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Politique

[ V I D E O ] NEGOCIATIONS DE PARIS SUR LA GESTION DES FLUX MIGRATOIRES - Ousmane Ngom : « Il faut rompre avec la politique du fait accompli ! »

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[ V I D E O ] NEGOCIATIONS DE PARIS SUR LA GESTION DES FLUX MIGRATOIRES - Ousmane Ngom : « Il faut rompre avec la politique du fait accompli ! »

SOURCE: TV5

Il ne donnera aucun indice sur le contenu de l’accord qui se négocie actuellement entre la France et le Sénégal. Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Ousmane Ngom, veut garder le suspense jusqu’au bout. Après ce round parisien, Nicolas Sarkozy se rendra à Dakar à son tour au mois d’octobre prochain pour la suite des négociations et certainement pour la signature d’un accord concerté et supervisé par le président de la République Maître Abdoulaye Wade.

Dans cet entretien, Ousmane Ngom se prononce également sur la politique intérieure et a essuyé tout soupçon d’un éventuel renvoi du scrutin le 25 février 2007. Maître Ngom a aussi justifié l’augmentation du cautionnement par les fortes dépenses de plus de 500 millions à la charge de l’Etat, pour chaque candidat et parti politique présent aux élections. « Nous avons arbitré pour mieux gérer l’argent du contribuable sénégalais » a-t-il affirmé.

Rupture… !

« Nous allons vers une nouvelle vision pour la gestion des flux migratoires entre la France et le Sénégal. Il s’agit désormais d’une approche concertée, d’une voie du dialogue et de la concertation qui tourne le dos définitivement à ce qui avait prévalu jusqu’ici, c’est-à-dire l’unilatéralisme et la politique du fait accompli. Nos partenaires français sont venus aux négociations avec un esprit constructif, inscrivent eux-mêmes ces pourparlers dans cette vision concertée que le président Abdoulaye Wade a toujours défendue. Nous allons donc vers un accord mutuellement bénéfique pour les deux pays et qui prendra en compte les intérêts de nos concitoyens, qu’il s’agisse des travailleurs, étudiants, cadres et autres intellectuels, artistes, sportifs de haut niveau, etc. Notre souci est de mieux gérer ces flux migratoires pour davantage préserver le développement économique, culturel et social de notre pays ».

« La question migratoire est l’un des défis les plus importants du 21ème siècle, mais elle n’est pas nouvelle. On a même dit que la migration a été depuis toujours l’un des moteurs de l’histoire. Faut-il le rappeler souvent même, les Européens ont eu à migrer massivement comme le disait récemment le Docteur Jacques Diouf. Entre 1800 et 1960, plus de 60 millions d’Européens ont migré d’un continent à l’autre. C’est vous dire donc que ce n’est pas un phénomène nouveau. Le nouvel aspect phénoménal dans cette affaire c’est l’immigration clandestine qui a entraîné des drames extrêmement poignants. Je pense notamment aux jeunes victimes de l’illusion de l’Eldorado européen, que ce soit l’Espagne, la France ou un autre pays. Il y a eu quelquefois des réactions disproportionnées qui ont heurté par rapport à ce problème. C’est pourquoi le président Abdoulaye Wade a toujours pris position pour régler ce phénomène de la migration clandestine dans le respect de la dignité et des droits de l’homme, surtout en tous cas, pour ce qui concerne les ressortissants sénégalais ; il a été très ferme de ce point de vue-là ».

« Dés le départ, nous avions prévu deux rounds de négociation, à Paris et à Dakar. La première phase vient d’être ouverte conjointement par le ministre d’Etat ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy et moi-même. De part et d’autre, il y a une volonté constructive et une grande ouverture pour aller ensemble vers une nouvelle vision. Nous avons travaillé d’arrache pied pendant 48 heures et avons beaucoup avancé sur l’avant-projet d’accord. Nous nous sommes entendus sur l’essentiel et au moment où je vous parle, 80 % de l’accord est déjà acquis. Le reste sera finalisé à Dakar, lors du deuxième round prévu au mois d’octobre prochain. Comme nous avons fait Nicolas Sarkozy et moi en ouvrant les négociations à Paris, nous allons les clore en octobre à Dakar, probablement par la signature d’un accord général devant le peuple sénégalais et devant la plus haute autorité de notre pays, le président Abdoulaye Wade ».

« Ecoutez, là, je ne peux vraiment pas parler des points de l’accord. Nous sommes en négociation et par conséquent, je ne peux pas divulguer les points qui sont en discussion. Nous le ferons le moment venu. Tout ce que je peux vous dire c’est qu’aucun aspect ne sera occulté en ce qui concerne les ressortissants sénégalais qui viennent en France ou vice-versa. Nous aborderons fermement tous les points, avec la plus grande franchise et la plus grande ouverture pour trouver des solutions mutuellement acceptables pour nos deux pays ».

« Nous sommes à un tournant important. Le processus électoral sénégalais a connu beaucoup de révolutions qui lui ont permis d’atteindre aujourd’hui un record historique. Jusqu’ici, le fichier électoral tournait autour de 2,5 millions, au maximum 2,7 millions. Actuellement, le fichier est déjà à 5 millions d’inscrits. Nous avions décidé de clore les inscriptions le 31 août 2006, mais à la demande générale aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur avec nos compatriotes partisans de la dernière minute, le président de la République a été sensible et a autorisé une dernière prorogation d’une quinzaine de jours. Je dois préciser toutefois que c’est vraiment la dernière prorogation parce que nous avons aussi des opérations électorales à dérouler d’ici le 25 février ».

Le ministre de l’Intérieur est formel. « La date des élections ne changera pas du tout ! Elle a été fixée par décret présidentiel au 25 février 2007 et nous la respecterons. En ce moment même, nous sommes en train de dérouler l’ensemble des opérations électorales qui vont nous conduirent au 25 février 2007, le premier étant la publication de l’arrêté fixant le cautionnement qui a été pris cette semaine ».

« C’est très facile de faire des affirmations. Moi je voudrais qu’on me donne la preuve d’un seul étranger déjà inscrit sur les listes électorales. Vous savez lorsqu’on n’a plus d’arguments ou d’espace d’évolution, c’est très facile de faire des déclarations non fondées.

« Le cautionnement a fait l’objet d’une concertation comme le prévoit le code électoral sénégalais. Les partis politiques ont été réunis le 18 août dernier, il y a eu des échanges, des partis politiques étaient favorables à la hausse, d’autres pour la baisse et certains pour le statu quo. Nous avons arbitré en tenant compte de plusieurs paramètres, non seulement de ces échanges mais également de la configuration actuelle du fichier électoral. Avec plus de 5 millions d’inscrits, nous allons avoir, au minimum, pour chaque candidat à la présidentielle et pour chaque parti aux législatives, plus de 6 millions de bulletins à imprimer, 250 mille exemplaires d’affiches ou d’affichettes et bien d’autres documents électoraux. Ce qui fait, au bas mot, un candidat qui se présente à la présidentielle va coûter à l’Etat 303 millions de F CFA et pour les législatives chaque parti coûtera 239 millions à l’Etat. Cela fait un total de plus de 500 millions de F CFA pour chaque parti politique. Etant donné que nous avons plus de cent formations politiques légalement reconnues au Sénégal, imaginez un peu qu’elles se présentent toutes aux élections …. Nous allons nous retrouver avec une charge pour l’Etat de plus de 50 milliards dépassant ainsi de loin le budget des élections auquel d’autres charges vont se greffer, notamment l’achat ou la confection des isoloirs, les urnes et tout le matériel électoral qu’il faut acheter pour le bon déroulement du scrutin. Ce sont de nombreuses charges, insupportables. Nous avons donc été obligés d’arbitrer pour mieux gérer l’argent du contribuable sénégalais, parce qu’en démocratie il faut aussi savoir gérer le bon fonctionnement de celle-ci pour ne pas déséquilibrer celui de l’Etat ».

« C’est un débat. Le Sénégal est un pays de liberté et de démocratie reconnues, la liberté d’expression étant garantie à tout le monde, toutes les questions peuvent être mises sur la table. Pour un fonctionnement optimal de la démocratie, un débat doit être ouvert sur toutes les grandes questions politiques. C’est donc tout à fait normal que des partis politiques se prononcent à ce sujet. Le débat va se poursuivre et le moment venu, l’Etat prendra position ou en tous cas assumera ses responsabilités ».

« Le ministère de l’Intérieur sera fin prêt pour la date du 25 février 2007. Jusqu’ici, le processus électoral s’est déroulé correctement, nous avons à bonne date accompli toutes les tâches qui nous étaient dévolues. Il y avait au départ beaucoup d’appréhension sur le fichier électoral, de la part en tous cas d’une certaine branche de l’opposition qui avait estimé qu’on ne pourrait pas relever ce défi. Aujourd’hui, nous avons fait plus que le relever, nous avons doublé le nombre d’inscrits à plus de 5 millions de citoyens. C’est un record historique ! Il faut s’en féliciter, car cela vient conforter la révolution que le président Abdoulaye Wade avait déclenchée, avec l’annulation totale de l’ancien fichier, la création de la Cena pour le contrôle et la supervision de l’ensemble du processus électoral, l’inscription de tous les Sénégalais sur un nouveau fichier, et enfin l’institution des nouvelles cartes d’identité et d’électeur numérisées ».

« Le 15 septembre à minuit -dernier ultimatum pour les retardataires- nous allons travailler sur la saisie définitive des listes électorales. S’en suivra ensuite une période contentieuse pour apporter les modifications et rectifications nécessaires sur chaque liste avant leur publication définitive. Pendant cette période et jusqu’au jour des élections, la distribution des cartes se poursuivra. Le code électoral actuel prévoit la distribution des cartes, seulement 40 jours avant le scrutin, mais nous avons opté de démarrer huit mois plutôt et nous poursuivrons jusqu’au jour des élections. Là également, c’est une révolution majeure qui mérite d’être soulignée. Nous avons un tableau de bord très clair et In Chaa Allah nous serons fin prêt à la date échue pour l’organisation correcte des élections présidentielles et législatives ».



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