Il y a eu une pluie de coups samedi dernier aux environs de 23 heures 10 chez Serigne Cheikh Basse Mbacké. A l’origine, le face-à-face entre Pape Diop, président du Sénat, et Abdou Lakhate Seck, ancien chargé de mission de Macky Sall et non moins responsable de l’Apr à Touba.
Seules les montagnes ne se rencontrent pas. Abdou Lakhate Seck l’a appris samedi dernier à ses dépens. Parti chez Serigne Cheikh Bass Mbacké, fils de Serigne Bara Mbacké, à l’occasion de la réception qu’il organisait à la veille d’un Gamou, l’ancien chargé de mission de Macky Sall, a passé un sale quart d’heure. Un témoin raconte qu’après avoir vu son marabout et ami, le responsable de l’Apr à Touba a voulu se retirer. Mais il s’est retrouvé dans une salle où se trouvait le président du Sénat. Il a salué M. Diop qui l’a reconnu. M. Diop l’a aussi salué. Mais l’homme qui n’a pas pu sortir est revenu sur ses pas, car la porte où il devait sortir était fermée. C’est là que Pape Diop a interpellé Abdoulakhate Seck par rapport à des accusations que ce dernier avait tenues contre lui.
Il avait dit dans la presse que «Pape Diop lui a donné une voiture et de l’argent pour qu’il crée un incident avec le cortège du président de la République et qu’il dise ensuite que c’est Macky qui l’a envoyé». Il avait aussi dit que c’était «Pape Diop qui lui a dit qu’il n’y aura pas de grande Mosquée à Gouye Mouride parce que l’Etat a besoin de ce site». Pape Diop s’est certainement rappelé de ces accusations et a interpellé M. Seckn en wolof, pour lui demandé qui l’a payé pour qu’ils disent ces trucs grossiers sur lui. Le bonhomme répond que personne ne lui a donné de l’argent. Non sans ajouter qu’il est la dernière autorité à lui avoir offert de l’argent. Pape Diop l’accuse alors de «chien». «Tu es un chien. Non tu es moins qu’un chien. Mais le Bon Dieu nous jugera.» Quand M. Seck a voulu répondre, le chef de Cabinet de Pape Diop et certains garde du corps l’ont fait taire de force et l’ont évacué de la salle. Non sans lui administrer des coups et des gifles.
Les explications des protagonistes
Abdoulakhate Seck que nous avons joint a confirmé l’information. Il soutient qu’effectivement le président du Sénat l’a traité de «moins que chien». Il lui a demandé de ne pas tenir ces propos à son encontre, sinon il va répondre. Non sans ajouter le mot «imbécile» qui a fait dégénérer les choses. C’est alors que des gens se sont jetés sur lui pour le malmener, le rouer de coup, et l’évacuer de force de la salle. Et quand il était hors de la maison, un homme est venu le menacer de mort. En lui indiquant que s’il entend encore parler de lui dans la presse à propos de quoi que ce soit sur Pape Diop, il le retrouvera où qu’il soit et lui fera sa fête.
Du côté du président du Sénat, c’est M. Taya Samb que nous avons pu joindre au téléphone. Il a aussi expliqué qu’effectivement le président du Sénat, qui a été accusé dans la presse par cet homme, s’est retrouvé nez à nez avec lui et l’a interpellé sur ces accusations avant de lui dire que ce qu’il fait n’est pas bon. Et que c’est «un chien». Mais il explique qu’ils l’ont attaqué et molesté avant de l’évacuer de force de la salle. Non sans lui dire qu’ils ne souhaitent plus l’entendre tenir des propos à l’endroit du président du Sénat.
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