APRÈS AVOIR TRAINÉ EN JUSTICE M. L. DIALLO POUR VIOL SUR SA PERSONNE L'informaticienne guinéenne F. B. Dieng, dont le mari réside aux États-Unis, se désiste et fait défaut au tribunal

Une curieuse affaire de viol retenu contre M. L. Diallo a été enrôlée, hier, au Tribunal des flagrants délits. La plaignante, F.B. Dieng, informaticienne guinéenne de 21 ans, mariée à un émigré résidant aux Usa, s'est curieusement désistée de sa constitution de partie civile. Mieux, elle a fait défaut au tribunal. Une attitude qui a conduit le parquet à demander un ultime renvoi pour la faire comparaître.

Extrait de prison et conduit pour la énième fois devant le juge pénal, hier, le taximan M. L. Diallo est retourné dans sa cellule de Rebeuss, sans avoir à s'expliquer sur les circonstances du viol à l'origine de son séjour carcéral prolongé. Et pour cause, le tribunal a renvoyé le dossier au 24 février prochain, pour comparution de la plaignante F.B. Dieng qui, après avoir enclenché la procédure, n'a pas daigné se présenter à la barre pour soutenir ses accusations. Un renvoi qui n'avait pas été du goût de Me Améty Samba, l'avocat du prévenu qui avait révélé que F.B. Dieng ne risque pas de se présenter, car, selon les renseignements qu'il a reçus, elle est retournée en Guinée-Conakry.

Le juge renvoie le dossier pour demander sa comparution

Cependant, rappelons que ces faits remontent au 26 janvier dernier. F. B. Dieng, née en 1980 à Pita (Guinée) et informaticienne de son état, expliquait aux enquêteurs de la Médina que ce jour, vers 23H30mn, elle avait demandé à M.L. Diallo, marié et père d'un enfant, de l'accompagner voir son frère A. Ba résidant à Fass. Poursuivant, F. B. Dieng, qui a précisé qu'elle venait fraîchement de débarquer au Sénégal en provenance de la Guinée, soutenait que, chemin faisant, M. L. Diallo l'a conduite dans une maison quasi-déserte, sous prétexte qu'il recherchait quelque chose et qu'ils reprendraient la route juste après. Ainsi, soutient-elle, M. L. Diallo l'a entraînée dans une chambre où il s'est jeté sur elle, l'a rouée de coups. «Étant plus fort que moi, il a réussi à arracher mon pagne et mon slip, puis il m'a pénétré de force avec son pénis. Il a fait plusieurs va-et-vient et a éjaculé dans mon vagin», avait t-elle révélé à l'enquête préliminaire.

Des accusations que M. L. Diallo également né à Pita (Guinée), il y a 24 ans, avait partiellement reconnues. S'expliquant sur les faits, il avait soutenu qu'une fois dans la chambre sus-indiqué, il a voulu coucher avec F.B. Dieng qui a refusé. «Je l'ai maîtrisée pour avoir des rapports sexuels avec elle, mais je ne l'ai pas frappée», a-t-il expliqué. Puis, «J'ai introduit mon pénis dans son vagin, j'ai fait plusieurs va-et-vient, mais au moment d'éjaculer, j'ai mis le liquide par terre», précisait-il. Concluant, M.L. Diallo a révélé : «elle était ma maîtresse, j'ai eu plusieurs rapports sexuels avec elle ; cette fois, elle a refusé parce qu'elle m'avait demandé 50 000 F pour l'achat de marchandises». Des allégations qu’il aura la latitude de confirmer ou d'infirmer le 24 février prochain, devant le juge pénal.