L'Assemblée nationale française a adopté dans la nuit de jeudi à vendredi plusieurs mesures visant à taxer davantage les boissons sucrées et le tabac, quelques jours avant le vote du projet de budget pour la Sécurité sociale. A boisson trop sucrée, boisson plus taxée: les députés ont voté par 80 voix contre trois un amendement pour inciter les industriels à davantage de frugalité en matière de sucre. Le dispositif a pour "seul objectif, celui d'aider la santé des enfants", et d'éviter "les risques d'obésité et de diabète de type 2", a affirmé le rapporteur Olivier Véran, médecin de profession.
Loi française
En France, depuis 2013, l'ensemble des boissons contenant une quantité - même minime - de sucres ajoutés sont taxées à raison de 7,53 euros par hectolitre. Une formule qui n'incite pas les industriels à lever le pied, alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise de relever les taxes, forte du récent constat que le nombre d'enfants obèses dans le monde a été multiplié par dix en l'espace de quarante ans. L'amendement prévoit que la taxation se déclenchera à partir de 1 gramme de sucre pour 100 ml et progressera ensuite.
Tabac
Par ailleurs, les députés ont voté une hausse du prix du tabac prévue dans le budget de la Sécurité sociale, jusqu'à 10 euros le paquet de cigarettes d'ici à fin 2020. L'article prévoit une hausse de la fiscalité en cinq étapes. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a défendu cette mesure comme un "enjeu majeur" mettant en avant un "lien absolu entre l'augmentation du prix et la réduction du tabagisme".
Première cause de mortalité
Le tabac est, selon l'OMS, la première cause évitable de mortalité dans le monde. Il est responsable en France de 78.000 morts par an - autant que l'alcool, les accidents de la route, les suicides, les homicides et les drogues illicites réunis, selon le Comité national contre le tabagisme.
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Anonyme
En Octobre, 2017 (20:47 PM)Participer à la Discussion