CRISE CASAMANÇAISE, ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2012, GESTION DES INONDATIONS : Wade à la recherche d’une équipe performante

Dakar, Seneweb.com - Le chef de l’Etat surprend, une fois encore, le microcosme politique. Et c’est pour déstabiliser l’opposition dite significative avant l’élection présidentielle de 2012. En tout cas nos gouvernants doivent savoir que les effets du bon gouvernement sont peints sous les couleurs les plus douces : les vertus dansent dans la ville où les citoyens et citoyennes se croisent et devisent, où les artisans s’affairent pendant que les écoliers étudient. La prospérité règne dans la campagne; les portes de la ville sont ouvertes, les échanges peuvent se faire facilement. Force est de reconnaitre que Me Abdoulaye Wade est à la recherche d’une équipe performante et gagnante. S’agissant de la crise casamançaise, le chef de l’Etat veut faire preuve d’ingéniosité en élaborant un schéma de sortie de crise à partir des formules «éprouvées ici et ailleurs». En effet, depuis 1982, le conflit en Casamance entre les forces rebelles indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), dirigé par l’Abbé Diamacoune Senghor, et les forces gouvernementales a causé la mort de plusieurs milliers de personnes en Casamance et a fortement déstabilisé la région, le conflit se propageant au delà des frontières, notamment en Guinée-Bissau. Depuis 1999, des négociations de paix sont entreprises, mais la division du Mfdc en plusieurs fronts a attisé les tensions, et le naufrage en 2002 de «l’unique ferry reliant la Casamance à Dakar a contribué à isoler un peu plus la région». Du coup, le président de la République veut engager des négociations approfondies avec toutes les composantes du Mfdc, sans aucune discrimination, «en y incluant l’ensemble des questions qui sont à l’origine de la crise en Casamance». Ainsi, le tout nouveau ministre des Forces Armées, Fils de la Casamance Abdoulaye Baldé doit faire respecter le droit international humanitaire, à la mesure de son autorité politique et morale reconnue afin que «les civils ne soient plus victimes de violations, notamment les femmes, les enfants et les personnes âgées». D’aucuns estiment que Me Wade n’est plus assuré de gagner l’élection présidentielle de 2012. De ce fait, le président de la République va prendre des mesures urgentes pour sauver le Pds. Il va inviter les structures de son parti à se mettre en ordre de bataille dès maintenant. Me Wade veut coûte que coûte faire revenir Macky Sall, Idrissa Seck et Mme Aminata Tall dans le giron libéral. D’ailleurs, la secrétaire générale de la fédération départementale Pds de Diourbel qui avait soutenu que Me Wade «ne pense qu’à tromper son monde, il ne connait que la ruse», fait un retour au gouvernement au poste de ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République. Ce dernier multiplie toujours les rencontres pour créer «le Parti démocratique sénégalais libéral (PDSL)». Mieux, l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck est en train de réfléchir sur ce grand parti. En outre, Me Wade veut une équipe performante qui pourra régler les problèmes d’inondation dans les années à venir. Il s’est d’ailleurs félicité de la création d'un Haut commissariat chargé des inondations. Il faut rappeler que depuis presque une décennie le sénégalais est confronté à des coupures intempestives du courant électrique. Ce mal développement réside en grande partie dans l'impasse à laquelle font face les dirigeants du Sénégal en matière de politique énergétique. Le diagnostic est alarmant selon les spécialistes. La Senelec accuse «un déficit chronique budgétaire, une gestion calamiteuse de leur personnel voire un matériel vétuste». Toutefois, le président rassure que La situation pourrait s’améliorer très rapidement.