Selon le chargé de communication du MEEL, Ayib Daffé, cité par le quotidien Kotch dans sa livraison de mercredi, le PDS n’a pas compris, « plus d’un an après les locales du 22 mars 2009 », qu’il lui faut tirer les « enseignements d’un scrutin ayant consacré une forte poussée électorale de l’opposition réunie dans Bennoo Siggil Senegaal (une coalition) ».
Pour le MEEL, les locales de 2009 traduisent un net recul de la majorité, particulièrement dans les grands centres urbains : Dakar, Guédiawaye, Pikine, Rufisque, Mbour, Thiès, Fatick, Saint-Louis, Louga, Diourbel, Kaolack, Podor, Kaffrine, etc. »
Daffé de faire remarquer qu’en guise et place d’une réflexion sur les véritables causes de la débandade des libéraux et de leurs alliés dans les principaux centres urbains, le PDS s’est plutôt engagé dans une logique de règlement de comptes.
« On livra à l’opinion des boucs émissaires à qui on devait faire porter le chapeau toujours trop large de la déroute ». C’est sur ce compte qu’il met le procès fait à l’ancien maire de la ville de Dakar, Pape Diop, à qui il est reproché de ne pas avoir « assez mouillé le maillot et qui aurait procédé à de mauvaises investitures ».
Le chargé de communication du MEEL évoque également les critiques contre le fils du président Wade que l’on rend, toujours au PDS, « coupable d’avoir créé la confusion dans la tête des militants et des électeurs sur l’identité future du maire si la cohabitation Sopi remportait le scrutin ».
Ayib Daffé qui regrette l’absence d’une « évaluation objective » se dit convaincu que le « baromètre politique le plus fiable dans une démocratie est l’élection et non l’unité de bruit médiatique, la capacité de lobbying ou le nombre de Ndiaga Ndiaye (non donné aux cars de transports en commun de marque Mercedes) mobilisés ».
Pour lui et le MEEL « l’effet principal des élections du 22 mars 2009 est d’avoir remis en selle et requinqué l’opposition qui retrouve un nouveau souffle » et « en contrôlant les collectivités locales les plus importantes, l’opposition acquiert une légitimité et des moyens, et renforce son attractivité », précise-t-il.
La réputation « d’invincibilité » dont se prévalait le pouvoir est tombée, conclut Daffé.
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