenhoven de Dakar où il obtint en juillet 1949, sous la présidence du Haut-Commissaire de la République Paul Béchard, Gouverneur général de l’Aof, et Jean Capelle, Directeur général de l’Instruction publique et des Sports de l’Aof, le prix d’Excellence, le 1er prix de mathématiques, le 1er prix de chimie et le 1er prix de philosophie. Il obtient, la même année, le baccalauréat «mathématiques élémentaires» ainsi qu’une bourse pour la métropole. Il s’inscrit parallèlement en classes préparatoires et en licence d’enseignement de mathématiques, mais opte pour l’université. Il obtient les Dea de mathématiques et d’astronomie en 1954, à l’université Paul Sabatier de Toulouse. Il renonce à la Direction d’un Observatoire pour privilégier et obtenir le Capes, un diplôme d’enseignement en 1954-1955, avec, en tête, l’idée d’aller servir en Afrique.

Sa carrière débute au lycée Pierre de Fermat à Toulouse, en qualité de professeur certifié dans une classe d’examen, en 1955-1956.
Il demande un poste au Sénégal en 1956 mais il n’y avait pas de poste vacant selon les autorités. On l’affecte alors en Côte d’Ivoire et, c’est dans le bateau en escale à Dakar, pour Abidjan, qu’il reçut un message d’une nouvelle affectation en qualité d’enseignant à l’éco­le William Ponty.
Voici un extrait du rapport d’inspection de Monsieur Souleymane Niang, professeur de mathématiques à l’Ecole normale fédérale par l’inspecteur général Campan, le 31 mars 1958 : «…Les techniques sont aussi bonnes que la méthode. La tenue du tableau est aussi rigoureuse que la conduite générale du travail mathématique. M. Niang qui a été admis aux épreuves pratiques du Capes avec la mention Très bien, me parait être un remarquable professeur. En lui disant mes compliments pour son effort intelligent et les résultats obtenus, je lui transmets tous mes vœux pour son prochain succès à l’agrégation.»

Les échos de la compétence de ce brillant jeune professeur de mathématiques arrivent à Raymond Ruffin, maître de la chaire de mathématiques à l’université de Dakar, qui n’hésite pas à faire de lui, son assistant ; ce qui lui fait cumuler ce poste avec ses enseignements à Ponty. Le professeur Niang a été le dernier directeur par intérim de l’école fédérale jusqu’ à sa suppression avec la fin de la colonisation.

En 1960, il opte pour le Sénégal indépendant alors qu’il pouvait choisir aussi de servir la France. Assistant, puis maitre-assistant de mathématiques de 1960 à 1963, il soutient le Doctorat d’Etat ès sciences mathématiques en 1964. Maître de Conférences de 1964 à 1965, puis Professeur sans chaire de 1965 à 1968, il est nommé Professeur Titulaire à la chaire de mécanique rationnelle que lui lègue son maître R. Raffin en 1969. Créateur essentiel de la «Théorie des systèmes variables de particules», chef de Département puis Doyen de la Faculté des Sciences de 1970 à 1986, Recteur de 1986 à 1999, Directeur des Enseignements supérieurs, il est nommé ministre Conseiller spécial du président de la République en 1999 et Recteur honoraire en 2006. Il est membre fondateur de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal, dont il fut le premier président jusqu’au 30 août 2010, date de sa disparition.

L’œuvre scientifique de Souleymane Niang

Professeur titulaire de classe exceptionnelle de la Chaire de Mécanique rationnelle du Département de Mathématiques de la Faculté des Sciences et Techniques à l’université de Dakar, Souleymane Niang est avant tout un génie de la Science.
Il est le véritable créateur de la «théorie des systèmes variables de particules», laquelle, par les certitudes théoriques sur les modèles trajectoires qui en découlent, ramène l’aventure spéciale à des difficultés d’ordre technique. Ses champs d’intérêt ont trait aux équations de dynamiques analytiques et à leur génération.

Le Professeur Hamidou Dathe montre que la contribution mathématique de Souleymane Niang se situe essentiellement dans le domaine de la méca­nique, à côté des sommités com­me R. Goyon, R. Raffin, Leit­mann et A. Lichne­rovicz.

Il a bien souligné les insuffisances, les erreurs et le manque de rigueur des théories jusque-là consacrées à ce système. Les résultats russes ont ainsi été rectifiés et développés. Cette théorie a été une œuvre monumentale d’une grande originalité, d’une actualité évidente dans le contexte de l’époque (Programme de la Nasa, Apollo 11 sur la lune le 21 juillet 1969).

Cette thèse est d’un niveau exceptionnel et dépasse largement son but universitaire immé­diat et fit de Souleymane Niang le créateur essentiel de la théorie des systèmes variables. Il développa une seconde thèse sur les «propriétés de fermeture des transformations de Fourier». Ses publications et travaux dans les années 1960 concernent essentiellement cette problématique de la mécanique.
Contribution pédagogique et didactique à l’enseignement des mathématiques au Séné­gal et en Afrique
Souleymane Niang a créé en 1968 l’Institut de recherches sur l’enseignement des mathématiques (Irem). C’est cette structure qui va devenir l’Institut de recherches sur l’enseignement des mathématiques, de la physique et de la technologie (Irempt), qu’il dirigea de 1970 à 1986.

En tant que directeur de cet institut, il introduit les mathématiques modernes dans les lycées et collèges du Sénégal. Il assure, en rapport avec le ministère de l’Education nationale, la formation et l’encadrement des professeurs concernés avec la production de manuels, d’ouvrages et de brochures didactiques sur l’enseignement des mathématiques et la formation des maîtres en Afrique francophone et notamment au Sénégal (décembre 1964) ; de la mathématique et de son enseignement , séminaire sur la didactique des mathématiques (avril 1992); Cours d’Algèbre Dues 1 – PC 1, Cours d’Analyse Dues 2 – PC, Cours de Mécanique générale Dues MP, Cours d’Algèbre Théorie des groupes fini, Licence, Cours de Mécanique Analytique, Maîtrise de mathématiques, Cours de mécanique des milieux continus, Maîtrise, Cours de Mécanique des Systèmes variables – mécanique spatiale – 3e cycle.

Un Recteur militant d’une Université de développement et au cœur des questions nationales, africaines et internationales

Recteur de 1986 à 1999, il a défendu les libertés académiques, les franchises universitaires et l’autonomie de l’université dans un contexte d’ajustement structurel et de crise politique des années 1988. Il fut un homme très entreprenant, j’allais dire très fin, dans le dialogue social avec les syndicats des ensei­gnants, le personnel administratif et technique et le mouvement étudiant des générations 88, 94 et 97.
La technique utilisée pour revaloriser le personnel de l’enseignement supérieur sans toucher aux statuts était très subtile. Il dota aussi les partenaires sociaux de l’Ucad de moyens de fonctionnement structurel ; sièges équipés, avec mise à disposition d’un personnel de secrétariat et de lignes téléphoniques sans contrepartie de leur allégeance ; il a pratiqué la bonne participation responsable dans le respect strict de l’autonomie et de l’indépendance des syndicats concernés Saes, Sude-Sup et Satuc notamment. Il a, en outre, contribué à la sauvegarde du domaine privé de l’université, à l’extension physique des domaines pédagogique et social au Camp Gérémy, au Brgm, à l’Ucad II et à la résidence des professeurs de Mermoz. La dénomination Ifan Cheikh Anta Diop et Université Cheikh Anta Diop porte bien sa marque (Cf. son Hommage à Cheikh Anta Diop à l’occasion du 10ème anniversaire de sa disparition). Il n’a pas bénéficié du même traitement, hélas, à sa disparition. C’est tout à l’honneur du Président Macky Sall de réparer une telle injustice avec cette distinction de ce monument de la science qui fait la fierté du Sénégal dans le monde.

Le Professeur Souleymane Niang s’est aussi toujours préoccupé de la question du développement, en tant qu’universitaire. Cela est illustré par différents articles et contributions, comme l’indiquent ces exemples entre autres : «Mathé­matiques et développement» Ethiopiques revue socialiste de culture négro-africaine, numéro 20, octobre 1979, «Politique scientifique générale pour une véritable université de développement», note à Monsieur le président de la République, (décembre 1988) ; L’Université de développement et son rôle», PUD, Dakar (novembre 1989), Trajec­toire d’une université de développement vers les cyberespaces du 21ème siècle», La revue du Conseil Economique et Social, n° 2, février-avril 1997, pp. 33-35, «Science and technology education for development in the islamic world», conférence de l’Aca­démie Islamique des Sciences, (Téhéran, juillet 1999), etc.

Il est membre ou président de plusieurs institutions, commissions de réflexion, de concertation ou de surveillance. Il fut ainsi membre du Conseil économique et social, du Haut Conseil de l’Audiovisuel (Hca), du Club Nation et Dévelop­pement, Prési­dent de la Com­mission nationale de réforme de l’éducation et de la formation (Cnref) issue des Etats généraux de l’Education et de la formation de 1981, Président de la Concer­tation nationale sur 1’Ensei­gnement supérieur (Cnes) en 1992.

Président de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Anst), il est aussi représentant ou membre de plusieurs organismes scientifiques internationaux :
Représentant national de la Commission internationale de l’Enseignement des Mathématiques (Icmi), membre fondateur de l’Académie Islamique des Sciences (Ias), Président de la section scientifique de la Commission nationale de l’Unesco (début 1970), Membre de l’Association des Professeurs de Mathéma­tiques (France) (1953), Président de la section nationale de la Commission internationale pour l’Enseignement des Mathé­matiques (Icmt) (1970), Prési­dent de la section Mathéma­tiques-Physique du Comite Con­sul­tatif du Conseil africain et mauricien de l’Enseignement supérieur (Cames), Membre du Bureau de la Commission africaine pour l’Ensei­gnement des Mathématiques (Caem), Mem­bre du Conseil scientifique de l’Organisation de l’Unité africaine, Membre du Bureau de l’Association des Universités partiellement ou entièrement de langue française (Aupelf/Uref) (1978-1984), Membre du Comité exécutif de l’Association des Universités africaines (Aua) (1981-1984), Ancien résident de l’Asso­cia­tion scientifique de l’Ouest-africain (Wasa).

Souleymane Niang avait des relations plus intellectuelles que politiques avec le Président Senghor, qui se méfiait quelque peu de cet homme ouvert, mê­me avec des opposants et pas facile à maîtriser. Un certain nombre de contributions se comprennent dans ce sens : «Négritude et mathématiques», Présence africaine, Nouvelle série, n° 78 (2e trimestre 1971), pp. 27-47, «Esquisse d’une politique de développement scientifique en Afrique de l’Ouest», Congrès de l’Association scientifique ouest-africaine (Asoa) West African Science Association (Wasa), Faculté des Sciences de l’Université de Dakar (27 mars au 1er avril I974), «De la politique scientifique senghorienne : principes et stratégies», Ethiopiques revue socialiste de culture négro-africaine numéro spécial, 70ème anniversaire du Président L. S. Senghor novembre 1976, «Politique scientifique de Senghor principes et stratégies», Ethio­piques revue négro-africaine de littérature et de philosophie, 59, 2e semestre 1997, Senghor 90, Salve Magister, Hommage au Président Léopold Sédar Senghor, 90ème anniversaire (octobre 1996).

C’est à la fois son génie, son patriotisme et son œuvre tout au long de son parcours qui lui ont valu tous ces titres honorifiques : Grand officier de l’Ordre national du Lion, Officier de la légion d’honneur, Officier de l’Ordre du Mérite (Sénégal), Officier de l’Ordre du Mérite (France), Chevalier des Palmes académiques (Sénégal), Commandeur des Palmes académiques (France), Officier des palmes académique (Cames).

Le choix de ce parrain, pour le Concours général 2021, par le Président de la République Macky Sall, est pertinent, opportun et inspirant pour les brillants lauréats de cette prestigieuse fête de l’excellence.

Kalidou DIALLO 
Ancien ministre de l’Education nationale,
Professeur d’histoire moderne et contemporaine à la retraite,
Président du Conseil académique de l’Ipd, université 
professionnelle africaine. 


10 Commentaires

  1. Auteur

    En Août, 2021 (13:57 PM)
    Mashallah Seydi Niang, repose en paix. 
  2. Auteur

    En Août, 2021 (14:43 PM)
    c'est avec des eminences grises comme ça que d'autres pays ont pu mettre en place la Nasa et aller conquerir la lune et mars, mais nous autre africains ne savons pas les utiliser et le comble, on leur met des batons dans les roues! reposez en paix Eminence Niang!
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    • Auteur

      Ngor

      En Août, 2021 (15:14 PM)
      En tout cas, vous ne connaissez pas le sens du mot "éminence grise". "Éminence grise" signifie un conseiller occulte d'une personnalité publique. Il n'est aussi visible que peut l'être un conseiller "normal"
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    Auteur

    En Août, 2021 (14:49 PM)
    Impressionnant
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    Auteur

    En Août, 2021 (15:03 PM)
    Wahnsinn!
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    Auteur

    Cours_de_mécanique

    En Août, 2021 (15:05 PM)
    Le Pr Souleymane NIANG, paix à son âme, fut un brillant mathématicien et un illustre homme de sciences.  Il mérite à bien des égards cette reconnaissance quoiqu'il lui était reproché, lui et toute sa génération de Professeurs africains à la Faculté des Sciences et Techniques (FST) de L'UCAD, de n'avoir pas assuré la relève en encadrant de jeunes chercheurs durant leurs magistères.

    Je me rappelle, lorsqu'il fut nommé Recteur, il n'y avait pas un enseignant à la FST capable de dispenser le cours de Mécanique dont il était le titulaire du chaire. Il a fallu faire appel à un banquier de la place de Dakar pour colmater les brèches.  Ce fut une période très difficile pour les étudiants des 2èmes années de Mathématique et de Physique-Chimie. Quelques années plus tard, l'UCAD devait se contenter des services d'un vieux Professeur de Mathématiques du nom de M. CALVEZ, par le truchement de la coopération française, pour boucher les trous.

    Comme souligné dans le commentaire précédent, il se posait un problème de l'utilisation de nos talents. Heureusement que d'autres illustres Pr comme le Pr Libasse DIOP ont su relever ce défi en encadrant beaucoup de jeunes chercheurs qui assurent aujourd'hui la relève. 

    Repose en Paix cher Professeur que le Paradis soit votre demeure pour l'Éternité  
    • Auteur

      Contribution

      En Août, 2021 (15:17 PM)
      Effectivement je pense que nous devons être de la même promotion car nous avons vécu cet époque ou l'université peinait à trouver un bon professeur de mécanique alors qu'il y avait des étudiants qui voulaient suivre cette voie. Malheureusement cela n'a pas été le cas faute de bons encadreurs comme le Pr Niang. Paix à son âme 
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    Auteur

    Contibution

    En Août, 2021 (15:11 PM)
    C'était quelqu'un de brillant effectivement et tous ses anciens élèves peuvent en attester. Mais le système universitaire de mandarinat francophone ne favorise pas l'émulation d'autres brillants chercheurs et pour son cas il n'a pas encadré d'autres étudiants à suivre son chemin. Il a fait des choses pour la science et je pense qu'il aurait également beaucoup de mérite à former des cadres de sa trempe. Qu'il repose en paix et qu'Allah (SWT) l'accueille au paradis et répand des bienfaits sur sa descendance
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    Auteur

    Pape

    En Août, 2021 (15:21 PM)
    après lui zero le neant on a que des mbalakhmans des lutteurs des noceurs des ingenieurs nullards des docteurs magouilleurs des maras mesquins qui pratiquent l'exploitation de lhomme par l'homme dakar est meconnaissable hideux  degueulasse des imminences grises zero des gueulards des truands des faussaires type boukamerde
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    Auteur

    En Août, 2021 (15:22 PM)
    Paix à son âme, il aurait été plus parlant si un professeur de mathématiques faisait les éloges de Souleymane Niang. 
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    Auteur

    Takou

    En Août, 2021 (15:36 PM)
    Le Pr Souleymane NIANG, paix à son âme, fut un brillant mathématicien et un illustre homme de sciences.  Il mérite à bien des égards cette reconnaissance quoiqu'il lui était reproché, lui et toute sa génération de Professeurs africains à la Faculté des Sciences et Techniques (FST) de L'UCAD, de n'avoir pas assuré la relève en encadrant de jeunes chercheurs durant leurs magistères. Pour un professeur de sa trempe, Souleymane n'avai. encadré aucun sénégalais. Sur ce point, il ne m'impressait pas et j'avais eu le courage de lui signifier avant sa mort. Sur ce point, sa carriere fut une grande perte. Qu'il repose en paix et qu'Allah (SWT) l'accueille au Paradis.

     
    • Auteur

      Reply_author

      En Août, 2021 (19:46 PM)
       
      Il m'a enseigné en licence et Maitrise de Mathématique (entre 1983 et 1985).  Il était un grand professeur, élégant et majestueux dans ses cours. 
      Dommage qu’il  ne voyait en  nous que de futurs Professeurs de Lycée.  Par contre, son frère cadet Professeur Sakhir Thiam (et son jeune assistant d’alors, Mary Tew Niane) ne cessait de nous répéter que nous pouvons faire beaucoup plus avec les mathématiques que de se contenter de les enseigner dans les Lycées.  
      Ces deux différentes perspectives (du rôle de la faculté des sciences des années 70 – 80) avaient fini par installer un climat de compétition (saine) entre le camp des Math pure (dirigé par Niang et Fedida) et le camp des Maths Appliquées  sous les regards amusés et plus ou moins neutres des Seydi, Coste, et autres.
       J’avais opté pour le camp des Math Appliquées.  Mais heureusement pour moi, j’ai découvert très tôt dans mes études doctorales en économie que la dichotomie Math pure/Math appliquées  qu’on a voulu nous faire croire, nous étudiants  de la faculté des sciences de Dakar, était pure fiction.  Et ça, nos professeurs de Dakar ne pouvaient pas l’ignorer.
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    Auteur

    En Août, 2021 (15:43 PM)
    Merci M.DIALLO pour ce beau témoignage, et ce rappel sur l'homme surtout pour la jeune génération.

    Des exemples à suivre.

     

     
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    • Auteur

      Reply_author

      En Août, 2021 (16:43 PM)
      Kalidou Diallo fait surtout du griotisme. Le professeur MaryTeuw Niane serait mieux placé pour parler du professeur Niang, paix à son âme. 
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