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Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Entretien

"POURQUOI LA LIMOUSINE DU PRÉSIDENT AVAIT PRIS FEU"

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"POURQUOI LA LIMOUSINE DU PRÉSIDENT AVAIT PRIS FEU"
Il faut qu'on aille à l'ère de l'industrialisation dans le secteur de l'automobile. Ce n'est pas normal, quand on voit ce qui se fait dans le monde. Il n’y a qu'en Afrique (hormis le Ghana et l’Afrique du Sud) où les gens n'ont pas compris certains enjeux. Nous, on a compris que dans un premier temps, il faut qu'on puisse assembler. Telles sont les convictions du Directeur Général de Expert Auto, exprimées dans l'entretien qui suit. Mieux, Pape Samba Badiane se veut clair : si les acteurs du milieu de l'automobile veulent tirer leur épingle du jeu, il leur faudra apprendre à réinventer la… roue. Sept Afrique : Quelle présentation nos lecteurs peuvent avoir de vous ?

Pape Samba BADIANE :
Je suis Sénégalais. J'ai 38 ans et je suis investisseur dans le milieu de la vente automobile, de l'après-vente automobile et dans d'autres secteurs où le groupe Expert Auto est en train de se positionner.


D'où vient cette passion pour l'automobile ?

Depuis l’enfance, j’ai eu des parents passionnés qui aimaient l’automobile. Mon papa m'emmenait tous les samedis faire un tour chez le garagiste pour nettoyer sa voiture. Ma mère lui demandait toujours ce qu’il a eu à faire de son budget, et Papa disait qu’il l’investissait dans l’automobile. Et à force d'entendre toujours mes parents discuter de l'automobile, ça m'a titillé. Il y aussi le rallye Paris-Dakar. En fait, j’habitais le centre-ville, je voyais les voitures des concurrents du rallye passer tous les jours. J'avais aussi un voisin qui faisait du sport automobile, et tous les week-ends, j’entendais des moteurs tourner. En plus, je m’initiais de temps à autre à la mécanique avec les conseils que j'ai eus de mon entourage. J'ai donc eu l'envie de continuer dans ce sens.

Pouvez-vous revenir un peu sur l'histoire d’Expert Auto, l’entreprise à laquelle vous êtes à la tête aujourd’hui.

Expert Auto est une aventure, une histoire comme tout autre d’une Start-Up qui se créé et se développe. Je n'en suis pas à ma première entreprise. Avant, j'étais déjà connu dans le secteur de l'automobile. C'est vous dire donc que j’ai eu à mûrir un projet. J’ai également eu à créer une entreprise dans le temps qui faisait aussi la même chose. Quand je suis rentré de l’Europe, j’ai eu à travailler dans ce sens, toujours dans l’automobile, le multi-marque et l'après vente à EMG. Autrement, pour le refaire, c'était comme une lettre à La Poste.

Vous faites partie des fondateurs de EMG ?

Oui, je fais partie des fondateurs.

Quelles sont les marques de véhicule que vous proposez ?

Nous sommes dans le multi-marque. Aujourd’hui, nous avons quand même des marques préférées qu'on met en avant comme des marques japonaises pour «Monsieur-tout-lemonde», ou encore des marques haut de gamme qu'on essaie de représenter. L'exemple de Lexus est là ; c'est une marque que nous avons lancée au Sénégal. Et, aujourd'hui, nos clients sont très satisfaits de la marque. Il y a également des marques comme Mercedes qu’on commercialise, et beaucoup d'autres marques japonaises comme Toyota.

Expert Auto appartient à qui ? Est-ce que c'est votre propre business ?

Quand une initiative comme l’entreprise Expert Auto se créé, et surtout au Sénégal, c'est dommage que les gens veulent que la personne soit plus connue que l’entreprise. C'est pourquoi, dès le début nous avons dit «non !». C'est aussi pour cela qu’on s’est mis dès le début derrière Expert Auto. Mais, je peux dire aujourd’hui qu’Expert Auto est une société qui m'appartient, qui a totalement été créée par moi-même. Et avec ça aussi, j'ai eu pas mal de foudres de personnes qui essayaient de fouiner sur cet aspect-là. Mais, je tiens à dire que si je suis là depuis huit ans, ce n'est pas pour rien.

Pourtant le nom d’Amadou Sall, le fils du président Macky Sall, a été cité dans cette entreprise. Vous voulez dire qu'il n'a aucune action dans Expert Auto ?

Amadou Sall n'a aucune action dans cette entreprise. Peut-être que c’est parce qu’il s’intéresse à l’automobile et que c'est le fils du président. Les gens pensent que la réussite dans ce milieu est due à l’influence ou à l’argent. Il s’agit juste d’expertise. Et cela, à Expert Auto, on le montre tous les jours.

Nous vous avons retrouvé dans votre showroom de Ngor. Avez-vous d'autres showrooms à Dakar ?

Oui, nous avons d'autres showrooms dans Dakar. Ici, c'est le hall d'exposition où on met nos véhicules. Mais, il y a un autre site où on met le stock et qui se situe sur la Route du Méridien. Il y a également un autre site où on assure l'après vente.

Avez-vous un partenariat avec l’administration sénégalaise ?

On a essayé. L'administration sénégalaise est venue vers nous car, on fait des produits intéressants ; la vitrine est très alléchante. L'administration nous a demandé s’il y avait possibilité de travailler ensemble. Nous, nous avons toujours dit que nous voulions travailler avec le privé ; parce qu’avec l’Etat, ce n’est pas si facile que ça, eu égard parfois à la difficulté des marchés. Après cinq ans d'activité, on a travaillé avec la présidence de la République qui nous a fait confiance sur les véhicules du parc spécial du chef de l'Etat où on assurait l’après-vente. Mais, on a quand même eu quelques soucis au niveau des paiements ; ce qui fait que parfois, on a du mal à aller à la vitesse que nous voulons.

Qu'est-ce qu'on peut savoir de ce partenariat avec la Présidence ?

Nous étions partis pour collaborer au niveau de tout ce qui est relatif aux charges pour l'après-vente des véhicules de la Présidence. C'est ce qu'on a fait ; et à travers le chemin qu'on a mené, on les a aidés à optimiser pratiquement cinq milliards sur tout ce qui touche la maintenance de ces véhicules sur une dizaine d’années. C'est un partenariat gagnant-gagnant vu qu'aujourd'hui, ces véhicules roulent encore. Même quand le président Macron était en visite au Sénégal, ce sont nos équipes qui ont eu à remettre à neuf les véhicules de la Présidence. Abordons la question relative à l'incident qui a été noté lors de l'enterrement d’Ousmane Tanor Dieng. La limousine de la Présidence, qui avait à son bord Macky Sall, et son homologue du Mali, IBK, avait pris feu… À Expert Auto, nous sommes des spécialistes, nous avons une accréditation avec INCA, une entreprise nord-américaine qui est leader dans le domaine des véhicules blindés. C’est regrettable qu’on se retrouve dans cette situation que vous rappelez. La preuve, on a eu à assurer la maintenance de l'ensemble des véhicules de la Présidence, et on touche du bois aujourd'hui, il n'y a jamais eu d’incident avec nous… Ces véhicules ont été achetés à l'étranger. Et, quand c’est comme ça, généralement, il n'y a pas de service après-vente. Encore une fois, c'est regrettable. Il n'y a donc pas eu de suivi ; ce qui a fait que pour ces véhicules aussi compliqués avec un niveau de blindage très élevé, ils ont donc eu des soucis mécaniques qui ont fait que la voiture a pris feu.

On sait que l'administration sénégalaise dépense des centaines de milliards dans l'achat de véhicules par an. Est-ce que le budget du Sénégal peut supporter ces opérations ?

Absolument pas. Et avant d'en venir à cette question, j'en profite pour remercier les autorités qui ont eu à me faire confiance, parce que c'est nous qui avons eu à apprêter ce schéma de la location longue durée. Nous avons eu à initier ce programme avec la DMTA, la direction du matériel et du transit roulant. C'est eux qui gèrent tous les parcs automobiles du Sénégal. Donc, c'est nous qui avons eu à travailler sur ce dossier et aider l'Etat à savoir combien lui coûte la maintenance de l'ensemble de ses véhicules. Aider l'Etat à quand bien même y voir plus clair, parce que c'était un peu éparpillé dans toutes les directions. A la suite de cela, nous avons fait un schéma où on disait que l'Etat achète tous les ans, pratiquement 1500 véhicules que les ministères utilisent, sans compter les véhicules de l'armée, de la gendarmerie, des hôpitaux, etc. Ces 1500 véhicules sont directement payés par le ministère des Finances pour un montant qui se situe entre 22 et 25 milliards. On leur a dit que nous avons un autre schéma qu'on pourra proposer qui va aider l'Etat à rationaliser ses dépenses. Et le surplus en trésorerie, on pourrait le mettre dans la construction d’écoles, d'universités, etc. Avec ce schéma, l'Etat a la possibilité de verser des loyers mensuels ou annuels au concessionnaire de véhicules. Et, quand on a fait le calcul, on était sur cinq milliards par an, au lieu de 25 milliards d’habitude dépensés par l’Etat. Et ce schéma permet à l’état au moins d'être fonctionnels et d'assurer une totale mobilité. Donc, ils n’auront plus à se soucier de problèmes mécaniques, de contrôles techniques. C'est une forme de partenariat qui consiste en cas d’immobilisation d’une voiture de mettre à disposition une autre voiture de courtoisie. C'est ce dossier qu'on a mis sur la table du Chef de l'Etat en complicité avec le Secrétariat Général du gouvernement. Aujourd'hui, sur le parc automobile en Europe, 60% des véhicules sont pris en location ; et pour 80% de ces entreprises, ce sont des entreprises qui les prennent en location. C'est donc un schéma clair qui a fait ses preuves partout dans le monde. Et, aujourd'hui, on est arrivé à ce niveau.

Que peut-on entendre par le conditionnement des véhicules de l'administration ?

Le Sénégal a eu à acheter pas mal de véhicules, durant les sommets de l’OCI ; des véhicules qui n’étaient pratiquement plus utilisés, après le sommet. Au fil des ans, les véhicules ont pris de l'âge. Mais, au niveau de la mécanique, ce sont des véhicules qui n'ont pas trop roulé. Toutefois, au niveau du design, c’est devenu obsolète. Nous sommes venus leur proposer un schéma, celui de remettre les véhicules à neuf ; ce qui permettra à ces véhicules de rouler encore quatre à cinq ans.

Le marché de l'automobile reste assez ouvert. Comment faites vous pour supporter la concurrence ?

On essaie de se différencier face aux autres. Si vous passez sur la route des Almadies, vous verrez un showroom imposant avec un fonds de commerce. On aurait pu faire comme tout le monde, partir sur la VDN, discuter avec la mairie et payer un loyer dérisoire. Mais, à Expert Auto, on s'est dit que c'est un investissement qu'il faut faire pour avoir la confiance des clients. Donc, dès le début, on était sur les Almadies pour mettre en place un service après-vente qui permettra d'être au même niveau que les concessionnaires. On savait que tout le monde nous attendait au tournant. Aujourd'hui, on est en train de réinventer la distribution automobile qui permettra à tout Sénégalais d'avoir le choix. Car, on est aussi dans un pays où il y a des concessionnaires, mais il n'y a pas de concurrence. Donc, chacun présente une marque et fixe le prix qu'il veut. Alors que dans un pays libre, il faut de la concurrence.

Au-delà de l’Etat du Sénégal, quels sont vos autres partenaires ?

Tout au début, c'était des privés, vu qu'on était dans une zone résidentielle. Donc, en gros, des chefs d’entreprises. On a voulu aller dans le haut de gamme pour que ces chefs d'entreprises, au lieu d'acheter à l'étranger, qu'ils puissent acheter des véhicules chez nous. Jusqu'à présent, 80% de notre chiffre d’affaires, ce sont des privés comme la Sonatel, la Banque Islamique pour ne citer qu’eux, et aussi d’autres institutions. Mais, l'Etat représente une infime partie de notre chiffre d’affaire. D'ailleurs, j'en profite pour lancer un message à nos autorités pour qu'elles aident les entreprises structurées, comme la nôtre ou bien d’autres sur le marché, à nous faire confiance. 

Parlant du parc automobile de Dakar, il y a quelque 700 mille véhicules dans la capitale. Quel commentaire cela vous inspire ?

Le marché de l'automobile est le premier indice de développement dans un pays. Le Sénégal se développe, les routes sont en train d'être construites et vu aussi que le transport public n'évolue pas dans le bon sens, beaucoup de Sénégalais préfèrent, maintenant, achetez un véhicule. Donc,on voit de plus en plus de véhicules partout dans les parcs automobiles. C'est bien ; mais il faut également qu’il y ait derrière un suivi. Parce que les véhicules doivent être entretenus, révisés ; et c'est ça qui fait défaut. Les gens achètent des voitures neuves, mais ils ne savent pas où aller pour assurer les services liés à la maintenance des voitures. Aujourd'hui, nous sommes en train de se développer dans ce sens pour faciliter cela. Il y a un réseau de garages qui est en train de voir le jour dans Dakar. Ce réseau permettra aux personnes qui achètent des véhicules d'occasion de pouvoir les réviser, les entretenir à un coût juste. Parce qu'il y a un marché de pièces détachées au Sénégal où elles sont 400 ou 500% plus chères que le prix habituel, comparativement en Europe. Et, malheureusement, ce sont des pièces de mauvaise qualité. Pourtant, les travailleurs honnêtes pensent parfois bien faire en assurant l’après-vente de leurs véhicules. Mais, il se trouve qu'à chaque fois qu'ils vont voir le mécanicien, la voiture est en train de se détériorer. Parce que ce sont des pièces de mauvaise qualité qui ont été mises ou bien ce sont des personnes, peu ou pas formées, qui interviennent dans la maintenance. Nous sommes à l'ère des véhicules électriques, donc on a dépassé l’hybride ; et il n'y a pas une concession au Sénégal qui vend des véhicules bruts ; alors qu'aujourd'hui, on a dépassé les hybrides. Nous sommes à l'ère de l’électrique. A Expert Auto, nous mettons le maximum dans la formation, et c'est dans ce cadre aussi que nous avons lié des partenariats. Donc, il y aujourd’hui l’Isep de Diamniadio où nous sommes le partenaire phare. L’Isep nous envoie des étudiants dans nos garages qui vont travailler en alternance.

Le réseau de garages, est-ce votre initiative ou c’est un réseau mis en place par les différents revendeurs de véhicules ?

Après quelques années dans le marché au Sénégal et à l'étranger, nous avons voulu faire venir les franchises, mais cela ne collait pas à nos réalités. L’Afrique ne les intéressait pas. Nous nous sommes dits que, vu que nous avons l'expertise, aujourd'hui il faut qu'on arrive à le faire. Cela fait huit ans que nous le faisons au Sénégal ; et les véhicules entrent et ressortent de nos garages sans problème. On a dit qu'on standardise, et c'est dans ce cadre que nous avons standardisé tous nos process qui permettent aujourd'hui d'ouvrir des garages aux standards. Donc, il y a un réseau de garages sous plusieurs appellations que nous sommes en train de développer et qui permettra de former des jeunes. Parce qu'aujourd'hui, il y a des réseaux de mécaniciens comme le Revas (Regroupement du réseau des vrais artisans du Sénégal) qui se trouve être notre partenaire, où nous nous sommes engagés à recycler pas mal de mécaniciens dans nos garages. Donc, ils ont compris aujourd'hui que la formation leur manque terriblement. L'automobile est le deuxième poste de dépenses après la nourriture. On ne s'en rend pas compte, mais ce sont des millions que les gens investissent sur des voitures et l'après-vente ; c'est l'un des postes les plus chers. Donc, s’ils n’ont pas une structure digne de confiance qui peut assurer ce service, c'est risqué pour pas mal de consommateurs ; et l'Etat aussi doit veiller à cela. Comme on le dit, aider les citoyens à avoir des services de qualité via des réseaux où l'Etat s'engagera à faire le tour, homologuer tout ce qui est bon et ce qui ne l'est pas, et essayer de le recycler.

On parle de plus en plus de Dakar comme plaque tournante des véhicules volés qui sont recyclés. Comment appréciez-vous cette situation ?

Cela nous a aussi un peu impacté. L'Etat est également en train de prendre des mesures dans ce sens. Nous avons eu beaucoup de soucis vu que nous sommes dans les véhicules haut de gamme. Nous avons eu des problèmes à vendre nos véhicules, parce que c’était une concurrence déloyale à travers des montages frauduleux qui arrivaient à faire venir des véhicules au Sénégal. Donc, premièrement, ce sont des voitures volées ; et deuxièmement, la douane jouait également sur cet aspect ; ce qui faisait que ces véhicules volés coûtent 50% moins cher par rapport au prix du neuf. Donc, il y a beaucoup de véhicules qui ont été saisis par les autorités. Et, aujourd'hui, nous encourageons les autorités à aller dans ce sens. Parce que, si on investit sur des garages et que derrière, il y ait des voitures qui ne suivent pas les mêmes conditions d'importation que nous, forcément, il y aura des répercussions qui seront dramatiques par rapport à l’économie du Sénégal.

Quel est aujourd'hui le marché de Expert Auto ? C’est le Sénégal uniquement ou c'est aussi la sous-région ?

On se veut leaders dans le secteur. Au Sénégal, nous sommes sur un projet industriel qui est en train de voir le jour. Et dans peu de temps, les Sénégalais en seront davantage informés. Par ailleurs, nous avons une vision sous régionale, et Dakar aussi pourra servir de vitrine, parce qu'on a vu ce qui se fait à Dubaï ou en Belgique. La chance que nous avons est que notre port est très dynamique. Nous avons des pays limitrophes où il n'y a pas de port ; donc on voulait s'appuyer sur ce schéma. Aujourd’hui, on est agréés «Entrepôts» qui nous permet d’importer des véhicules, et à partir de Dakar, on exporte dans la sous-région. Nous sommes en train, avec les partenariats qui se nouent, de s’organiser pour avoir d'autres sites dans la sous-région. Parce qu'on a un schéma innovant dans le multimarques ; et beaucoup de pays commencent à s'intéresser à ce schéma. Déjà, il y a de la vente qui se fait à distance. Mais, nous sommes en train de passer à une vitesse supérieure en installant des showrooms avec le même schéma.

2020 a été marquée par la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19. Quels impacts cela a eu dans vos activités ?

Il a été compliqué de revendre car, c'est au niveau mondial que la crise sévit ; et on le ressent aussi au niveau national car, les importations ont été fortement touchées. Par rapport à cela, nous avons perdu 90% de notre chiffre d’affaires. Les consommateurs ont également changé leurs habitudes ; ils sont en mode sécurité. Les garages, vu qu'il y a eu les restrictions, les gens ne voyageaient pas ; il n’y a donc pas eu d'opérations de maintenance dans ce sens. Aujourd'hui, on essaie de survivre, de gagner du temps pour passer cette année et essayer de continuer dans cette dynamisme.

Pape Samba Badiane 
(Directeur Général de Expert Auto)


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