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Parti socialiste : Le Front pour la libération du PS investit la Maison du parti le vendredi 25 avril pour un sit-in historique

Auteur: Par Cheikh CAMARA et Abdoulaye SEYE (Correspondants à Thiès)

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« Le Parti socialiste, le parti des masses sociales, ce géant dont les épaules portèrent les rêves de Senghor, de Dia, et de tous ceux qui firent du Sénégal une lumière pour l’Afrique, n’est plus qu’un fantôme. Un fantôme hanté par des spectres octogénaires, accrochés à des sièges poussiéreux comme à des reliques, sourds au tocsin de l’Histoire. Ils ont transformé la maison du Parti socialiste en mausolée, verrouillant les portes de l’alternance avec les clés rouillées de l’égoïsme ».
Le constat est du Front pour la libération du Parti socialiste, qui dit être « né des cendres encore chaudes de l’espoir trahi des Sénégalais », dit parler « au nom des statues brisées de notre héritage socialiste, des voix étouffées par les complots de l’immobilisme, le conglomérat d’octogénaires, et de cette jeunesse socialiste et sénégalaise à qui l’on a volé l’avenir au profit d’un passé qui refuse de mourir ».
Au cours d’un point de presse, le président dudit front, Daour Sagna, et ses camarades sont revenus sur quelques « chiffres » qui, selon eux, « sonnent le glas d’une tragédie ». et de souligner : « 30 députés hier, un seul aujourd’hui. 120 collectivités territoriales à une dizaine
aujourd’hui. Cent trente-huit coordinations, autrefois vibrantes, 80 aujourd’hui zombifiées, dont 90 % sont dirigées par des septuagénaires qui confondent encore les vivants et les morts — certains attendent, graves, l’appel de Feu Ousmane Tanor Dieng,
comme si la mort elle-même pouvait présider aux destinées des vivants ! Et cette représentativité de 0,7 %, chiffre qui claque comme un soufflet au visage de ceux qui ont cru aux promesses d’un socialisme rajeuni ».
Le Front pour la libération du PS de poursuivre : « Conformément au ‘’Titre VII, Article 38’’ de nos statuts sacrés — textes que les actuels dirigeants piétinent comme on crache sur une tombe —, nous avons uni les mouvements d’initiative, ces braises encore fumantes d’un idéal trahi. Et conformément au ‘’Titre IV, Article 26’’ Alinéa 5 qui dit : ‘’Des congrès extraordinaires pourront avoir lieu sur décision du Comité central ou à la demande de la moitié plus une des coordinations’’, nous avons lancé l’assaut légal : ‘’44 signatures de secrétaires généraux’’ arrachées en ‘’4 jours’’, sans tambour ni trompette. La preuve que le peuple socialiste respire encore sous les décombres ! »
Daour Sagna et ses camarades disent avoir « ultimatum clair » : « D’ici au 24 avril 2025, nous exigeons ‘’80 signatures’’ — symbole des 80 coordinations encore debout — pour convoquer un ‘’Congrès extraordinaire’’, tribunal du peuple où comparaîtront les fossoyeurs du PS ». Aussi d’alerter : « Et le 25 avril 2025, à 17h, nous investirons la maison du Parti — notre maison — pour un sit-in historique. Nous y planterons l’étendard de la révolte légale, nous y lancerons une pétition qui brûlera les doigts des indécis, et nous y crèverons l’abcès de cette direction illégitime, dirigée par une secrétaire générale intérimaire dont la gestion a duré plus longtemps que les illusions qu’elle cultive ».
Ils invitent madame Aminata Mbengue Ndiaye à « convoquer le Congrès, si vous croyez incarner l’avenir. Cherchez une légitimité et une légalité ! Affronte le jugement des militants ! Si vous êtes autant sur de votre représentabilité. Sinon, disparais, et laisse les vivants enterrer les morts ». Le Front pour la Libération du Parti socialiste rappelle que « le PS n’appartient pas à une poignée de vieillards cacochymes, mais aux paysans de Matam, aux ouvriers de Dakar, aux étudiants de Saint-Louis qui récitent encore les poèmes de Senghor en rêvant de justice ».
Auteur: Par Cheikh CAMARA et Abdoulaye SEYE (Correspondants à Thiès)

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