La Cour suprême de Corée du Sud a confirmé jeudi la condamnation à la prison à perpétuité infligée au capitaine du ferry Sewol. Elle a jugé qu'il avait noyé 304 passagers, dont une grande majorité de lycéens, pour sauver sa peau.
Le ferry surchargé avait coulé au large de l'île méridionale de Jindo le 16 avril 2014 avec à son bord 476 personnes. Sur les 304 morts, 250 étaient des lycéens d'un même établissement scolaire.
La tragédie avait bouleversé mais aussi scandalisé le pays lorsqu'il était apparu qu'elle aurait certainement pu être évitée. L'instruction avait mis en évidence une combinaison de facteurs ayant conduit à la catastrophe, de la surcharge du navire à l'incompétence de l'équipage, en passant par des travaux d'agrandissement illégaux qui ont affaibli sa flottabilité.
Le ferry surchargé avait coulé au large de l'île méridionale de Jindo le 16 avril 2014 avec à son bord 476 personnes. Sur les 304 morts, 250 étaient des lycéens d'un même établissement scolaire.
La tragédie avait bouleversé mais aussi scandalisé le pays lorsqu'il était apparu qu'elle aurait certainement pu être évitée. L'instruction avait mis en évidence une combinaison de facteurs ayant conduit à la catastrophe, de la surcharge du navire à l'incompétence de l'équipage, en passant par des travaux d'agrandissement illégaux qui ont affaibli sa flottabilité.
La lenteur des secours avait également été mise en cause, de même que leur manque de coordination. Le capitaine Lee Jun-Seok et son équipage avaient été cloués au pilori par l'opinion publique. Les membres de l'équipage avaient été parmi les premiers à grimper dans les canots de sauvetage, abandonnant des centaines de passagers coincés à bord du navire en perdition.
L'angoisse des familles s'est trouvée décuplée par des vidéos tournées par des lycéens sur leur téléphone portable et retrouvées lors de la récupération des corps dans l'épave. On y entendait un message diffusé par haut-parleurs intimant l'ordre aux passagers de ne pas bouger alors que le ferry prenait de plus en plus de gîte.
"Le capitaine Lee a privé les passagers de la possibilité de quitter le navire en fuyant le bâtiment le premier sans donner d'ordre d'évacuation", a dit jeudi le juge Yang Sung-Tae. "Cela est revenu à pousser les passagers à l'eau et à les laisser se noyer".
En première instance, l'ancien marin âgé aujourd'hui de 70 ans avait été acquitté du chef de meurtres et condamné pour manquements graves à ses devoirs d'officier à 36 ans de réclusion. Cette décision avait été annulée en appel et il avait alors été condamné pour meurtres à la prison à vie.L'angoisse des familles s'est trouvée décuplée par des vidéos tournées par des lycéens sur leur téléphone portable et retrouvées lors de la récupération des corps dans l'épave. On y entendait un message diffusé par haut-parleurs intimant l'ordre aux passagers de ne pas bouger alors que le ferry prenait de plus en plus de gîte.
"Le capitaine Lee a privé les passagers de la possibilité de quitter le navire en fuyant le bâtiment le premier sans donner d'ordre d'évacuation", a dit jeudi le juge Yang Sung-Tae. "Cela est revenu à pousser les passagers à l'eau et à les laisser se noyer".
"L'accusé a délibérément et complètement abandonné sa mission de capitaine", a martelé la Cour suprême. "Il était pleinement conscient des décès qui en résulteraient."
Lors de son premier procès, l'accusé avait reconnu s'être rendu coupable d'un crime pour lequel il "méritait la mort" mais avait démenti avec force avoir eu l'intention de sacrifier la vie de ses passagers.
La Cour suprême a également confirmé les peines de prison infligées à 14 membres d'équipage, allant de 18 mois d'emprisonnement à 12 ans de réclusion.
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