Le 16 janvier 2005, les Sénégalais apprirent avec émotion la disparition d’un jeune prodige, le chanteur Ndongo Lô. Une des valeurs sûres de la nouvelle génération venait ainsi de disparaître comme un météore. Il n’a vécu que 30 ans (1975 - 2005). Surnommé Ndongo Lô Niang « Mou Serigne Fallou » (disciple du deuxième khalife du mouridisme), l’artiste a marqué sa présence dans la musique sénégalaise avec trois albums. Le samedi 16 janvier 2010, cinquième anniversaire de son décès, parents, amis, artistes, fans, animateurs de radios et télévisions ont tous, dans la même ferveur, prié pour le repos de son âme. De son vivant, il incarnait cette jeunesse de la banlieue de Dakar pétrie de talents et capable de s’imposer dans la musique avec comme viatique le travail. L’on se rappelle la photo qui illustre son dernier album (Aduna ou la vie), sorti en décembre 2004. Il tournait le dos comme s’il disait au revoir à ses admirateurs. Ndongo Lô était un symbole pour la jeunesse du Sénégal et c’est grâce à lui que d’autres jeunes talents comme Pape Diouf, Yves Niang ou Abou Thioubalo ont compris qu’il est possible de s’imposer dans la musique et de réaliser quelque chose dans cette vie avec peu de moyens et du talent. « ?Si les habitudes vivantes sont un instrument de l’action créatrice, l’homme de l’habitude est un malade qui marche vers la mort spirituelle », a dit Emmanuel Mounier. Il est vrai que Ndongo Lô a effectué son voyage spirituel au cimetière de Touba, mais la tonalité de sa voix, son message et sa musique nous accompagneront toujours. Comme le disait le poète Cervantès, « ?là où est la musique, il n’y pas de place pour le mal? ». Merci Ndongo?et repose en paix !
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