PRIX - Wade défend sa médaille décernée par Celebrate Africa : «Partout où l’on me décerne un prix, j’irai le chercher»

Décidément, le Président Abdoulaye Wade est un chasseur de prix. De retour de New York où il a assisté au sommet de l’organisation des Nations Unies, et où une fondation noire américaine a décerné un prix aux Sénégalais de la diaspora aux Usa, Wade lance à qui veut l’entendre : «Partout où l’on me décerne un prix, j’irai le chercher.

Même si c’est un Ivoirien et un Tanzanien qui se regroupent pour le faire». Le président Wade, qui revenait du 61e sommet de l’Onu, a porté de nouveau sa robe d’avocat pour défendre cette fondation, Celebrate Africa, en mal de publicité. Selon lui, aucune Ong n’a plus de légitimité que l’autre. « Les fondations ou les Ong qui donnent les prix, quelles qu’elles soient, les assument sous leur propre responsabilité.

Ce sont des citoyens du monde comme d’autres et aucune association ne ressemble à l’autre. Et, les prix sont acceptés ou contestés, mais cela n’a aucune importance», explique et s’explique Me Wade. Sur les critères d’éligibilité à ce prix, le président de la République se glorifie : «Ce prix est encore une distinction de plus pour le Sénégal qui gagne. Les critères d’éligibilité de ce prix sont des critères relatifs à la stabilité politique, à la paix, au respect des droits de l’homme, à l’atmosphère générale qui règne au Sénégal et à nos performances économiques».

Lors de l’accueil qui lui a été réservé hier, et qui a vu la présence de la quasi-totalité des ministres et du musicien Alioune Mbaye Nder, Me Wade a déclaré encore : «Ce prix ne plait pas à certains chefs d’Etat et, ça c’est vrai. Le Sénégal est premier dans tous les domaines et cela fait des jaloux.» Après son «fameux» prix, le chef de l’Etat est revenu sur les questions traitées au sommet de l’Onu : les foyers de tension en Afrique, plus précisément en Côte d’Ivoire et au Soudan. «Le dossier ivoirien est renvoyé à l’Union africaine et à la Cedeao qui doivent décider en définitive. Cette question n’est pas facile à régler, mais nous espérons que l’Afrique prendra sa responsabilité sur cette question, qui était jusqu’ici entre les mains des Nations-Unies», annonce Me Wade. Sur le problème soudanais, soulevé au cours de ce sommet, selon le président de la République, on a réussi à reculer la date fatidique du 30 octobre, date à la laquelle la mission de l’Union Africaine devrait passer le pouvoir aux Nations Unies. Et, cette date est renvoyée au 31 décembre. «Le président Béchir ne veut absolument pas des troupes des Nations-Unies sur son sol», dit-il. Cette crise du Darfour, selon Wade, nécessite beaucoup d’argent ; la Ligue arabe a avancé 50 millions de dollars et «pense faire plus».

Mais le président de la République n’a pas daigné dire mot sur l’actualité nationale. En effet, depuis un certain temps, le président Wade ne semble pas être rassuré par «sa» presse pour parler de certaines questions qui touchent le pays. «Tout sauf des questions concernant l’actualité nationale», disait-il lorsqu’il recevait, la dernière fois, la presse nationale. Stagiaire