Le Sénégal et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) ont signé, hier, trois programmes conjoints d’un montant de 15,4 milliards de FCfa destinés à la lutte contre les violences basées sur le genre, mais également pour améliorer la santé maternelle et infantile et faire la promotion de l’emploi des jeunes.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Kane, et le coordonnateur résident du Système des Nations unies, représentant-résident du Pnud au Sénégal, Fatou Bintou Djibo, ont procédé, hier, à la signature conjointe de trois documents de programmes conjoints relatifs au Plan-cadre des Nations unies pour l’assistance au développement (Pcnuad) 2012-2016. Il s’agit du Programme intégré santé éducation nutrition (Pisen), du programme Promotion de l’emploi des jeunes intégrant la variable migratoire et du programme Eradication des violences basées sur le genre et la promotion des droits humains. Dotés d’une enveloppe de 30,6 millions de dollars (15,4 milliards de FCfa), ces trois programmes visent, d’après Amadou Kane, à contribuer de manière objective à la réduction de la pauvreté. « Ces programmes sont, pour le gouvernement du Sénégal, des instruments importants pour la réalisation de nos ambitions de développement et l’émergence économique de notre pays », dit-il, se réjouissant de la « qualité » et des « performances » du portefeuille de projets du Système des Nations unies.
Pour Fatou Bintou Djibo, ces trois programmes s’alignent parfaitement aux priorités nationales inscrites dans la Stratégie nationale de développement économique et sociale (Sndes). En effet, le programme Pisen ambitionne de « soutenir le gouvernement sénégalais dans ses efforts de réduction des inégalités dans l’amélioration de la santé et de la qualité de vie des populations, particulièrement des femmes et des enfants et dans l’accélération de l’atteinte des Omd 4 et 5 ». Le programme Eradication des violences basées sur le genre et promotion des droits humains, lui, vise à créer un « environnement plus sécuritaire et équitable » pour les femmes et les filles. Quant au programme Promotion de l’emploi des jeunes intégrant la variable migratoire, il va doter le Sénégal d’un système d’information fiable sur le taux de chômage des jeunes, la promotion de l’emploi et l’entreprenariat des jeunes, ainsi que le renforcement des programmes de formation technique et professionnelle et la valorisation des zones d’émigration et l’expertise des émigrés.
Mme Djibo juge « inacceptable », qu’aujourd’hui encore, 392 femmes sur 100.000, meurent en couche et que 72 enfants de moins de cinq ans sur 100 décèdent chaque année. « Il est également inacceptable que des femmes soient encore battues par des hommes et ne connaissent toujours pas leurs droits », ajoute-t-elle, soulignant que le taux de femmes violentées a doublé depuis 2012 dans huit régions du Sénégal.
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Detectiv
En Août, 2013 (02:05 AM)Detectiv
En Août, 2013 (02:11 AM)Aodkksoe
En Décembre, 2013 (18:32 PM)Participer à la Discussion