Emmanuel Macron doit dévoiler mercredi quelques pistes pour réformer la Constitution de la Ve République, et notamment sur une possible extension de l'usage du référendum, vaste chantier en forme de casse-tête sur lequel il a jusqu'ici buté faute de consensus politique.
C'est à l'occasion du 65e anniversaire de la Loi fondamentale, promulguée le 4 octobre 1958, que le président va prononcer, au Conseil constitutionnel, un discours que son entourage promet "ambitieux".
Avec un double mot d'ordre: ni "aventurisme" ni immobilisme.
Selon l'Elysée, le texte rédigé sous l'impulsion du général de Gaulle et sous la plume de Michel Debré a su garantir la stabilité tout en s'adaptant aux situations nouvelles comme la cohabitation.
Certains experts prônent une grande réforme, le plus souvent pour moins concentrer les pouvoirs dans les mains du chef de l'Etat et mieux associer les citoyens.
"Une révision constitutionnelle s'impose sous peine de rendre inévitable une révolution", prévenait mardi le professeur de droit public Dominique Rousseau dans Le Monde.
Dans l'opposition, certains comme La France insoumise réclament une VIe République.
Emmanuel Macron devrait affirmer qu'il ne faut pas soumettre la Constitution "aux humeurs de l'actualité", ni en chambouler "l'esprit", a expliqué la présidence à des journalistes. Il faut se garder de "tout aventurisme" ou "frénésie constitutionnelle", a-t-elle ajouté.
Pour autant, "la Constitution n'est pas figée et le président non plus", a dit un conseiller, rappelant qu'il s'était déjà exprimé en faveur de réformes sur le statut de la Nouvelle-Calédonie ou de la Corse.
Il a aussi ouvert la voie à l'inscription de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans le marbre constitutionnel, ce qu'il pourrait préciser mercredi.
- "Pulsion" -
Surtout, le président a rouvert le chantier institutionnel à l'issue de ses "Rencontres de Saint-Denis" fin août avec les chefs de parti. Il a dit vouloir utiliser ce format inédit de discussions transpartisanes pour "construire la proposition la plus ambitieuse et claire possible".
Alors que plusieurs forces politiques veulent élargir le champ du référendum, borné par l'article 11 de la Constitution, à des sujets de société comme l'immigration, il leur a promis une "proposition" pour s'accorder à leur prochaine rencontre à Saint-Denis, qui pourrait se tenir fin octobre.
Son entourage a laissé entendre que cette proposition pourrait être dévoilée mercredi.
Emmanuel Macron a égrené maintes positions institutionnelles au fil de ses six années à l'Elysée.
Lors du premier quinquennat, il a échoué à faire aboutir une réforme qui prévoyait une dose de proportionnelle dans l'élection des députés, la réduction du nombre de parlementaires et la limitation de leur mandat à trois consécutifs.
Il a buté sur le Sénat majoritairement à droite, toute révision de la Constitution devant être votée dans les mêmes termes par les deux chambres du Parlement avant d'être adoptée par les trois cinquièmes des parlementaires ou par référendum.
Depuis, d'autres sujets ont été évoqués par le président, comme le retour du septennat présidentiel avec de possibles élections législatives de "mi-mandat" pour "donner une respiration". Il a aussi réfléchi à une simplification du "millefeuille territorial" et s'est engagé à organiser une "vraie décentralisation".
Mais l'équation politique est encore plus complexe depuis 2022: le Sénat lui échappe toujours et il ne dispose même plus de majorité absolue à l'Assemblée nationale.
"On ne touche pas à la Constitution par pulsion", met en garde le président réélu de la chambre haute, Gérard Larcher, dans un entretien au Figaro, tout en assurant que la droite entend aller "jusqu'au bout" pour obtenir un référendum sur la situation migratoire "intenable". Il doit en parler directement ce mercredi avec Emmanuel Macron.
"Il faut trouver un moyen de fédérer les forces politiques au-delà des clivages habituels", reconnaît-on à l'Elysée, où l'on veut croire que l'initiative "hors norme" de Saint-Denis peut créer ce consensus jusqu'ici introuvable.
Et on invoque une forme de pendule constitutionnel censé présager d'un alignement des planètes: les révisions de la Ve République se sont faites par "salves de 16 ans" (entre 1960 et 1976 puis entre 1992 et 2008), entrecoupées de pauses d'une même durée. L'an prochain, ça fera justement 16 ans sans réforme, relève un conseiller.
C'est à l'occasion du 65e anniversaire de la Loi fondamentale, promulguée le 4 octobre 1958, que le président va prononcer, au Conseil constitutionnel, un discours que son entourage promet "ambitieux".
Avec un double mot d'ordre: ni "aventurisme" ni immobilisme.
Selon l'Elysée, le texte rédigé sous l'impulsion du général de Gaulle et sous la plume de Michel Debré a su garantir la stabilité tout en s'adaptant aux situations nouvelles comme la cohabitation.
Certains experts prônent une grande réforme, le plus souvent pour moins concentrer les pouvoirs dans les mains du chef de l'Etat et mieux associer les citoyens.
"Une révision constitutionnelle s'impose sous peine de rendre inévitable une révolution", prévenait mardi le professeur de droit public Dominique Rousseau dans Le Monde.
Dans l'opposition, certains comme La France insoumise réclament une VIe République.
Emmanuel Macron devrait affirmer qu'il ne faut pas soumettre la Constitution "aux humeurs de l'actualité", ni en chambouler "l'esprit", a expliqué la présidence à des journalistes. Il faut se garder de "tout aventurisme" ou "frénésie constitutionnelle", a-t-elle ajouté.
Pour autant, "la Constitution n'est pas figée et le président non plus", a dit un conseiller, rappelant qu'il s'était déjà exprimé en faveur de réformes sur le statut de la Nouvelle-Calédonie ou de la Corse.
Il a aussi ouvert la voie à l'inscription de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans le marbre constitutionnel, ce qu'il pourrait préciser mercredi.
- "Pulsion" -
Surtout, le président a rouvert le chantier institutionnel à l'issue de ses "Rencontres de Saint-Denis" fin août avec les chefs de parti. Il a dit vouloir utiliser ce format inédit de discussions transpartisanes pour "construire la proposition la plus ambitieuse et claire possible".
Alors que plusieurs forces politiques veulent élargir le champ du référendum, borné par l'article 11 de la Constitution, à des sujets de société comme l'immigration, il leur a promis une "proposition" pour s'accorder à leur prochaine rencontre à Saint-Denis, qui pourrait se tenir fin octobre.
Son entourage a laissé entendre que cette proposition pourrait être dévoilée mercredi.
Emmanuel Macron a égrené maintes positions institutionnelles au fil de ses six années à l'Elysée.
Lors du premier quinquennat, il a échoué à faire aboutir une réforme qui prévoyait une dose de proportionnelle dans l'élection des députés, la réduction du nombre de parlementaires et la limitation de leur mandat à trois consécutifs.
Il a buté sur le Sénat majoritairement à droite, toute révision de la Constitution devant être votée dans les mêmes termes par les deux chambres du Parlement avant d'être adoptée par les trois cinquièmes des parlementaires ou par référendum.
Depuis, d'autres sujets ont été évoqués par le président, comme le retour du septennat présidentiel avec de possibles élections législatives de "mi-mandat" pour "donner une respiration". Il a aussi réfléchi à une simplification du "millefeuille territorial" et s'est engagé à organiser une "vraie décentralisation".
Mais l'équation politique est encore plus complexe depuis 2022: le Sénat lui échappe toujours et il ne dispose même plus de majorité absolue à l'Assemblée nationale.
"On ne touche pas à la Constitution par pulsion", met en garde le président réélu de la chambre haute, Gérard Larcher, dans un entretien au Figaro, tout en assurant que la droite entend aller "jusqu'au bout" pour obtenir un référendum sur la situation migratoire "intenable". Il doit en parler directement ce mercredi avec Emmanuel Macron.
"Il faut trouver un moyen de fédérer les forces politiques au-delà des clivages habituels", reconnaît-on à l'Elysée, où l'on veut croire que l'initiative "hors norme" de Saint-Denis peut créer ce consensus jusqu'ici introuvable.
Et on invoque une forme de pendule constitutionnel censé présager d'un alignement des planètes: les révisions de la Ve République se sont faites par "salves de 16 ans" (entre 1960 et 1976 puis entre 1992 et 2008), entrecoupées de pauses d'une même durée. L'an prochain, ça fera justement 16 ans sans réforme, relève un conseiller.
3 Commentaires
Voici un article franco français qui vous concerne. On aimerait savoir ce que vous en dites.
Quand on vous dit que le colonialisme est une maladie, voici la preuve...
Dessert Colonial
En Octobre, 2023 (11:04 AM)Cependant, ce succès commercial est profondément contrasté par les pratiques médiatiques troublantes observées au sein du groupe, en particulier à travers sa chaîne d'information CNews et les nombreux scandales de corruption notamment en Guinée et au Togo.
Les marges les plus élevées
Depuis plusieurs années l'essentiel des profits de Canal+ vient des Dom-Tom et d'Afrique, qui ont engrangé 227 millions d'euros (147 milliards de FCFA) de bénéfices opérationnels en 2017, soit les trois quarts des bénéfices opérationnels du groupe. Autrement dit, deux fois plus que la télévision payante en métropole…
Le Paradoxe de Canal+ en Afrique :
Ce qui est encore plus frappant, c'est l'écart entre “les valeurs de diversité” que la société promeut sur le continent africain et les contenus diffusés en France, notamment sur CNews. Abaya grand remplacement, effets positifs de la colonisation… des thèmes récurrents pour les “Prau” de cette chaine.
Rampe de lancement d'Eric Zemmour :
Un autre aspect préoccupant est la promotion d'Eric Zemmour, un commentateur politique dont les idées sont souvent associées à l'extrême droite en France. La question se pose de savoir si cette promotion vise à accroître l'audience de CNews en utilisant un discours polarisant et controversé. Eric Zemmour, candidat d'extrême droite à la présidentielle, a disposé d’une heure d’antenne chaque soir sur CNews pendant deux ans, avant de prendre son envol politique.
Les Scandales de Corruption en Afrique :
Outre les controverses médiatiques, le groupe Bolloré est également aux prises avec des allégations de corruption en Afrique. Parmi les cas les plus notables, on peut citer les enquêtes sur des pratiques corrompues liées à la gestion de ports et de concessions ferroviaires en Afrique de l'Ouest, notamment au Togo et en Guinée. Des allégations ont suggéré que le groupe Bolloré aurait utilisé des pots-de-vin et des pratiques d'influence pour obtenir ces contrats. Ces accusations ont donné lieu à des enquêtes judiciaires en France et en Afrique.
Emplois Précaires et Travail des Enfants :
Une autre dimension préoccupante de l'activité du groupe Bolloré en Afrique concerne les conditions de travail. Des rapports ont fait état d'emplois précaires et de travail des enfants dans certaines filiales du groupe, en particulier dans le secteur agricole. Des travailleurs sont parfois confrontés à des conditions de travail difficiles, à de longues heures et à des salaires insuffisants. Les rapports sur le travail des enfants, en particulier dans les plantations de palmiers à huile, ont soulevé des inquiétudes quant au respect des droits des travailleurs et à la responsabilité sociale des entreprises du groupe.
Malgré tout les benefices generés, l’effectif total de canal + afrique tourne autour de 1000 employés pour l’ensemble du continent et une vingtaine de filiales.
France Dégage
En Octobre, 2023 (10:21 AM)Participer à la Discussion