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Politique

BRANLE-BAS DE COMBAT DANS L'ARENE POLITIQUE Idy dresse sa feuille de route, le palais sur le qui-vive, Fada se donne 15 jours pour se déterminer, des wadistes revendiquents la paternité de "Rewmi"

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BRANLE-BAS DE COMBAT DANS L'ARENE POLITIQUE Idy dresse sa feuille de route, le palais sur le qui-vive, Fada se donne 15 jours pour se déterminer, des wadistes revendiquents la paternité de "Rewmi"
Programme alternatif à «l’alternance décevante»

Idrissa Seck décline sa feuille de route

Retour sur les circonstances, qui l’ont mené à se séparer d’avec Me Wade, réaffirmation de sa candidature à la présidentielle de 2007 avec la création d’un parti politique : «Rewmi», déclinaison d’un programme de redressement de la situation politique, économique et sociale du Sénégal. Tels ont été en résumé, la teneur du discours du maire de Thiès diffusé samedi, sur les ondes de radios privées, à quelques heures de son retour au Sénégal, à la veille du mois béni de ramadan, après quelques mois passés hors du pays.

«Chers compatriotes

J’ai suivi avec intérêt le débat : retrouvaille ou opposition Wade Idy. J’ai écouté avec une égale attention les arguments des uns et des autres, et remercie tous ceux qui m’ont exprimé leurs avis sur la question, directement ou indirectement. Je n’éprouve aucune rancune à l’endroit de Wade. Je lui conserve tout le respect qu’inspire son parcours de grand opposant. L’histoire enseigne cependant, que le destin des hommes, même d’Etat, est une insignifiance au regard des intérêts supérieurs d’une nation. Lesquelles commandent aujourd’hui, que soient corrigées les insuffisances notées sous le pouvoir de Wade. Qui pourrait mieux le faire que celui qui en connaît l’envers et le revers ? Être grand, c’est soutenir une grande querelle, pas une petite où des individus s’entre déchirent, une grande, au sujet de la conduite d’une nation. Il m’aurait suffi de dire oui à tout de n’exprimer aucun désaccord, ni sur le projet de loi Ezzan ni sur la place de la famille dans l’Etat, ni sur les délais irréalistes des nombreuses promesses présidentielles, pour conserver tous les privilèges attachés à ma position d’alors, de quasi-président de la République. Et l’idylle d’un compagnonnage ininterrompu de trente ans se serait poursuivie sans heurts, mais comment aurais je pu alors accomplir la mission que je m’étais assigné en mars 2000. Je rêvais de me tenir à l’échéance 2007, à côté de l’opposant illustre, transformé en un homme d’Etat de grande classe. Un homme qui écoute plus qu’il ne parle, qui lorsqu’il consulte, se renseigne plus qu’il n’enseigne. Qui met un point d’honneur à livrer ce qu’il promet, parce que s’étant préalablement assuré de la disponibilité des moyens de le faire, avant d’annoncer. Qui cerne les vrais besoins de son peuple, plus qu’il ne poursuit ses propres centres d’intérêt. Qui récompense la droiture et s’écarte noblement de la tortuosité, oublieux des offenses subies, mais réservant les premiers rangs aux premiers compagnons. Qui apaise, pacifie, harmonise, réconcilie, et rassemble les différentes composantes de la nation, au lieu d’être la source de leur division, conflit tensions et peur. Qui reçoit besogne faite, la reconnaissance de ses compatriotes, plutôt que leur déception et leur blâme. Au regard de l’échec massivement constaté aujourd’hui, le devoir me prescrit d’intervenir, pour éviter le naufrage. On ne transige pas avec la vérité, même pour affirmer une solidarité politique ou familiale, et même si l’on doit se retrouver seul contre tous. Je rends grâce à Dieu de m’avoir permis d’endurer les virulentes épreuves que m’impose cette posture. Je suis, en effet, le seul homme politique de l’histoire du Sénégal à avoir fait l’objet d’une mobilisation aussi complète des moyens de l’Etat, sur une période aussi longue, accompagnée d’une campagne de dénigrement planétaire, sans que la moindre tâche, ne puisse être déposé sur mon honorabilité. Je pardonne aux auteurs de ces faits, je m’indigne néanmoins de leur offre de conclure leurs vaines manœuvres, par une négociation. Je l’ai dit le 4 avril 2006, répondre à leur invitation, serait une double abomination, au plan moral et politique. Car il est essentiel au redressement de notre pays que certains de ses fils servent d’asile à tout ce qu’il y a de noble, de pur, de désintéressé, au milieu des tribulations et des laideurs de la politique.

Mes chers compatriotes

je n’aurais pas sollicité vos suffrages si je n’avais eu la conviction, que nous avons ensemble la capacité d’assurer le redressement de notre pays. Le Sénégal est malade, mais il possède les cellules saines, nécessaires à sa guérison. Car il est impossible qu’il ne se trouve pas des Sénégalaises et des Sénégalais capables de le soigner. Alors seulement, un médecin chef désigné par la nation, prendrait la direction de l’équipe. Peu importe qui sera ce médecin, qu’il se nomme Idrissa Seck ou non. Un peuple uni marchant vers un but précis, avec foi, foi en son destin, foi à notre avenir. Cette nouvelle marche que je propose ne sera pas bleue, mais multicolore. Elle nécessite la fondation d’un nouveau parti politique, son nom : Rewmi. Rewmi pour signifier que le seul sujet de préoccupation et de discussion doit être le pays. Pas de querelles de personnes, pas d’invectives, pas d’injures. Un seul sujet : le pays. Sa sécurité, sa propreté, son électricité, la santé de ses fils, leur sécurité alimentaire, leur sport, leur formation, leur emploi, en réponse à la détresse de sa jeunesse, qui se jette à la mer.

Mes chers compatriotes

l’alternance a terminé l’ancien régime, elle n’a pas inauguré le nouveau Sénégal que le peuple attendait en 2000. Cette dernière tâche pourrait être la notre. Dans ce nouveau Sénégal, je pense et j’espère que quelles que soient les majorités futures, le pays ne sera plus sous la direction d’un président absolu, maître en fait de tous les pouvoirs. Il me paraît nécessaire à cet effet de réviser la Constitution, pour redéfinir les compétences respectives de l’exécutif, du législatif et du judiciaire. Dans ce nouveau Sénégal, j’aimerais que tous les corps de contrôle de l’Etat regroupés et renforcés soient soustraits à l’autorité de l’exécutif, car il est plus sain, que ce dernier soit dépossédé du pouvoir de contrôler sa propre action. J’aimerais également que fût introduit dans notre constitution, au même rang que les autres pouvoirs, l’organisme de régulation de l’audio visuel, qui sonnera le glas aux médias publics dédiés plus à la propagande du président et de sa famille, qu’aux services de la nation. Dans ce nouveau Sénégal, je souhaite tout autant que cesse, l’utilisation de nos dispositions sécuritaires et judiciaires, à des fins de règlement de comptes politiques. Le régime actuel a posé plusieurs actes d’intimidation, dans le but de distiller une peur paralysante, qui étouffe toute velléité d’opposition à sa politique. Il oublie ce faisant que les hommes sont des âmes, autant que du limon. Il agit comme si personne n’aurait jamais de courage. C’est cela sa faute, autant politique que morale. En abusant de la torture : prison et Dic, comme outil de dialogue avec ceux qui disent non à ses abus, le régime oublie, qu’on peut tout faire avec des baïonnettes, sauf s’asseoir dessus. Dans ce nouveau Sénégal, je veillerais au respect sans concession des principes de l’Etat de droit et des droits de l’homme, auxquels nous invite notre tradition démocratique, autant que la ratification de différents traités internationaux. Dans ce nouveau Sénégal, le redressement économique signifiera de faire avec les meilleurs d’entre nous, une alternance générationnelle. Non pas sur le plan de l’âge, mais, sur celui plus essentiel, des mentalités et des idées. De rendre l’énergie disponible, et accessible. D’impulser un vaste mouvement de création d’entreprises, et d’emplois. De proportionner le train de vie de l’Etat aux moyens du pays, de renforcer la santé et l’éducation de nos concitoyens. D’assurer notre sécurité alimentaire par des mesures hardies en faveurs des trois secteurs qui en ont la charge : agriculture, élevage et pêche. De corriger sensiblement, le déséquilibre entre Dakar et le reste du pays, en matière d’infrastructures, aux moyens d’un aménagement du territoire, fondé sur les grappes de convergence, dont j’ai déjà démontré l’efficacité, par l’exemple de Thiès. Dans ce nouveau Sénégal, je ne vous promets pas le kilo de riz à 60 francs, ni de solutionner la crise casamançaise en 100 jours. Je m’engage simplement, à mobiliser toute l’énergie du gouvernement que je mettrais en place, toute la compétence de l’administration, tous les talents du secteur privé et de la société civile, ainsi que l’amitié de nos partenaires internationaux pour que chacun d’entre vous, mesure, concrètement, dans sa vie quotidienne, un état de droit restauré, et une prospérité économique qui atteigne enfin le panier de la ménagère».



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