Seulement, ces missions surviennent dans un contexte marqué par une traque menée contre l’ex-Premier ministre et actuel président de l’Assemblée nationale, M. Macky Sall et tous ceux qui sont considérés comme étant proches de lui, et au moment où le projet de loi portant dissolution du Craes a été adopté par le Conseil des ministres. Mbaye-Jacques Diop s’est attiré les foudres du président de la République pour n’avoir pas répondu au souhait de ce dernier qui voulait sa démission de son poste de président du Craes. Le président de la République voudrait caser à ce poste Mme Aminata Tall à qui elle avait convaincu de renoncer à sa candidature à la présidence du Sénat au profit du maire de Dakar Pape Diop. Le mandat du Craes devant se terminer en 2009, et la constitution ne lui offrant pas les moyens de limoger le président du Craes, le président de la République avait fini par demander à Me Mbaye-Jacques Diop d’accepter de démissionner de son poste. Face à la résistance de ce dernier, il optera finalement par faire adopter en Conseil des ministres un projet de loi portant dissolution du Craes et un autre portant création du Conseil économique et social. Ces deux projets de loi devront toutefois être votés par l’Assemblée nationale et le Sénat pour qu’ils rentrent en vigueur. Compte-tenu de la configuration de ces deux chambres, il est certain que ces projets de loi passeront comme lettre à la poste. Et comme si cela ne suffit pas, voilà que le président de la République, Me Abdoulaye Wade lâche les Ige pour fouiner au sein du Craes. Il est certain qu’à travers cette opération, le président Wade a un objectif tout simple. Il lui faut d’ores et déjà faire taire un homme qui est un véritable dinosaure de la politique au Sénégal, et qui le moment venu n’acceptera pas de passer facilement à l’autel du sacrifice. N’est-ce pas ses partisans à Rufisque qui avaient déclaré à qui voulait l’entendre au lendemain de ce Conseil des ministres qu’ils ne vont pas se laisser faire et qu’ils attendent le moment venu.
Quant au Cosec, au Pcrpe et à la Sones, ces sociétés ont la particularité toujours ou jusqu’à un passé très récent d’être dirigées par des hommes taxés de "pro-Macky". Il y a longtemps qu’on annonçait Amadou Kane Diallo, responsable politique à Ndioum qu’il était sur siége éjectable au Cosec. Jusqu’ici, l’homme a su résister. D’aucuns soutiennent même que depuis que Macky Sall se trouve fragilisé, le directeur général du Cosec a préféré retourner sa veste pour faire acte d’allégence à la Génération du concret. Lors de la finale navétane de la Zone 1 de Dakar qui s’est tenue dans la soirée de ce vendredi au stade Demba Diop et qui a opposé l’Asc Kussum à l’Asc Coumba Castel, tout le monde l’a aperçu se mettre aux côtés de Abdoulaye Baldé.
L’on raconte aussi que Souleymane Baïdy Ndiaye qui a été dégommé de son poste de directeur général du Pcrpe, il y a moins d’un mois, c’est à dire le 18 octobre dernier, lui aussi a rallié la Génération du concret. Pourtant, il faisait partie des éléments proches de l’ancien Premier ministre et actuel président de l’Assemblée nationale. Ainsi, malgré leurs actes d’allégence à la Génération du concret, Amadou Kane Diallo et Souleymane Baïdy Ndiaye voient l’Ige se mettre à leurs trousses. Amadou Sall qui a été nommé en juillet dernier à la tête de la Sones et qui accueille l’Ige dans les locaux de sa société, est lui aussi déclaré proche de Macky Sall. M. Modou Fall, ingénieur urbaniste, précédemment directeur des Services techniques de l’Agence du Projet de construction et de réhabilitation du Patrimoine bâti de l’Etat (Pcrpe) est nommé directeur général de ladite Agence en remplacement de M. Baïdy Souleymane Ndiaye ; jeudi 18 octobre 2007
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