Ce mercredi 4 juin 2025, à la Chambre d’accusation financière, les avocats de l’homme d’affaires Seydou Sarr, dit Tahirou Sarr, Mes Seydou Diagne, Boubacar Koita et Papa Laity Ndiaye, ont contesté l’ordonnance de saisie pénale des soldes créditeurs de huit de ses comptes bancaires, rendue le 11 mars 2025 par le juge d’instruction financier. Le procureur général et l’Agent judiciaire de l’État ont requis la confirmation de cette ordonnance.
Les motivations du juge d’instruction
L’ordonnance n°79_2025, datée du 11 mars 2025, autorise la saisie en invoquant les articles 41-2 du Code pénal et 202 de la loi n°2024-08 du 14 février 2024 sur le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Le juge estime que les fonds pourraient être le produit, l’objet ou l’instrument d’infractions, ou susceptibles d’être confisqués en cas de condamnation.
Les arguments de la défense
Dans leur mémoire, les avocats soutiennent que la saisie est injustifiée, les soldes des comptes n’étant ni directement ni indirectement liés à une infraction. Ils jugent la mesure disproportionnée et illégale, contestant sa validité juridique en l’absence d’indices graves et concordants justifiant une crainte de dissipation des fonds. La défense rappelle que la Chambre d’accusation financière a validé des cautionnements accordés à Tahirou Sarr par les ordonnances n°68_2025 et 70_2025 du 28 février 2025, incluant des titres fonciers n°92/R, 700/R et 5281/R, évalués à 20 905 033 000 FCFA, et 11 000 000 000 FCFA en numéraire, totalisant 31 905 033 000 FCFA.
La position du procureur général
Dans son réquisitoire d’avril 2025, le procureur général a requis la confirmation de l’ordonnance, arguant qu’elle est nécessaire pour garantir une éventuelle confiscation en cas de condamnation, évitant ainsi tout risque de dissipation des fonds.
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