NETTALI. Une mission officielle s’est déplacée hier en Gambie pour solliciter du président Yaya Jammeh la libération de 21 responsables et militants du Mouvement des forces de la Casamance (Mfdc). Résultat des courses, une promesse du président gambien d’étudier la sollicitation de l’Etat du Sénégal. Les membres du Mfdc sont emprisonnés à Banjul depuis plusieurs mois, rapporte Première Fm.
C’est ce mercredi que Me Abdoulaye Wade, président de la République du Sénégal, a dépêché une délégation officielle auprès de son homologue gambien, Yaya Jammeh. Cette délégation avait pour mission de faire libérer les 21 responsables et militants du Mfdc détenus en Gambie. Selon le chef de la délégation, le ministre d’Etat auprès du président de la République Serigne Diop, le président gambien a promis d’étudier avec beaucoup d’attention la sollicitation de Me Wade. Il s’en est arrêté là. Hormis Serigne Diop, Pierre Goudiaby Atépa, président du Collectif des cadres casamançais et l’ambassadeur du Sénégal en Gambie ont assisté à la rencontre avec Yaya Jammeh. Pour rappel, les autorités gambiennes ont arrêtés depuis plusieurs mois une vingtaine de militants du Mfdc. Parmi eux, Abdoulaye Diédhiou, Secrétaire général de l’Aile intérieure et Ismaïla Mandiémé, chef de la faction du Front Nord de Diakaye. Ce qui est bizarre dans cette histoire, c’est que tous ces détenus sont favorables au retour de la paix en Casamance. Fatou Sow, l’épouse de Abdoulaye Diédhiou, sans nouvelle de son mari depuis le mois de juin, s’est confiée au micro de la Première Fm. « On vit difficilement parce qu’il nous ont expulsés fin juin de là où on habitait. J’ai trois enfants, ma petite-soeur et son grand-frère aussi. Je n’ai vu personne pou m’aider. Les enfants étaient dans un collège privé et ils ont été renvoyés depuis le mois de mai à cause des scolarités. C’est très difficile », se lamente Fatou Sow, épouse de Abdoulaye Diédhiou, Secrétaire général de l’Aile intérieure du Mfdc emprisonné à Banjul avec une vingtaine de ses camarades. Ces détenus, il faut le rappeler, avaient saisi par lettre la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) qui avait promis de s’impliquer. L’organisation de défense des droits humains attirait l’attention sur les conséquences de cette incarcération dans les négociations de paix en Casamance
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