Le préfet de police de Paris a assuré vendredi n'exclure "aucune hypothèse" au lendemain de l'attaque meurtrière perpétrée par un agent de la Préfecture de police (PP) qui a tué quatre de ses collègues.
"Notre lucidité de policier nous amène à n'exclure strictement aucune hypothèse à ce stade", a déclaré Didier Lallement, alors que l'enquête ouverte par le parquet de Paris n'a pour l'heure pas retenu de qualification terroriste.
Sécurité absolue
"Cette tragédie est d'autant plus terrible qu'elle est parvenue à l'intérieur de la Préfecture et qu'elle a été portée par l'un d'entre nous", a souligné M. Lallement.
Selon lui, les conditions de sécurité à l'intérieur du centre névralgique de la police parisienne "sont absolues" et "ne sont pas en cause". "Ceux qui sont extérieurs à l'administration passent par un portique de sécurité", a-t-il précisé, ajoutant que ses services étaient d'abord focalisés sur une attaque venant "de l'extérieur".
"Nous avons été touchés au coeur mais nous sommes toujours debout", a assuré le préfet, alors que les agents de la PP seront à nouveau mobilisés samedi pour une nouvelle manifestation des "gilets jaunes".
Marche de la colère
Une cellule médico-psychologique a été mise en place pour les employés de la préfecture et 179 personnes s'y sont déjà rendues, a précisé le préfet.
L'attaque inédite dans l'enceinte de la PP est survenue au lendemain d'une "marche de la colère" qui avait rassemblé des milliers de policiers à Paris, venus dire leur "ras-le-bol" et réclamer de meilleures conditions de travail.
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