Depuis lundi dernier , le personnel de la structure sanitaire Abass Ndao en congruence avec le syndicat des travailleurs des collectivités locales a entamé un mouvement de grève. Pendant trois jours, les agents de santé ont rangé leurs seringues et déserté les salles de soin.
Depuis lundi, les blouses blanches de l’Hôpital Abass Ndao observent un mouvement d’humeur de trois jours. Le personnel réclame de meilleures conditions de travail et l’application du statut à la fonction publique locale. Hier, mercredi à notre passage, vers 10 heures, dernier jour de la grève, un silence de cathédrale régnait sur les lieux. Contrairement aux autres jours de grande affluence, aucun contrôle des entrées au niveau du poste de garde. Pas l’ombre d’un vigile.
Sur l’allée principale menant à la maternité, nous croisons un homme en blouse blanche. Après avoir décliné l’objet de notre visite, il nous coupe net la parole. « Désolez, Madame. Je ne peux vous renseigner ». Nous poursuivons notre « randonnée », en face de nous se signale la maternité. La porte d’entrée est entrouverte. La poussière, des feuilles d’arbres mortes se « disputent » le sol des carreaux. Les lits des chambres sont vides. Nous surprenons une femme en train de discuter avec un homme. C’est la seule sage-femme trouvée sur les lieux. « Depuis, le début de la grève (ndlr :lundi), je n’ai vu aucun syndicaliste. Peut-être qu’ils seront là demain (ndlr : aujourd’hui) ». Dès la sortie de la maternité, on peut lire « Gynécologie ».
La porte d’entrée du bâtiment qui l’abrite est fermée. Deux patientes n’en reviennent toujours pas. « Si je savais que l’hôpital était en grève… » ne cessait de répéter l’une d’elles. « J’ai quitté Guédiawaye, c’est lâche de leur part » poursuit-elle. « C’est fini, je ne vais plus venir me soigner ici… » jure-t-elle. « Même après la grève, nous devons boycotter la structure sanitaire » renchérit son accompagnante. Et si cela devenait une réalité ?
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