Le Secrétaire général du Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads), Landing Savané, est très préoccupé par la situation qui sévit actuellement au Sénégal. Invité hier de «Objection» sur Sud Fm, le chef de file des «follistes» a sonné l'alerte : «Si ça continue comme ça, même l'armée peut s'en mêler».
Les nombreuses volte-face du président de la République, dont la dernière en date est relative à la mendicité, ne surprennent guère Landing Savané, selon qui «le Sénégal avec Me Wade n'ira nulle part». «C'est l'anarchie au sommet le plus élevé de l'État. Ce qui se passe au Sénégal est tout simplement inqualifiable. Le système est pourri», assène le Secrétaire général du Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads), qui était l'invité de «Objection». sur Sud Fm. Avant d'enfoncer le clou : «C'est un danger que cela fait courir au pays. Je pense que si ça continue comme ça, même l'armée peut s'en mêler».
Très en verve, Landing Savané indique que «Wade veut aujourd'hui imposer aux Sénégalais l'insoutenable. Son ambition est d'organiser une dévolution monarchique du pouvoir au profit de son fils Karim Meïssa Wade, qui est un inconnu pour les Sénégalais au plan politique, malgré tous les ministères qu'on lui a confiés et l'apologie que son père fait de lui, mais qui ne convainc personne».
Mais, avertit le leader des «follistes», «il n'y arrivera pas».
La conviction de M. Savané est faite qu'«il faut faire partir Wade le plus tôt possible». «Il a perdu le contrôle de son parti, il a perdu le contrôle du pays. Malgré tout, il veut continuer à s'imposer. C'est un comportement tout à fait irrationnel», argumente-t-il.
Pour ce qui est de la problématique de la candidature au sein de Bennoo Siggil Senegaal, Landing Savané se veut optimiste : «Les gens vont discuter et s'entendre». Mais, il estime que la priorité aujourd'hui est d'engager des batailles contre les nominations de Me Ousmane Ngom et de Cheikh Tidiane Diakhaté, respectivement au ministère de l'Intérieur et à la tête du Conseil constitutionnel, pour que les prochaines élections puissent se dérouler dans la plus grande transparence.
Interpellé sur le projet de couplage des élections agité depuis quelque temps, le «folliste» en chef martèle : «Wade n'a même pas décidé. Il cherche une formule, comme il l'a fait en 2007. Il va parier. Mais, quel que soit le pari qu'il va faire, cette fois-ci, il ne s'en sortira pas».
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