Sous la menace d’un couteau, Un gardien de 64 ans accusé d’avoir séquestré et engrossé une mineure de moins de 13 ans

Après un premier renvoi, cette affaire devait faire l’objet d’un jugement depuis l’année dernière. Cependant le jour du renvoi, la plaignante B.D. était à l’hôpital, car elle venait de subir une césarienne. C’est seulement après sa convalescence, c’est- à dire hier qu’elle s’est présentée à la barre du tribunal correctionnel. Quant au prévenu Ndianna Sall qui était en liberté provisoire, il n’a pas daigné répondre à la convocation du tribunal. Malgré son absence l’affaire a été retenue et jugée. Sous couvert de sa mère, la mineure a relaté sa mésaventure avec des détails bien précis. Selon elle, tout a commencé, au moment où elle a pris service dans une maison comme domestique, pour aider sa maman. Celle-ci sans aucun soutien, car elle perdu son mari, subvient seule aux besoins de sa famille, en vendant du poisson séché. Donc chaque matin, elle s’en allait travailler tranquillement et rentrait le soir chez elle. Toutefois cette quiétude sera perturbée un beau matin, au-delà de 9h, lorsque le vieux Sall qui gardait le chantier qui se trouvait dans son quartier l’intercepta. Ce dernier la prise par la main et l’a attirée vers lui, avant de la menacer de mort avec un couteau si toutefois elle tentait de crier ou si elle en soufflait mot à quelqu’un.

Il en fut ainsi, pendant plusieurs jours, jusqu’au jour où il l’attira dans une chambre à l’intérieur du chantier. Une fois là-bas, le gardien lui a fait boire de force un liquide blanc qui avait la couleur du lait, mais à la saveur de menthe. Toujours d’après les affirmations de la mineure, après avoir avalé la boisson, elle n’était plus maîtresse de ses actes. Alors le gardien l’a menée vers le lit et l’a déshabillée. En parfaite nudité, il détache ses gris-gris de ses reins et la viole. Après que son bourreau eut fini d’assouvir sa pulsion sexuelle, la fillette constata que du sang coulait de son sexe. Et le vieillard, prit le soin de la nettoyer avec un chiffon blanc. Par la suite, il est sorti pour épier les passants. Au moment opportun, il intima l’ordre à B.D. de s’en aller, avec des menaces très convaincantes. Le gardien ne s’arrêtant pas en si bon chemin, quelque temps après, il la séquestre pendant trois jours dans le chantier. Au matin du troisième jour, il lui remet 500F, la somme de se rendre au marché pour s’acheter des habits et de se rendre dans un lieu public où elle devait l’attendre. «J’avais peur qu’il me tue et j’ai fait exactement ce qu’il m’a demandé. Quand je suis allée à la grand-place c’est là que ma mère m’a vue et m’a demandé ce que je faisais là», soutient-elle. Elle répond à sa mère qu’elle ne pouvait pas parler sinon, elle allait mourir. Devant l’insistance de celle-ci, elle finit par craquer et lui faire un récit complet de sa mésaventure. Conduite à l’hôpital le médecin leur fait savoir qu’elle était enceinte de plus de deux mois.