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Affaire Farba Ngom : Un dignitaire religieux dénonce un acharnement

Auteur: Yandé Diop

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Dans une déclaration rendue publique depuis la cité religieuse de Touba, un chef religieux a vigoureusement dénoncé ce qu’il considère comme un acharnement politique contre Farba Ngom, député-maire des Agnams et militant de l’Alliance pour la République (APR). Farba Ngom est en détention depuis plusieurs mois pour des soupçons de détournement de deniers publics.
Selon Cheilhouna Mbacké, il serait injustement ciblé dans une manœuvre de règlement de comptes. « Comment peut-on accuser de détournement un homme qui n’a jamais eu à gérer un seul franc de l’État ? », s’interroge le dignitaire religieux. Pour lui, Farba Ngom est un homme d’affaires accompli, dont la réussite repose sur le travail, la détermination et non sur l’accès aux caisses publiques. « Sa détention est arbitraire. C’est une injustice manifeste », clame-t-il.
Le religieux relie cette situation au contexte politique tendu des dernières élections législatives du 17 novembre 2024. Il rappelle que le Premier ministre et leader de la coalition présidentielle aurait publiquement menacé Farba Ngom durant la campagne électorale. Malgré ces tensions, le maire des Agnams avait infligé une cuisante défaite au Pastef, remportant haut la main les deux sièges parlementaires de sa circonscription. Une humiliation politique que certains dans le camp au pouvoir n’auraient toujours pas digérée, selon l’orateur.
Mais plus grave encore, déplore-t-il, les représailles s’étendraient désormais aux proches du député incarcéré : ses frères Demba, Ismaïla et Birane Ngom seraient eux aussi inquiétés. « C’est du jamais vu. Comme dans la fable de La Fontaine : 'Si ce n’est toi, c’est donc ton frère'», s’indigne-t-il.
Il en appelle à la sagesse et à la retenue des autorités. « On ne gère pas un État avec de la haine et des règlements de comptes. Le peuple a besoin de solutions à ses souffrances, pas de spectacles d’humiliation publique », insiste-t-il. Il estime que l’heure est grave : le coût de la vie explose, les promesses électorales sont restées lettre morte et les Sénégalais, dit-il, se sentent trahis.
Auteur: Yandé Diop

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