Depuis la Maison Blanche, Donald Trump affichait son sourire des grands jours. « Nos producteurs de boeuf n’étaient pas traités de façon très juste. Mais l’Union européenne a été à la hauteur. Cet accord est une grande victoire pour nos fermiers et éleveurs américains, mais aussi pour les consommateurs européens. Car le boeuf américain est le meilleur au monde ! », s'est-il enthousiasmé, entouré de représentants des éleveurs de bovins.
Ce nouvel accord permettra aux États-Unis de renforcer leurs exportations de viande bovine sans hormones vers l’Union européenne. Elles devraient augmenter de 46 % la première année pour passer à 80 % sur sept ans, précise notre correspondante à New York, Loubna Anaki. Sur les 45 000 tonnes de viande bovine importées par les Européens, le bœuf américain atteindrait ainsi 35 000 tonnes. Ce qui rapporterait 420 millions de dollars aux États-Unis.
Un différend vieux de 30 ans
Pour Donald Trump, l'accord profitera également le consommateur européen. Car le président l'affirme : le « bœuf américain est considéré comme étant le meilleur au monde. ». La viande de bœuf américaine a pourtant longtemps été bloquée des marchés européens en raison des hormones de croissance utilisées par les éleveurs outre-Atlantique.
En 1988, l’Europe a tout simplement interdit l'importation de viande bovine issue d'animaux auxquels ont été administrées des hormones. En représailles, les États-Unis avaient imposé des sanctions douanières sur certains produits du terroir. Des sanctions levées en 2009, mais à nouveau brandies fin 2016 par l'administration Obama. Un compromis avait finalement été trouvé et les exportations de bœuf de haute qualité avaient peu à peu repris.
Phil Hogan, le commissaire européen à l’Agriculture, a assuré qu'il n'allait « pas changer le volume total, la qualité ou la sécurité du bœuf importé ». L'accord doit entrer en vigueur à l’automne, mais devra être auparavant approuvé par le Parlement européen.
Mais la guerre commerciale est loin d'être terminée, prévient notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota. Le mois dernier, la Commission européenne a annoncé avoir préparé une liste de biens américains susceptibles d'être taxés. Il s'agit d'une mesure de rétorsion à d'éventuelles hausses des droits de douane américains sur les automobiles européennes.
2 Commentaires
Yo
En Août, 2019 (09:41 AM)Participer à la Discussion