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Pr Gabriel Ngom : cinq choses à savoir sur le médecin qui sépare les siamois

Auteur: Seneweb News

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Le chef du service chirurgie de l’hôpital pour enfants Albert Royer a permis à Adama et Awa, 11 mois, de devenir autonomes chacun de leur côté. Il a réussi la délicate opération, mercredi dernier, à la tête d’une équipe d’une trentaine de personnes. Le natif de Khalambasse (7 km de Gandiaye), il y a 55 ans, n’était pas à son coup d’essai. En 2003 puis en 2018, il avait réalisé ce type d’intervention. Chaque fois avec succès. L’Observateur a brossé son portrait. Extraits.
1. Coup d’essai   Mercredi dernier, Pr Gabriel Ngom signait sa troisième séparation de siamois. La deuxième a eu lieu en 2018 tandis que la première remonte à 20 ans, en 2003. À l’époque, une telle opération n’avait jamais été tentée au Sénégal. C’est pourquoi lorsqu’il tente l’intervention, sous la houlette du professeur Mamadou Ndoye, ses collègues se montrent sceptiques. «Comme ce n’avait jamais été réalisé à Dakar, certains étaient dubitatifs et se disaient que cela allait échouer dans tous les cas», rembobine-t-il aujourd’hui, sourire en coin.2. De plus de 2 heures à 1 h 10Pour «réparer» Adama et Awa, mercredi dernier, pour sa troisième séparation de siamois, Pr Ngom et son équipe ont mis 1 heure 10. Pour les deux premières, l’intervention a duré chaque fois plus de deux heures. «On s’est bonifiés. Les premières fois, les gestes étaient plus précautionneux», explique le chirurgien.        3. Une famille d’ingénieursDès sa première année de lycée, Gabriel Ngom décrète qu’il sera médecin. Il allait ainsi à l’encontre de l’avis de ses frères, qui sont tous des ingénieurs. Mais, jubile-t-il aujourd’hui, il «n’en démordai(t) pas». Au moment de choisir l’orientation post-Bac, il avait trois options; il remplit «Médecine» pour les deux cases et barre d’une croix la troisième.  4. Chirurgien par défautEn 1998, deux ans après avoir été reçu au si sélectif concours pour devenir internes des hôpitaux, Pr Ngom choisit la pneumologie comme spécialité. Il était tombé sous le charme de son professeur en «soins infirmiers» de l'époque. Mais ce dernier lui conseillera de changer d’option. Motif ? Le bâtiment abritant son service était en construction. «Du coup, confesse le médecin, j’ai poussé la porte de la chirurgie par défaut, sans trop y croire.»5. Opérations complexesLes trois opérations de séparation de siamois de Pr Gabriel Ngom ne sont les interventions les plus complexes qu’il a déjà réalisées. Certes, ce sont des prouesses dans le domaine de la médecine, surtout au Sénégal où le savoir est disponible alors que les moyens manquent. Mais le chef du service chirurgie de Albert Royer a vu plus complexe. Un de ses internes témoigne : «Il avait opéré un enfant qui est venu au monde sans sexe ou un autre avec deux sexes à la naissance.»
Auteur: Seneweb News

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