Pendant que les jeunes de Rewmi battaient hier le macadam à Thiès, le secrétariat national du parti élargi aux conseillers régionaux, municipaux et ruraux s’est réuni à sous la présidence de Pape Diouf pour dire non à la dissolution des conseils municipaux et ruraux. Pour les camarades d’Idrissa seck, l’heure de la révolte a sonné. Car, dira Pape Diouf, ‘trop, c’est trop et toute chose à ses limites’. Ainsi, considérant ces mesures de dissolutions comme une forfaiture, le secrétariat de Rewmi a pris un certain nombre de décisions pour disent-ils, ‘faire face à Me Wade’. Ainsi, en guise de riposte, le secrétariat national a recommandé ‘fortement’ à ses conseillers de refuser de ‘procéder à toute forme de passation de service. De même il exhorte ses conseillers, et au-delà, tous les citoyens épris de justice de désobéir civilement aux ‘délégués spéciaux’ installés à la place des élus démocratiquement choisis par les populations’.
Par ailleurs, convaincu de l’arbitraire qui sous-tend ces actes, le parti d’Idrissa Seck demande à tous les conseillers et citoyens ‘qui ont intérêt à agir, d’attaquer la décision pour excès de pouvoir devant le Conseil d’Etat’.
A cet effet, Rewmi annonce qu’il va s’entourer d’experts et d’un pool d’avocats pour donner toutes les chances de succès à ses différents recours. Le secrétariat national dit également attirer l’attention de tous les démocrates d’ici et d’ailleurs sur les graves dérives institutionnelles qui menacent le Sénégal et appelle solennellement le président de la République et son gouvernement à plus de retenue et de mesure dans la gestion des institutions du pays pour l’intérêt supérieur de la nation. ‘Nous sommes prêts à aller en prison pour dire non à l’arbitraire’, martèle Yankhoba Seydi. Parlant au nom des jeunes, il ajoute que ‘Wade lui-même est illégitime et illégal donc nous ne saurons accepter qu’il se comporte comme dans une monarchie’.
Oumar Sarr, d’un ton railleur, indique que les délégations spéciales conviennent plutôt à celui qui les instaure. ‘Si aujourd’hui, il y a une institution qui a besoin d’une délégation spéciale, c’est bien la présidence de la République. Car rien ne marche dans ce pays. Tous les secteurs sont en crise’, affirme le bras droit d’Idrissa Seck. Qui estime qu’aujourd’hui, l’urgence est ailleurs ‘et non dans la diversion savamment entretenue comme unique arme pour faire face à une crise dont l’ampleur se manifeste à plusieurs niveaux : au plan alimentaire avec la flambée des prix des denrées de première nécessité ; au plan économique avec les problèmes énergétiques récurrents ; au plan social avec le risque réel d’invalidation de l’année scolaire ; au plan politique avec l’absence de dialogue national’ Réaffirmant leur engagement ‘indéfectible derrière le président Idrissa Seck’, les militants disent qu’ils ne ménageront aucun effort pour le triomphe de la démocratie et de la justice. A ce propos, le secrétariat national demande à tous les coordonnateurs départementaux de sonner la mobilisation et de rester à l’écoute des mots d’ordre du parti pour le plan de riposte.
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