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Politique

Rencontre avec Cheikh Tidiane Sy : L’opposition exige l’évaluation des élections précédentes

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Rencontre avec Cheikh Tidiane Sy : L’opposition exige l’évaluation des élections précédentes

Pour un premier face à face avec le nouveau ministre de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy, les partis de l’opposition membre du Front Siggil Sénégal n’ont pas cherché loin. Ils ont posé, à nouveau, sur la table une vieille revendication : l’évaluation des élections précédentes avant de s’engager pour les locales. ‘Nous avons dit au ministre de l’Intérieur qu’avant les élections locales, il faut faire l’évaluation des élections passées. On a organisé une élection présidentielle le 25 février 2007, les élections législatives en juin, des élections sénatoriales en août. Aucune de ces élections n’a fait l’objet d’une évaluation. On fait comme si les partis politiques ne comptaient pas. Ce sont eux (les gouvernants, Ndlr) qui organisent les élections, qui tirent leur bilan et font leur évaluation. Ça, on ne l’accepte pas’, confie le chargé des élections de la Ld/Mpt, Ousmane Badiane. M. Badiane estime qu’en direction des élections locales, une évaluation des scrutins passés est nécessaire pour permettre aux partis politiques, au ministère de l’Intérieur et à la Cena de tirer les leçons pour ‘changer et corriger tout ce qui doit l’être avant les prochaines locales’.

Serigne Mbaye Thiam du Parti socialiste abonde dans le même sens. Selon le camarade de Tanor Dieng, il était de tradition, au Sénégal, après chaque élection générale, qu’il y ait une rencontre d’évaluation du processus électoral. Et, ce fut le cas après les élections législatives de 1998. Pour ces élections, le rapport de l’Onel avait fait l’objet de concertation entre les partis politiques et le président Diouf. Ce dernier, se souvient encore M. Thiam, ‘s’était engagé à l’époque à traduire les recommandations de l’Onel en lois et en règlements. Ce qui a été fait avant l’élection présidentielle de 2000’. Mais, regrette le socialiste, ‘depuis les élections de 2007, nous demandons une évaluation du processus électoral’. A en croire le chargé des questions électorales du Ps, les partis de l’opposition ne sont pas les seuls à demander l’évaluation des scrutins passés. La Cena en a fait de même sur la base de son rapport, de ceux des partis politiques, du ministère de l’Intérieur et sur la base du rapport de la Commission nationale de régulation de l’audiovisuel (Cnra). Ce bilan, poursuit-il, est nécessaire pour ‘faire progresser notre système et notre code électoral parce qu’il est toujours perfectible, il faut travailler à le perfectionner’ a-t-il fait savoir.

Autres revendications qui se sont greffées à la première : la question du fichier, la biométrie, la transparence et les procédures d’inscription. ‘Nous devons discuter de toutes ces questions’, rajoute Ousmane Badiane. Selon qui, le bilan qu’exigent leurs partis respectifs n’est pas pour le ministère de l’Intérieur ni pour la Cena. ‘C’est pour l’ensemble du processus électoral, pour fortifier et consolider la démocratie sénégalaise’, note-t-il.

Cheikh Tidiane SY sur la revendication de l'opposition : ‘Il appartient aux partis de faire l’évaluation de leurs différentes participations aux différents scrutins’

En réponse aux doléances posées par les représentants des partis de l’opposition, le ministre de l’intérieur, Cheikh Tidiane Sy indique qu’il appartient aux partis politiques de faire l’évaluation de leurs différentes participations aux différents scrutins. Car, ‘l’évaluation, nous l’avons faite à notre niveau. C’est une évaluation administrative’, a déclaré le ministre. N’empêche, Cheikh Tidiane Sy pense que cela n’exclut pas d’initier des rencontres pour ‘parfaire, si besoin en est, tout ce qui concerne le processus électoral’.

Concernant le découpage administratif le ministre de l’Intérieur n’y est pas allé par quatre chemins. Pour lui, le découpage est une prérogative de l’Etat. Et, il appartient à l’Etat de faire cette réforme puis de rendre compte. C’est pourquoi ‘nous avons réuni, aujourd’hui les partis politiques pour les en informer. Et je crois qu’ils ont saisi le sens de notre démarche’, a fait comprendre le ministre. Et comme pour confirmer ses propos, son homologue, Ousmane Masseck Ndiaye, ministre des Collectivités locales et de la Décentralisation indique, à l’attention de ceux qui se sont sentis isolés de ce processus, que les partis politiques ne pouvaient pas être impliqués. Parce que ‘ce n’est écrit nulle part dans les textes’. Et, le ministre de rappeler, dans la foulée, que le code des collectivités locales a été voté à l’Assemblée en 1996 sous le magistère du Parti socialiste. Et les textes de loi et décrets ont été respectés pour le nouveau découpage administratif. Car les ministres concernés ont saisi l’administration territoriale qui a mené des enquêtes sur le terrain sur la base desquelles ‘nous avons fait un nouveau découpage administratif’ a-t-il indiqué.



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