Jair Bolsonaro a été poignardé en plein meeting il y a une semaine. Il avait alors subi une première intervention chirurgicale.
Jair Bolsonaro, poignardé à l'abdomen il y a une semaine, a été placé de nouveau jeudi en unité de soins intensifs après avoir été réopéré d'urgence, a annoncé l'hôpital de Sao Paulo où il est traité. La durée de l'hospitalisation du candidat favori du 1er tour de la présidentielle du 7 octobre, fixée à une dizaine de jours après l'attentat, devrait être nettement prolongée après ces dernières complications, qui auront un impact sur sa capacité à mener campagne.
Jair Bolsonaro, 63 ans, a été opéré pour la deuxième fois en sept jours dans la nuit de mercredi à jeudi en raison d'une «occlusion de l'intestin grêle» provoquée par une «bride intestinale», a annoncé l'Hôpital israélite Albert-Einstein dans son dernier bulletin de santé. Selon l'établissement, l'intervention chirurgicale s'est bien passée et a duré deux heures. «Le patient a présenté une bonne évolution après l'opération et se trouve actuellement en soins intensifs». L'hôpital a également fait état d'«épanchements de sécrétion entérique» consécutifs à la première opération, précisant que «dans les cas de graves traumatismes abdominaux cette complication est plus fréquente que lors d'interventions chirurgicales programmées».
Plusieurs perforations de l'intestin
Grièvement blessé avec plusieurs perforations de l'intestin par un couteau de cuisine, Jair Bolsonaro a frôlé la mort et avait pu être opéré très vite grâce à sa proximité d'un hôpital, après avoir perdu plus de 2 litres, soit 40%, de son sang.
«L'opération d'urgence s'est bien terminée, Dieu merci. Mon père est en train de payer un prix très élevé parce qu'il veut sauver le Brésil. Il donne littéralement son sang», a déclaré jeudi sur Twitter l'un de ses fils, Flavio Bolsonaro, député de l'État de Rio de Janeiro. L'un de ses frères, Carlos Bolsonaro, conseiller municipal de Rio, a tweeté pour sa part que «la nuit a été difficile, mais surmontée». «Le vieux est fort comme un cheval!», a-t-il ajouté.
Une campagne limitée
Poignardé en pleine rue lors d'une bain de foule à Juiz de Fora (sud-est), l'ex-capitaine de l'armée brésilienne était sorti des soins intensifs lundi, après une amélioration progressive de son état de santé. Jeudi, on ignorait toujours s'il pourrait faire campagne. Son état-major avait déjà laissé entendre qu'il ne pourrait pas reprendre ses meetings avant le 1er tour de l'election présidentielle et se limiterait aux réseaux sociaux sur lesquels il compte plus de huit millions d'abonnés.
D'après les derniers sondages publiés en début de semaine, Jair Bolsonaro est crédité de 24 à 26% des voix, largement devant son premier poursuivant, Ciro Gomes (11 à 13%). Il serait toutefois battu dans quasiment tous les scénarios au second tour du 28 octobre.
L'attentat contre cet avocat infatigable d'une libéralisation du port d'armes a bouleversé une campagne déjà riche en rebondissements, en poussant ses adversaires à une trêve - de courte durée toutefois. Mardi, c'est la capitulation du chef historique de la gauche, l'ex-président Lula emprisonné pour corruption, remplacé par Fernando Haddad, qui avait rebattu les cartes et poussé les autres candidats à revoir leur stratégie électorale.
0 Commentaires
Participer à la Discussion