Dakar, Seneweb.com - La Coordination régionale de l’Afp de Matam condamne le régime de Wade d’avoir perpétré ce coup monstrueux contre ladite région et exige la reprise sans délai des travaux de la route Linguère-Matam jusqu’à son achèvement. Elle indique que c’est une exigence de «justice et de progrès pour le Fouta». Les progressistes de la région de Matam indiquent que le pouvoir n’a nullement le droit de traiter les «foutankés» comme des citoyens de seconde zone. Ainsi, ils appellent toutes les forces citoyennes de la région à organiser la riposte pour mettre fin à la politique destructrice sur tous les plans du pouvoir en place.
La région de Matam est victime d’une discrimination économique, sociale et politique conçue et mise en œuvre par les plus hautes autorités de l’Etat. Les progressistes de la région de cette région estiment que c’est une preuve supplémentaire du manque de considération de Wade et de ses proches à l’égard des habitants de cette région. En effet, le début de réalisation de la route Linguère-Matam dont la médiatisation à outrance sur la chaîne de télévision publique Rts1 reste encore dans les esprits, «avait suscité un immense espoir de voir cette infrastructure se réaliser pour doter cette partie du Sénégal de plus d’atouts pour son développement économique et social qui lui fait défaut malgré ses nombreuses potentialités». Malheureusement, affirme la coordination de Matam «avec tous les grands projets de Wade, le rêve tourne toujours au cauchemar pour ceux qui sont censés, au départ, en être les bénéficiaires».
La coordination régionale de l’Afp rappelle que l’entreprise marocaine Sintram Oair qui était chargée de l’exécution des travaux de la route Linguère-Matam s’est retrouvée avec dix milliards de FCFA «non payés par l’Etat du Sénégal et a décidé, vers la mi-août 2008, d’arrêter de subir l’irresponsabilité et l’incompétence notoires des autorités du pays». Elle révèle que le bilan des travaux réalisés est maigre : 8km en latérite et 48km goudronnés à partir de 16km de Linguère jusqu’au croisement pour aller à Vélingara Ferlo. A en croire les progressistes de la région de Matam, le départ de l’entreprise marocaine et l’arrêt des travaux avaient provoqué une très grande surprise, un choc et surtout beaucoup d’interrogations sur les raisons qui ont amené les autorités sénégalaises à abandonner ce projet.
A cet effet, renchérissent-ils «les révélations faites dans le livre d’Abdoulaye Latif Coulibaly sur la gestion scandaleuse de l’Anoci informent l’opinion sur le détournement d’objectif de l’argent destiné à la route Linguère-Matam pour réaliser des villas qui n’ont jamais été construites à Dakar». Pour eux, quand on connaît le patriotisme, le sens élevé des responsabilités, la rigueur et le professionnalisme du journaliste d’investigation auteur du livre «Contes et mécomptes de l’Anoci» et quand on observe le silence assourdissant des autorités et des responsables mis en cause, le doute n’est plus permis.
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