La jeune fille de 17 ans agressée dimanche soir par un inconnu armé d’un couteau dans la commune d’Erps-Kwerps (Brabant flamand) est consciente d’avoir échappé au pire. “L’homme m’a attaquée par l’arrière et m’a jetée au sol. Il a sorti un couteau et a coupé mes vêtements. J’étais persuadée que j’allais mourir, mais soudain il a lâché prise et je lui ai enfoncé un doigt dans l’oeil.
Puis il s’est enfui”, raconte Eliska à Het Laatste Nieuws ce mercredi. Dimanche, peu avant 21 heures, Eliska quitte son domicile d’Erps -Kwerps pour faire son jogging habituel. Un chemin qu’elle connaît bien et une pratique sportive qu’elle maîtrise. “Une fois passée la station d’épuration, je me suis arrêtée pour faire une petite vidéo de biches dans le bois.
Finalement, je suis passée par un sentier pour longer le club de tennis, où j’ai croisé entre 21h30 et 22h un autre joggeur, un homme de la cinquantaine vêtu d'un t-shirt rouge. Il pourrait être un témoin crucial. Jusque là, rien ne laissait présager ce qui allait se dérouler ensuite”. “Mais vers 22 heures, alors que je courais depuis le bois en direction de la Lelieboomgaardenstraat, un homme a surgi de nulle part.
Il m’a attaquée par l’arrière, m’a jetée au sol, dans la boue. Lorsqu’il m’a retournée, j’ai vu qu’il tenait un couteau de cuisine. Il a commencé à déchirer mes vêtements de sport avec son couteau et m’a également coupée au niveau du ventre et de l’épaule. En même temps, il me maintenait avec son avant-bras plaqué sur mon cou. ‘Arrête’ m’a-t-il dit (en français, N.D.L.R).
Il voulait que j’arrête de me débattre pour qu'il puisse continuer ce qu’il était en train de faire. Il a retiré mes oreillettes et les a enroulées sur mon soutien-gorge. Puis il a retiré mes baskets avec ses pieds. Mais à un moment donné, il a lâché prise pour un instant. J’en ai profité pour dégager mon bras et lui ai enfoncé le pouce dans l’oeil puis je lui ai donné un fort coup de coude à l’entrejambe. Il s’est mis à hurler de mal et s’était encouru.
Je voulais quitter le bois au plus vite, mais je me suis sentie défaillir et j’ai dû m’allonger. J’ai senti qu’on me téléphonait, mais mes bras étaient comme paralysés donc je n’ai pas pu prendre mon GSM. Je crois m’être un peu évanouie. Heureusement, l’homme était parti pour de bon. Après, j’ai couru vers la rue et des gens m’ont retrouvé à moitié nue, en sang et couverte de boue”, raconte-t-elle courageusement à nos collègues d’Het Laatste Nieuws.
Le parquet de Louvain et les enquêteurs de la zone de police d’Herent-Kortenberg prennent l’affaire très au sérieux. “Vu la gravité de l’affaire et dans l’intérêt de l’enquête, nous ne communiquerons pas davantage sur nos éléments”, résume-t-on de source judiciaire. Eliska attend avec impatience que l’auteur soit pris. “Je trouve terriblement effrayant que cet homme coure toujours. Je me demande s’il est fier de lui en ce moment.
A-t-il peur de la police? Qui sait, il est peut-être en quête d'une autre fille. Le fait qu’il ne semble pas stressé indique selon moi qu’il n’en était pas à son coup d’essai. Tout ce à quoi j’ai réussi à penser au cours de cet escarmouche, c’est que j’allais mourir. Je craignais qu’il me poignarde dans le cou ou le coeur”. Heureusement, l’homme n’a pas eu l’occasion d’aller si loin. “Je suis une battante de nature et je me suis bien défendue.
Je n’ose même pas penser à ce qui serait arrivé à une fille moins forte que moi. Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point je suis contente d’être en vie mais je réalise aussi que ma vie n’a plus tenu qu’à un fil à ce moment”. Sa soeur aînée, Anna, était en panique ce soir-là. “Eliska ne décrochait pas, alors que son téléphone continuait de sonner. Le scénario de ce qui est arrivé à Julie Van Espen m’a directement hantée.
Je suis tellement heureuse d’avoir encore ma soeur aujourd’hui, car je réalise que cela aurait pu en être autrement. Et c’est vraiment effrayant que ça soit possible dans une commune comme Erps-Kwerps”, s’épouvante la jeune femme de 18 ans. L’auteur a disparu sans laisser de trace. “Il s’agissait d'un homme blanc en pantalon de training gris avec un t-shirt blanc sans manches. Il avait des cheveux court, foncés et parlait français. Il semblait âgé de 35 à 40 ans. Il est temps qu’on le retrouve, avant qu’il ne fasse une autre victime”, conclut Eliska.
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