Donald Trump a dû annuler vendredi à la dernière minute un grand meeting à Chicago perturbé par des manifestants d'opposants.
Cette annulation a déclenché des heurts entre ses partisans et certains de ses détracteurs qui avaient réussi à se rassembler à l'intérieur de la réunion. Insultes et coups de poing étaient de la partie. Les forces de sécurité ont dû intervenir pour les séparer.
Sur CNN, le milliardaire a expliqué qu'il avait pris la décision d'annuler son meeting car il «ne voulait pas qu'il y ait des blessés». «J'ai rencontré les forces de l'ordre et je pense que nous avons pris la bonne décision d'annuler, même si notre liberté d'expression est totalement violée», a-t-il ajouté
Parmi les manifestants, il y avait de nombreux militants de Bernie Sanders et du mouvement anti-raciste «Black Lives Matter». Dès l'annonce du report du meeting, ils ont crié leur joie.
A l'extérieur, des bousculades ont éclaté à la sortie à au moins deux endroits entre des manifestants et les forces de police, selon des images aériennes d'une télévision locale. Plusieurs personnes ont été arrêtées par les policiers. Des fourgons et des policiers à cheval ont été dépêchés sur place. Les manifestants agitaient des pancartes telles que «Trump = haine» ou «Trump est un bouffon» et beaucoup étaient venus dénoncer le racisme du candidat.
Donald Trump a refusé d'assumer la responsabilité des violences, alors que ses rivaux lui reprochent de régulièrement encourager ses sympathisants à s'en prendre aux fauteurs de trouble. En février, il avait ainsi appelé ses partisans à «cogner», promettant de payer les frais d'avocat à ceux qui auraient des ennuis pour cela. Ted Cruz, son principal rival à la course des primaires républicaines, lui a ainsi reproché le climat de violence. «Donald Trump a semé la division et il en a récolté les fruits ce soir, c'était affreux», a déclaré John Kasich, gouverneur de l'Ohio.
Elle a également réagi après les incidents de Chicago, écrivant que «la violence n'a pas de place en politique».
La démocrate a également souligné que «nous avons tous nos différends et nous savons tous qu'il y a beaucoup de gens en colère dans ce pays, mais nous devons traiter cette colère tous ensemble», voulant ainsi se montrer rassembleuse.
Selon plusieurs commentateurs, ces événements rappellent les manifestations violentes lors de la convention nationale des démocrates de 1968, aussi à Chicago, dans des Etats-Unis en plein débat sur la guerre du Vietnam.
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Anonyme
En Mars, 2016 (13:19 PM)Participer à la Discussion