Pape Diop n’en a pas fini avec Dakar. Après avoir dirigé la mairie de la capitale pendant longtemps, l’ancien président de l’Assemblée nationale et du Sénat sous Wade veut récupérer son fauteuil, pour continuer ses chantiers, qu’il nous énumère d’ailleurs dans cet entretien. Quant à savoir si ce retour va être un tremplin pour se lancer à la Magistrature Suprême, le leader de Bokk Guiss Guiss se refuse à toute précipitation mais donne des indications claires : son parti se développe, la situation de pays l’interpelle, le sort des Sénégalais le tient à cœur. S’il n’est pas déjà sur les starting-block, Pape Diop ne s’en éloigne pas non plus.
SENEWEB : L’ambition déclarée à la naissance de votre parti était d’en faire vite le premier ou le second du paysage politique Sénégal. Qu’en est-il un an après ?
Pape DIOP : Nous sommes allés aux législatives de 2012 sans être un parti, mais une convergence née de nos divergences avec Abdoulaye Wade, le patron du Pds. C’est six mois après ces élections que nous nous sommes donc réunis pour créer un parti, en décembre 2012. Depuis, nous avons franchi d’importants pas, au Sénégal et à l’étranger. Nous avons atteint tous les objectifs fixés. Nous sommes implantés dans toutes les collectivités locales du pays. Nous essayons en arrivant dans une communauté rurale, d’avoir un secteur dans tous les villages. Nous vendons des cartes, avec les études, les cellules d’entreprises de manière satisfaisante. Nous ne pouvons pas cependant quantifier le nombre de militants, parce qu’il faut un système fiable pour faire de bonnes évaluations, c’est pourquoi nous ne faisons aucune déclaration à ce sujet. Nous avions placé 500.000 cartes mais, cela ne veut pas dire qu’on les a vendues. Le comité directeur a commencé à monter les secteurs, après nous pourrons savoir le nombre exact de militants du parti.
Qu’est-ce qui a facilité l’implantation rapide de votre parti dans le pays ?
Ce travail réussi devant des partis nés bien avant s’explique d’abord par notre participation aux législatives, deux mois après la naissance, avec des listes dans les 45 départements du pays. Ce qui traduit des noyaux des différentes collectivités locales, la plupart en tout cas. Pendant ces élections, nous avons eu un peu moins de 150.000 voix. Malgré son jeune âge, notre coalition s’était classée 3e et par moments, nous avons beaucoup talonné la coalition gouvernementale et dépassé le Pds. A Kébémer par exemple, le Pds ne nous avait devancé que de peu. Idem à Touba. Cela nous a donc facilité un maillage rapide sur le plan national.
La diaspora sénégalaise, en Europe notamment, a aussi répondu favorablement à votre appel. Quelles attentes ces Sénégalais nourrissent-ils en vous ?
Je crois que les Sénégalais de l’Extérieur attendent des gouvernants la satisfaction de leurs préoccupations qui, sont de deux ordres : un accompagnement dans leur pays de résidence comme la France, où certains pensent que les Maliens y sont mieux lotis parce que, le gouvernement sénégalais n’a pas fait ce qu’il devait, ensuite la question du retour de ces Sénégalais. Il faut qu’on intègre des plans de développement de retour. On ne peut pas faire des plans de développement dans ce pays sans intégrer la diaspora. Cela ne peut se faire, encore moins les aides au retour de 5 ou 10 millions que l’on épuise juste le temps d’aller saluer ses parents. Dans notre parti, on a développé un programme de retour. En Europe, il y a beaucoup de Sénégalais spécialisés dans divers domaines et qui, avec l’aide de l’Etat, peuvent réussir d’énormes choses. Les Chinois investissent le monde facilement, parce qu’il y a l’Etat derrière. Derrière chaque Chinois de l’extérieur, il y a l’Etat de Chine. Ils font le tour du monde et installent des entreprises. A ce rythme, dans 5 ou 10 ans, ils vont dominer la planète. C’est cette assistance qui manque aux Sénégalais de l’Extérieur. Quelques fois, ils sont confrontés à des détails, comme les papiers pour leurs enfants, des passeports, des cartes d’identité. Ce sont des problèmes à régler. Nous avions fait une émission à ce sujet et après l’avoir écoutée, beaucoup de Sénégalais de la diaspora ont compris que nous avions un programme pour eux. Ce qui nous vaut d’être bien implanté dans des pays comme la France, en accueillant notamment l’adhésion de militants d’autres grandes formations. De jeunes cadres de haut niveau nous ont rejoints, et cela motive fortement dans nos actions. Beaucoup en ont aussi profité pour venir vendre des cartes dans leurs localités d’origine, posant ainsi des pas vers un retour. C’est très important.
Votre impression est que l’Etat traîne les pieds à ce niveau ?
Les Sénégalais veulent rentrer, mais pas pour ensuite rester à ne rien faire. La situation est difficile à l’étranger, beaucoup de Sénégalais ne travaillent plus mais ils ne peuvent pas revenir, si rien ne leur est proposé ici. Il faut créer les conditions de leur retour. L’Etat doit travailler sur ce programme. C’est un travail sérieux parce que ces Sénégalais ont capitalisé des expériences pouvant servir le pays. Tenez par exemple ce jeune que je rencontré en Italie où il est marbrier depuis 16 ans, alors que nous avons les plus grandes réserves de marbre et de granite au monde. Avec l’aide de l’Etat, il peut réussir la même chose que les Italiens ici. Gérer un Etat requiert du sérieux. Dans un pays comme le Mali, pour la distribution du pétrole il ne reste que Total comme société étrangère. C’est un domaine que les Sénégalais ont la capacité de gérer. Dans les Finances et la Banque aussi, nous sommes envahis par les Européens depuis toujours, il y a des choses à faire. Des Sénégalais compétents dans ces domaines sont à l’étranger et peuvent venir servir le pays et le développer. J’ai appris qu’un Sénégalais est responsable du programme de restructuration de la dette grecque. Il est de haute finance et peut faire beaucoup de choses mais ici, tout est politisé. Le gouvernement est composé de gens obligés de faire la politique, alors que de nombreuses autres ressources humaines existent pour contribuer à faire avancer les choses.
Justement concernant les attentes des populations, la déception semble avoir pris le pas. Est-ce normal après moins de deux ans de l’installation d’un régime ?
C’est un peu plus compliqué que cela. Ce qui arrive au Sénégal est compliqué. J’ai dit en décembre 2012 dans une émission de la 2STV que la masse monétaire du pays avait augmenté mais dans le même temps, elle était invisible dans la circulation. Personne n’arrive à le comprendre et c’est de là que sont parties les difficultés. Les affaires stagnent, les entreprises ferment. Personne ne comprend. Les gens travaillent, reçoivent leurs salaires mais dans le même temps, tout est bloqué. Rien ne bouge. Les dépôts ont diminué dans les banques qui, peinent même à vous payer un chèque de 5 millions. Alors qu’il y a environ deux ans, les banques sénégalaises étaient sur-liquides. Les Notaires peuvent rester deux mois sans enregistrer un acte. Qu’est-ce qui fait que le Sénégal ne bouge plus ? Une réflexion est à mener sur ce sujet.
« Nous sommes implantés dans toutes les collectivités locales du pays. Nous avions placé 500.000 cartes »
Vous êtes rompu à la connaissance de l’Etat pour avoir été président de l’Assemblée nationale puis du Sénat. Ces expériences peuvent vous faire comprendre ce qui se passe?
C’est un peu difficile (rires). Je crois que (un peu hésitant) on s’est débrouillé pour faire perdre sa confiance au Sénégal. Depuis 2012, il n’y a pas un nouvel investissement. Les investisseurs habituels réfléchissent pour comprendre ce qui se passe. Pour un pays sous-développé comme le Sénégal, il est difficile de ne compter que sur ses ressources. Et pourtant, le Sénégal était lancé par Wade (il répète). Si on en arrive à cette situation, il est normal de s’arrêter et de voir ce qui se passe.
Etes-vous d’avis, comme certaines personnes, que la traque des biens supposés mal acquis peut être une des causes ?
C’est une des raisons (catégorique). Naturellement, dans tous les pays du monde, une telle démarche aurait freiné les investisseurs parce que, le responsable d’une société ne veut qu'on vienne le fouiller. Et cette traque peut toucher n’importe qui. Peut-être que ça n’explique pas tout mais, c’est une des raisons. Il paraît que maintenant, beaucoup de commerçants rechignent à aller verser de l’argent à la banque à cause des justifications qu’on leur exige. L’Afrique doit refuser ce que les Occidentaux veulent lui imposer. Aux Etats-Unis, en Suisse et bien de ces pays reçoivent l’argent sale détourné d’un peu partout. C’est ce qui leur a permis de se développer. Qui sont les gens qui investissent un peu partout en Europe aujourd’hui ? Ce sont les gens du Golfe, des Monarques qui prennent l’argent du pétrole pour en faire ce qu’ils veulent. J’ai dit une fois à Romano Prodi, ancien Premier ministre italien, venu me voir pendant ma présidence de l’Assemblée nationale, que du temps du même niveau de développement que le nôtre, ils étaient des dictateurs, pour asseoir un vrai développement et en arriver au stade actuel. Maintenant, ils se permettent de tout faire. Il nous faut comprendre le niveau où nous nous situons. Les Africains doivent avoir le courage de taper sur la table, pour dire non à ce qu’on essaie de leur imposer. Ce que la Banque Mondiale nous donne par an est moins important que la contribution annuelle des Sénégalais de l’Extérieur. Et ils veulent nous mettre dans un carcan sans issue. Il faut tout faire pour faire partir les grandes sociétés françaises et occidentales, au Sénégal et en Afrique. Nous avons les capacités de faire ce boulot.
Vous regrettez que d’anciens collègues et camarades de partis se retrouvent en prison dans le cadre de cette traque ?
(Triste). C’est regrettable. Macky Sall a prêté serment le 3 avril, et j’ai été convoqué le 17, environ 15 jours après. J’ai été le premier.
Vous étiez une des cibles principales ?
(Rires) Mais avant, ils ont fouillé, sans trouver des choses à me reprocher. Et je le maintiens toujours. L’Etat peut toujours vous créer des problèmes s’il le désire mais moi, je dort tranquille. Je travaille et gagne bien ma vie depuis longtemps, bien avant tous ces gens intéressés par mes avoirs.
Les rumeurs soutenant que vous avez transigé sont donc infondées ?
(Il se redresse). Rappelez-vous que quand ces rumeurs ont circulé j’ai attendu. Parce que dans un pays de droit, avancer que des milliards ont été remis au président par quelqu’un pour être laissé en paix, devrait faire s’autosaisir le Procureur. Traiter un président de la République de corrompu, c’est grave. C’est grave. Quand le Procureur n’a pas réagi, j’ai demandé à mon avocat de porter plainte. Le jugement a été rendu, et le gars a pleuré au tribunal pour se faire pardonner. Etant que rien n’a été trouvé après les enquêtes, on a voulu salir ma réputation. Quand le propos est venu d’un politicien, j’ai considéré que c’était un aigri. Mais quand c’est venu de la presse, j’ai porté plainte. Je ne crains rien. La traque des biens mal acquis ne peut pas être un programme, il faut s’occuper du pays. C’est pour cela que les gens ont été élus mais on ne voit pas le bout du tunnel car des situations comme la pénurie d’eau depuis des semaines, la fermeture de l’aéroport pendant une journée sont des situations jamais vues auparavant. Pour l’économie d’un pays, c’est assez grave.
Plein de choses se passent qui obligent qu’on s’arrête un peu. Regardez le nombre d’accidents enregistrés et d’autres phénomènes. On doit prier pour ce pays.
« Les Sénégalais de la diaspora veulent rentrer, mais pas pour rester à ne rien faire. Il faut créer les conditions de leur retour. L’Etat doit travailler sur ce programme »
Que pensez-vous être le problème du président Macky Sall avec qui vous avez été au pouvoir ?
Je ne sais pas, parce que nous sommes pas ensemble actuellement. C’est plutôt à eux de faire les bons diagnostics. Moi, je suis comme tous les Sénégalais, inquiets. L’année dernière après l’hivernage, ils se sont précipités pour annoncer qu’il n’y avait pas de bons impayés, l’arachide a été vendue aux Chinois mais la conséquence n’a pas été révélée aux populations. Qui, au moment des semences ne pouvaient pas se payer celles-ci. L’arachide décortiquée est passée de 210 à 440 Cfa, le non décortiquée de 100 à 210 Cfa. Il fallait exposer les actions et les résultats attendus. Ils ont plutôt voulu se glorifier. Globalement l’agriculture doit être repensée parce que nous importons la majorité de nos besoins de consommation. Le Mali fait 850.000 tonnes de riz blanc et réalise d’autres cultures dignes de ce qui fait en Europe, alors que le fleuve Sénégal nous profite beaucoup qu’à eux. Le Sénégal importe du maïs du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. C’est une aberration. Un agronome sénégalais travaillant à l’Usaid m’a récemment dit que les Guinéens veulent venir vendre ici de la pomme de terre. Le Sénégal doit bouger. Parce que nous ne pouvons pas arriver à exporter du riz, du blé, du maïs ? Nous avons assez d’eau alors que le Burkina ne dépend que de la pluie. L’agriculture doit aller au-delà de l’arachide et des trois. Notre objectif premier est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, et ce secteur pourra porter tous les autres.
Un autre paradoxe est de voir l’eau nous créer des problèmes avec les inondations. Il faut drainer l’eau pour l’utiliser dans l’arrosage des Niayes au lieu de recourir au réseau de la Sde.
Vous êtes inquiet pour votre pays ?
Je suis effectivement inquiet, parce que tous les pays avancent sauf nous. Alors que nous avions pris une marge considérable. Au début, le rêve de beaucoup d’Ouest-africains était de venir à Dakar qui a été construite par les Français alors que chez les autres, il n’y avait que le désert. Aujourd’hui, ces pays ont réalisé beaucoup de choses et nous stagnons. Il faut que nous fassions une introspection. C’est de la responsabilité de tout le monde mais en premier, les gouvernants.
On ne vous voit plus trop en compagnie des ténors libéraux, partis créer Bokk Guiss Guiss avec vous. Y a-t-il un problème avec eux ?
Les gens confondent la Coalition et le parti. Après les problèmes avec le Pds, nous avons estimé, en tant qu’hommes politiques, ne pas rester sans aller aux élections. Toutefois, Abdoulaye Baldé avait déclaré son intention de former après un parti, Abdou Fall de gérer un mouvement. Mamadou Seck a, à mon avis, quitté la scène politique. Il ne me l’a pas dit mais, c’est mon avis. Thierno Lô quant à lui est un cas différent. Nous avons créé ensemble le parti avant qu’il ne le quitte, peut-être parce que des choses lui déplaisent.
S’en est-il ouvert à vous ?
On a discuté. Il s’est plaint de certains choses et a parlé de divergences avec certains, sans quitter tout de même. C’est par la suite que j’ai reçu sa lettre de démission. Maintenant l’adhésion à un parti est libre, comme la démission. Sinon le parti marche, les gens arrivent, d’autres partis.
« Je ne peux pas oublier Abdoulaye Wade…Il m’a tout appris en politique »
Vous recrutez bien en somme ?
Nous n’allons pas chercher les gens, c’est eux qui viennent vers nous. Nous rendons grâce à Dieu pour la marche du parti.
Vous disiez ne jamais quitter le Pds, pour transhumer ou former un autre parti. Que s’est-il passé finalement pour que vous changiez de conception des choses ?
C’est ce que je croyais (rires). Je disais effectivement n’envisager aucune autre carte politique dans ma vie que celle du Pds, mais Dieu m’a tracé un autre destin. Après la défaite du Pds, je pensais devoir légitimement diriger le Pds mais pour Wade le choix portait sur quelqu’un d’autre. Avec les élections législatives qui se profilaient j’avais le choix entre arrêter la politique, j’en étais loin, ou accepter d’être derrière quelqu’un d’autre au Pds, c’est pourquoi je suis parti.
Que reste-t-il de vos relations avec Abdoulaye Wade ?
(Un peu hésitant). Quelque fois, j’ai beaucoup de regrets parce que c’était mon supérieur, nous avons partagé beaucoup de choses pendant une trentaine d’années. Se séparer d’une telle personne n’est jamais une situation aisée. Je ne peux pas oublier Abdoulaye Wade d’autant plus qu’il m’a tout appris en politique. Et nous sommes fiers de ses réalisations dans ce pays. Tout n’a pas été rose dans son parcours, mais il a réussi beaucoup de belles choses inoubliables, comme l’autoroute qui, a été programmé pour la première fois en 1970 par Senghor. Et l’emprise était là mais si ceux dont la négligence a conduit à son occupation sont là. Ils doivent se taire, parce que cela a conduit à des dédommagements de 60 à 100 milliards. Les responsables de ce situation s’érigent aujourd’hui en donneurs de leçons. On aurait pu citer des réalisations de Wade dans tous les domaines. Dans l’enseignement, on a des lycées partout. Un ne peut au réalisateur de telles œuvres réserver, entre autres sorts, l’exil, l’emprisonnement de son fils. C’est une situation que je déplore.
Etes-vous allé voir ce fils, Karim Wade, en prison ?
Pas encore mais, des proches y sont allés, à commencer par mon épouse. C’est comme si j’avais fait le déplacement.
Après avoir dirigé la mairie de Dakar, vous voulez la reconquérir. Ce sera pourquoi faire ?
Beaucoup de choses (rires). J’ai fait beaucoup de choses à Dakar qu’une émission n’aurait pas suffi à citer. C’est mois qui ai commencé avec les plans le pavage des rues dont parle Khalifa Sall. Les archives sont là. Une autre chose dont le grand public ne peut se rendre compte est qu’à mon arrivée, les institutions internationales ne finançaient pas directement les collectivités locales. J’ai écrit à la Banque Mondiale et à l’Afd qui, après des missions d’évaluation pendant six mois, ont financé la ville de Dakar à hauteur de 13 millions d’euros, de même que 4 millions d’euros accordés par la Sfi. La ville ne pouvait pas lever de fonds et le développement ne peut être assuré par les ressources propres, pour une ville comme un pays. Je me suis heurté aux textes de la législation sénégalaise et je me suis battu pour leur modification, au plan national et de l’Uemoa. C’est donc grâce à Dakar que les villes africaines peuvent lever des fonds sur le marché financier international. Khalifa parlait récemment de 12 millions de dollars empruntés à la Boad. Ça c’est moi ! C’est le fruit de mon travail. Même en termes d’augmentation du budget, je suis allé loin et je ferais davantage. Je sais par où procéder et ce ne sera pas l’augmentation de nouvelles taxes. Dakar peut en 5 ans être comme les grandes villes du monde, avec des rues pavées, un éclairage public complet, l’évacuation des eaux, des places publics accueillants. Pour en faire une ville où il fera bon vivre.
Par exemple, à l’hôpital Abbass Ndao on avait fait une clinique ophtalmologique digne de ce qui se passe en France, pour attirer les clients d’un peu partout en Afrique qui n’auraient plus besoin d’aller se faire soigner en Europe. De même que, des étudiants pourraient venir y faire des stages sous la supervision de professeurs qualifiés. Nous avons aussi créé beaucoup de centres de santé. Les deux récemment inaugurés par Khalifa Sall faisaient partie de mon programme.
« Dakar peut en 5 ans être comme les grandes villes du monde…Je sais par où procéder »
En somme Khalifa Sall assure bien votre continuité ?
Sauf que la cadence aurait pu être plus rythmée parce que l’expansion du Samu Municipal prévue en 2009 n’a pas été fait, le centre des Parcelles Assainies devait être un hôpital à cette heure-ci. Il y a beaucoup de choses à faire. C’est pourquoi je veux encore me présenter. L’éclairage public pose encore des problèmes. Il faut assurer la maintenance. L’intérieur des quartiers doit être terminé. C’est un vaste programme que je veux mettre en application.
La reconquête de Dakar n’est certainement qu’un tremplin pour le pouvoir, en tant que chef de parti ?
Le rendez-vous porte sur les élections municipales, limitons nous à cela pour voir après. On ne peut pas courir deux lièvres à la fois. Le chemin qui mène à la présidentielle est ensuite long et notre parti a de nombreuses idées à développer d’ici là. Le premier secteur sur lequel nous devons nous battre est l’agriculture. Le programme agriculture de Bokk Guiss Guiss est d’arriver à la réalisation de l’autosuffisance alimentaire. Ensuite il y a l’artisanat qui regroupe quelque 130 métiers. J’ai entendu au Maroc parler des artisans du bâtiment. Le Tourisme est un secteur qui peut nous valoir beaucoup de créations d’emplois. Des pays comme le Maroc et la Tunisie tirent beaucoup de ressources de ce secteur, et n’ont pas les meilleurs avantages que nous. Leurs hôtels proposent le remise en forme, le golf et des espaces de loisirs qui sont les principaux besoins des touristes. A Hammamet, on retrouve plus de 230 hôtels et à une certaine période de l’année, on y trouve difficilement de la place. Ici, on a rien. Ensuite, il nous faut une véritable politique touristique. Dans ces pays par exemple, les investisseurs ont les terrains viabilisés avec beaucoup de facilité pour les encourager. Au Maroc, pendant mes investigations, le m2 carré est proposé à 25.000 FCfa dans des zones avec de l’eau, du courant et toutes les commodités. Il a juste une obligation de mise en valeur. Au Sénégal on aurait pu développer toute la grande côte, les Îles du Saloum, la Casamance. On me dira que dans cette dernière il y a la crise mais pour moi elle est économique, il faut donc la régler de manière économique. Et il faut reconnaître que beaucoup de choses doivent y être faites par l’Etat. Il va avoir l’honnêteté de reconnaître et rectifier les choses. A Tambacounda, on peut développer le tourisme de chasse. On peut même imaginer un tourisme rural. Parce que le tourisme est la découverte mais le soubassement reste la vente de la destination Sénégal. Un ami franco-sénégalais me disait la dernière fois que pour ses vacances en Tunisie avec sa femme, le coût était de 1000 euros, équivalent au prix du seul billet pour venir au Sénégal. Ce sont des choses à revoir. Ensuite les visas d’entrée sont arrivés. C’est une affaire d’incapable. Le tourisme n’est pas une affaire de concerts.
Vous faites allusion à la nomination de Youssou Ndour à ce département ?
Le Tourisme est un secteur sérieux dans un pays. La France est le premier dans ce domaine au monde avec 56 millions de visiteurs par an. La Turquie a fait des efforts pour aujourd’hui arriver à 32 millions de touristes. C’est une industrie. Cela crée des emplois et fait rentrer des devises.
Recueillis par Seneweb News
72 Commentaires
Pepe
En Septembre, 2013 (08:36 AM)On ne peut pas en laisser parler quiconque, a fortiori un mareyeur
Olga
En Septembre, 2013 (08:51 AM)Vous m'avez marché sur la langue.
Bonne journée.
Fallou
En Septembre, 2013 (08:55 AM)Diji
En Septembre, 2013 (08:56 AM)Vrai
En Septembre, 2013 (09:02 AM)Com
En Septembre, 2013 (09:03 AM)Riri
En Septembre, 2013 (09:09 AM)Ibc01
En Septembre, 2013 (09:14 AM)1passant
En Septembre, 2013 (09:17 AM)Petitjojo
En Septembre, 2013 (09:42 AM)Diop
En Septembre, 2013 (09:48 AM)P Diop Ape
En Septembre, 2013 (09:50 AM)Zakat Ou Sarakh
En Septembre, 2013 (09:52 AM)Fetere
En Septembre, 2013 (09:56 AM)Pathé Sc
En Septembre, 2013 (09:58 AM)Oums
En Septembre, 2013 (10:11 AM)Lamine Cisse
En Septembre, 2013 (10:19 AM)Tabrou
En Septembre, 2013 (10:23 AM)Faut plus exhorter ton ami à venir au pays ( senegalais à fortiori ) que d'aller en tunisie à moins qu 'il ait les poches trouées maintenant du fait de la crise.
Ne te demande pas l'aide militaire occidentale si al kaîda attaque le pays et que tu vires leurs entreprises de notre sol
Contre Courant
En Septembre, 2013 (10:25 AM)Veolia
En Septembre, 2013 (10:46 AM)Amadoubatouks
En Septembre, 2013 (10:50 AM)Diopcon
En Septembre, 2013 (10:52 AM)Lat
En Septembre, 2013 (11:43 AM)Vrai
En Septembre, 2013 (12:00 PM)Shekhou
En Septembre, 2013 (12:04 PM)Amoulblem
En Septembre, 2013 (12:09 PM)Else Ex Agent De La Ville De D
En Septembre, 2013 (12:21 PM)Iso
En Septembre, 2013 (12:51 PM)Et puis en Occident les citoyens eux mêmes demandent des comptes sur l'utilisation de leurs deniers : ils n'eacceptent pas qu'on nous les donne pour enrichir nos leaders : l 'exemple le plus patent est l'utilisation des fonds du Mca,ou aucun dollar si tous les précédents décaissements ne sont pas dûment justifiés!
Les Arabes, les chinois et autres ne sont pas regardants et chez les arabes on ne même pas de dessous de table, mais de dessus de table, on vous cadeau d'abord cadeau avant de commercer!
Et on s'étonne après de voir que l'on vous a vendu de la camelote'
Des gens comme Pape Diop préférerait traiter avec ces gens et du reste son patron et mentor Ablaye Wade, après que le G8 ait effacé notre dette en 2003 , s'était désormais vers l'Asie pour nos emprunts, surtout pour l'Oci car les arabes ne sont pas regardants sur l 'utilisation des fonds empruntes ce qui n'est pas le cas de l'UE et des américains!
Leuz
En Septembre, 2013 (13:04 PM)Papoufal
En Septembre, 2013 (13:11 PM)je pense k tout le monde doit etre pret pour soutenir le gouvernement a resoudre ce problem au lieu d'en profiter des erreurs de ce derinier pour creer des problems. Trouver de leau est plus important et doit etre notre prioriter et non sortir KARIM WADE du gnouf ou de faire des greves apres avoir regler le problem de l'eau on pourrai comencer a faire des greves. Nekeu si greve niackheu toy xepeu do saguou do nane amena louko gueune car lou nek ak son tps. Massaly yaw aussi ak sa rewander coment des gens continus a te suivre. Come on Senegalese people reveillons nous. Il faut pa etre facher juska ne plus refrechir. Reglons le problem de l'eau c pa en brullant des pneu k l'eau va revenir car c kelk choz ki a ete gater il faut le reparer et l'etat est entrain de le faire. C pa facil du tout de ne pa avoir de leau pour des jours car la ou je suis le Samedi matin kan je me suis reveiller a 7h03mn g constater kil ny avait pa de courant. Je ne pouvais pa prendre mon bain car yavais pa deau chaude no prendre mon cafer car tout est electrik. Le courant est revenu a 7h43mn mais g failli etre fou. G t hors de moi car je ne pouvais rien faire. Imagine entre 7h3mn a 7h43mn a savoir 40mn seulement g penser k j'allais mourir donc je ressent votre peine vous ki l'endure ya 2 semaines de cela. Je suis navre et de tout coeur avec vous. Mais reglons le problem et apres on va agir car lou eupeu tourou t lou tourou yakh amenafa. Courage et prions au bon dieu de nous donner des gens conscients et responsable pour diriger nos pays Africains. Il faut kon change aussi de ne pa voter pour des gens ki nous donne du pognon pour etre au pouvoir car kou eubeu sa sakhal yaip la tai koula faye pour k tu vote pour lui louko neklkdef sou fallo. Niou bayi seuffeul nos dirrigeants kan ils sont au pouvoir dilaine tek louniou antanoul car sathie rek mo siy top. Si on est elu et k tout le monde te pose leur problem so amoul xel rek sathie. Le teranga senegalais mougui niouye tuer. Lingay laine t bayi naine bi mo gueune kou nek di topeu kaineu pour son interet personel. On doit vraiment changer de MENTALITER pour avancer. Rew mi warna depasser fi. Mias nek di niane rek ou di naxater si internet bi di nane damay tek deal tu te leurre toi meme. Je suis tres facher, ecoeurer de voir mes freres et soeurs senegalais etre dans cette situation. Ndokh laniou wakh pa greve ou karim. Travaillez pour le pays et pa pour votre poche. Noo k jesuis facher way, maire na looooooool. Li affairou do me harame la way. Plus egoiste k nos gouverneur tu meurts. yalla na niou dai neup deme safara. Ca va mal
Nsh
En Septembre, 2013 (13:26 PM)Mbarrick Fall
En Septembre, 2013 (13:52 PM)Demba Gueye
En Septembre, 2013 (13:55 PM)Jouflu
En Septembre, 2013 (13:57 PM)Macky le VENTRU
Macky le FESSU
Astou Gueye
En Septembre, 2013 (14:01 PM)Diop
En Septembre, 2013 (14:31 PM)Moi
En Septembre, 2013 (14:31 PM)Thiant Ak Nguereum
En Septembre, 2013 (15:15 PM)Ibsondiop
En Septembre, 2013 (15:16 PM)TU N'AS AUCNUE CONNAISSANCE, AUCUNE COMPÉTENCE POUR DONNER DES LEÇONS
VAS ETUDIER C'EST MIEUX
TA SEULE FACON DE FAIRE LA POLITIQUE C'EST DISTRIBUER DE L'ARGENT.
LA PLUPART DES EMPLOIS FICTIFS AU SENEGAL C'ETAIT LUI.
M Gueye
En Septembre, 2013 (15:31 PM)Pour qu'une entreprise soit éligible au marches publiques il doit avoir un associe sénégalais a plus de 50 %
Vive le Senegal
Papef
En Septembre, 2013 (15:50 PM)Diogueh Fi Waye
En Septembre, 2013 (15:56 PM)London 2013
En Septembre, 2013 (16:05 PM)Alioune
En Septembre, 2013 (16:21 PM)Pape Noppil
En Septembre, 2013 (16:39 PM)Thiessois
En Septembre, 2013 (16:49 PM)Mort De Rire
En Septembre, 2013 (16:56 PM)La SDE aussi. Toutes les entreprises publiques aussi.
Si des sénégalais réussissent à l'étranger c'est que surement il bosse dans des conditions où les politiques restent dans leurs domaines et n'essayent pas toujours de gratter par çi par là.
Quand le Sénégal sera capable de cela alors on pourra réfléchir à faire revenir nos cadres.
Dieu nous préserve pour l'instant des idées idiotes de ce Monsieur dont on sait la catastrophe qu'il a été.
Quel Ane
En Septembre, 2013 (17:04 PM)Ce Monsieur quand il fait construire ses villas, achète des équipements ou du matériel vous savez à qui il fait appel? Surement pas à des entreprises sénégalaises.
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
Wakeur Serigne Fallou
En Septembre, 2013 (17:06 PM)Pour le consulter vous pouvez faire .
WWW .SERIGNEFALLOU .ORG
MERCI D’AVANCE
Atpico
En Septembre, 2013 (17:08 PM)Bonimenteur
En Septembre, 2013 (17:08 PM)Ce donneurs de conseils me fait rire
Voyez l'état des routes de Dakar, l'état de la senelec et maintenant de la SDE. Ca fait 3 semaines qu'on arrive même pas à résoudre une panne d'eau.
Si on suit ses conseils je redoute l'état du Sénégal dans 10 ans
Hohoho
En Septembre, 2013 (17:16 PM)Rien qu'on lisant ça, on a plus aucun crédit dans ce type. Les Sénégalais ont plein de qualité : l'art du baratin, le complexe de supériorité, mais certainement pas la faculté de gérer quoi que ce soit.
Gege
En Septembre, 2013 (17:38 PM)Adja
En Septembre, 2013 (17:51 PM)VOUS ESTES DES INCOMPETENTS VOUS AVEZ DIRIGE LE SENEGA
L PENDANT 12 ANS EN FAISANT LES PLUS GRAVES MONTAGES FINANCIERS
CETTE PANNE DEMONTRE QUE LES SOCIALISTES AU MOINS AVEZ LE SENS DU DEVOIR UN TUYAU DE 42 ANS QUI MARCHE ALORS CELUI DE 10ANS EST COMPLETEMENT DOUSILIES DONC C EST PAS LA QUALITE QUE VOUS AVEZ CHOISIT POUR LE PEUPLE
VOUS N AVEZ PAS DROIT A LA PAROLE LES DEMOCRATE
Br8kikour
En Septembre, 2013 (18:08 PM)Xam Xamle
En Septembre, 2013 (18:20 PM)Grosse Tache
En Septembre, 2013 (18:30 PM)Les entreprises françaises sont les plus grand employeurs du Sénégal
Orange est l'entreprise qui paie le plus d'impôt
Dire que cet ane a été président de l'assemblée
On comprend mieux pourquoi le Sénégal est dans cet Etat
Arretons
En Septembre, 2013 (19:13 PM)Lol
En Septembre, 2013 (20:34 PM)Les entreprises françaises comme responsables de tous les dysfonctionnements du Sénégal.
C'est à hurler de pitié.
Qu'est ce que Pape Diop a fait pour Dakar ou le Sénégal de toute sa vie ?
Encore un qui ne sert à rien qu'à parler et voler.
Na niou dimbeli waye :
Robin Des Bois
En Septembre, 2013 (20:42 PM)Le Vrai
En Septembre, 2013 (21:58 PM)@M'baye
Si Wade est très détesté par les français Wade lui-même ne déteste pas la France puisqu'il y vit depuis sa défaite. Son plus grand courage a été de fuir le Sénégal; au lendemain de sa défaite, et de passer une retraite dorée à Versailles.
Le vrai.
Ah Bon!
En Septembre, 2013 (22:27 PM)kkkkkkkkkkkkkkkkk
kkkkkkkkkkkk
Sall
En Septembre, 2013 (22:38 PM)Sall
En Septembre, 2013 (23:11 PM)Thomas Sankara
En Septembre, 2013 (23:39 PM)ON S'EN FOU DES FRANCAIS ET TOUS LES OCCIDENTAUX. QU'ILS QUITTENT L'AFRIQUE LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE. VIVE L'AFRIQUE.
ON S'EN FOU DES FRANCAIS ET TOUS LES OCCIDENTAUX. QU'ILS QUITTENT L'AFRIQUE LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE. VIVE L'AFRIQUE.
ON S'EN FOU DES FRANCAIS ET TOUS LES OCCIDENTAUX. QU'ILS QUITTENT L'AFRIQUE LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE. VIVE L'AFRIQUE.
ON S'EN FOU DES FRANCAIS ET TOUS LES OCCIDENTAUX. QU'ILS QUITTENT L'AFRIQUE LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE. VIVE L'AFRIQUE.
Classe Politique Pourrie
En Octobre, 2013 (00:13 AM)Sonbro
En Octobre, 2013 (00:56 AM)Lia
En Octobre, 2013 (02:38 AM)Thade
En Octobre, 2013 (04:26 AM)Sinn-gandoum
En Octobre, 2013 (07:16 AM)La Vérité
En Octobre, 2013 (08:17 AM)Thiof29
En Octobre, 2013 (08:55 AM)Mon message a été supprimé.... Les modérateurs de ce site de bas niveau, aussi bien avec de tristes journalistes sans diplômes et une triste connaissance dans la langue de Molière, sont clairement dans le mouvement de Pape Diop voir même des sympathisants....
Attention donc à vous. A vouloir dire la vérité ( comme je l'ai fais ), ces chers modérateurs vous interdiront la liberté d'expression.
Participer à la Discussion