Les nombreuses attaques de l’opposition n’ébranlent pas le président du groupe parlementaire du Pds. Doudou Wade trouve que l’opposition n’a pas de leader et que leur cadre unitaire va bientôt se disloquer. D’ailleurs, il conseille à Moustapha Niasse de retourner auprès de Me Wade.
Un véhicule sans conducteur. Voilà l’image que Doudou Wade, président du groupe parlementaire «Libéral et Démocratique», se fait de l’opposition sénégalaise. C’est en marge du vingtième anniversaire des calots bleus, célébré le week-end dernier, que le parlementaire libéral a été accroché sur des questions de la vie nationale souvent dénoncées par la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa). Seulement, constate-t-il d’emblée, «cette opposition passe tout son temps à formuler des critiques et ne descend jamais sur le terrain». D’ailleurs, Doudou Wade croit savoir que «l’opposition va bientôt se casser contre le mur». Elle n’a pas de figure emblématique pouvant drainer le reste, poursuit-il.
A côté de ce problème de leadership que les compagnons de Amath Dansokho n’ont pas encore résolu, le président du groupe parlementaire de la majorité note l’absence de programme politique cohérent à proposer aux Sénégalais. C’est la raison pour laquelle, il en déduit la conviction que «la seule alternative que certains membres de l’opposition avaient, c’est d’être avec Me Wade». A l’image de Moustapha Niasse qui «a raté le coche», avance-t-il. Le chef de file de l’Alliance des forces de progrès (Afp) n’aurait pas dû quitter le chef de l’Etat, pour Doudou Wade, selon qui Moustapha Niasse doit revenir, du moment où il n’a pas d’autre salut. «Son salut, ce qu’il pouvait apporter à ce pays, il l’a raté avec le Parti socialiste (Ps), (mais à présent), il peut se rattraper avec le Président Wade. Son salut aujourd’hui est à côté de Me Wade.»
Revenant sur le fichier électoral soupçonné par l’opposition d’être l’objet de tripatouillages et autres manipulations à partir de la Présidence de la République, le président du groupe parlementaire du parti au pouvoir soutient que ces allégations ne sont que des «enfantillages» de politiciens en «déroute».
Cependant, Doudou Wade reconnaît les manquements sur la fourniture de l’électricité et regrette les délestages. Il explique ces défaillances par l’augmentation du prix du baril du pétrole : «Nous avons fait le budget autour de 37 à 38 dollars le baril, il est aujourd’hui à 78,89 dollars. On a dépensé plus du double de ce qu’on avait prévu.» Toutefois, M. Wade informe que le gouvernement est en train d’investir pour la fabrication de l’électricité et bientôt de nouvelles centrales vont permettre de résoudre le problème des délestages dans le pays.
Doudou Wade s’est également prononcé sur la crise scolaire et les déclarations du ministre de l’Education promettant de couper les salaires du mois d’août des enseignants. Son avis est que le droit de grève ne donne à personne le droit «d’abandonner son travail». Pour lui, c’est ce que les enseignants ont fait en gardant les copies des élèves et cela doit entraîner une coupure des salaires. En tout cas, il trouve que «le gouvernement a trop négocié avec les enseignants». Et à la question de savoir si l’heure n’est pas à l’apaisement, il répond que cela doit obéir à des règles de droit.
Quant au Plan Reva (Retour vers l’agriculture), que l’opposition dénonce comme un projet qui n’est pas passé par l’Assemblée nationale, le président du groupe parlementaire de la majorité défend que ce plan est pris en compte dans la loi d’orientation agro-pastorale. <12>[email protected]
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