Invité de l’émission Le Jury du Dimanche sur iRadio, l’ancien magistrat devenu avocat, Ibrahima Hamidou Dème, a salué la décision du Conseil constitutionnel censurant la loi interprétative récemment adoptée par la majorité parlementaire. Pour lui, cette décision marque une étape majeure dans l’affirmation de l’État de droit au Sénégal. « Sur le plan juridique, il n’y avait aucune surprise. La loi interprétative souffrait de vices évidents. On ne peut pas interpréter une loi dont on n’a pas la paternité, qu’on désapprouve totalement ou qui est claire et limpide », a-t-il affirmé. Il a rappelé que la loi d’amnistie de 2024, votée sous la précédente majorité de Benno Bokk Yaakaar, visait explicitement les infractions commises entre février 2021 et février 2024, au Sénégal comme à l’étranger.
Commentant la nouvelle posture du Conseil constitutionnel, Dème a qualifié cette décision de « jurisprudence révolutionnaire », initiée avec le rejet du report de l’élection présidentielle en février 2024. « Désormais, le Conseil assume pleinement son rôle de gardien de la suprématie de la Constitution », a-t-il souligné, ajoutant que cette évolution « anoblit l’institution, longtemps critiquée pour sa frilosité ».
Sur son parcours, l’ancien juge a réaffirmé son engagement pour une justice indépendante : « Sans justice indépendante, il ne peut y avoir ni paix, ni démocratie, ni développement », a-t-il insisté.
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