Le démenti de l’Ambassade de France au Sénégal n’a pas clos le débat sur les propos tenus par André Parant à l’endroit de Wade. Le ministre des Affaires étrangères, Me Madické Niang, menace et annonce une réponse du berger à la bergère le jour où M. Parant va confirmer les propos du journaliste français.
Les propos tenus par le conseiller aux Affaires africaines de Nicolas Sarkozy, André Parant, bruissent encore dans les couloirs de la diplomatie sénégalaise. C’est dans les allées du ministère des Affaires étrangères que le sujet est évoqué par le chef de la Diplomatie sénégalaise. C’est une réponse du berger à la bergère qui se prépare du côté des autorités sénégalaises, car Me Madické Niang a clairement indiqué que «le jour où André Parant revendiquera les propos qui lui ont été prêtés par le journal, nous lui apporterons la réponse qu’il faut». Il a fait cette déclaration, hier, en marge de l’Assemblée générale constitutive de l’Amicale des anciens ambassadeurs de la carrière diplomatique (Anam-Cd). Selon le ministre des Affaires étrangères, «jusqu’à présent, M. Parant n’a pas dit que ces propos ont été tenus». Il rappelle ainsi qu’après le premier démenti qui a été servi par l’Ambassade de France au Sénégal, «celui de qui émane la publication (Ndlr : le journaliste) a confirmé que ces propos étaient de André Parant». «Nous attendons que André Parant confirme ses propos et la réponse qui s’impose lui sera apportée», promet encore le ministre d’Etat. Me Madické Niang semble, d’ailleurs, minimiser la portée de ces propos, car «le plus important», à ses yeux, est que «le Président Wade remercie Dieu de lui donner les moyens physiques et moraux qui lui permettent de toujours continuer à servir son pays». «Il le fait admirablement bien», fait-il remarquer fièrement. Et d’ajouter : «Le Président est toujours debout pour servir son pays.» Cette polémique est née d’une édition, la semaine dernière, du journal «Le Républicain lorrain» dans lequel le Président Abdoulaye Wade est accusé de vouloir semer la pagaille dans son pays en voulant se présenter pour un nouveau mandat à son âge et en cherchant à imposer son fils, Karim Wade, aux Sénégalais. Le journaliste Phillipe Waucampt a rapporté les propos tenus par l’ancien Ambassadeur de France au Sénégal, André Parant, à l’endroit du Président Wade. «Il paraît évident que le Président Wade ne pourra pas se représenter, il a 84 ans, voire 85 ou 86. On le voit mal solliciter un nouveau mandat de sept ans !» De même, a-t-il déclaré, Wade a «pour projet de favoriser l’accession de son fils à sa succession». Et le diplomate de faire remarquer que Karim Wade a «une mauvaise image auprès de l’opinion dans un pays où il y a une véritable vie démocratique».
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