Affrontement de deux bandes rivales à Paris : Un Sénégalais abattu d’une balle dans la tête

Au moment où la France s’apprêtait à célébrer la fête de son indépendance le 14 juillet dernier, John Gomis un sénégalais d’origine perdait la vie à la suite d’une violente rixe qui a éclaté entre deux cités rivales de Saint Ouen à Paris. Les parents de la victime qui était âgée de 20 ans ont demandé l’arrestation du coupable.

Horrible. Ce mot à lui seul suffit pour résumer le drame qui a abouti à l'assassinat d'un Sénégalais d'origine, dans la nuit du dimanche au lundi dernier, à saint Ouen en France. John Gomis 20 ans, domicilié dans le XVIIIe arrondissement de Paris, a été abattu d'une balle dans la tête, renseigne Paris Soir. Le corps de la victime gisant dans une marre de sang a été découvert par les éléments de la police. Quelques heures avant cette tragédie, le défunt qui a grandi dans le quartier Garibaldi, avait comme souvent rejoint ses amis d’enfance à Saint-Ouen. D'après les témoignages de ses proches, John leur avait donné rendez-vous devant le restaurant McDonald’s de la ville. A ce moment précis, le jeune homme ne savait pas qu'il avait rendez-vous avec la mort, lorsqu'une rixe éclate entre deux cités rivales de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), Soubise et Garibaldi, le quartier de la victime. En effet, renseignent les premiers éléments de l’enquête, dimanche soir vers 23 heures-23 h 30, une quarantaine de jeunes des deux quartiers se sont, pour un motif inconnu, affrontés à l’arme à feu dans le quartier Soubise, à deux pas du centre-ville. Les témoignages recueillis se passent de commentaires: «J’ai entendu des coups de feu. J’ai cru que c’étaient des pétards pour le 14 Juillet. J’ai regardé par la fenêtre, ça courait dans tous les sens! Et puis j’ai vu le corps, là, par terre», renseigne un témoin. Mis au parfum de cette affaire, les éléments de la police débarquent immédiatement sur les lieux. Mais quelle ne fut leur surprise lorsqu'ils découvrent le corps sans vie de la victime.

Acheminé d'urgence à l’hôpital Sainte-Anne à Paris (XIV e), John succombera à ses blessures quelques heures plus tard.
Un drame qui a vite fait de susciter divers commentaires de la part des riverains au point de reléguer au second plan les festivités de la célébration de l'indépendance du 14 juillet. Si pour les enquêteurs du service départemental de police judiciaire (SDPJ), il s’agit clairement d’un «affrontement entre bandes rivales,» pour Paul Planque, le premier adjoint (PC) de Saint-Ouen, ce n'est rien d'autre «qu'un règlement de comptes qui aurait mal tourné entre deux équipes de jeunes de deux quartiers différents». Déjà, deux personnes ont été interpellées, mais les parents de la victime ont vite fait d'en appeler au calme. A en croire l'adjoint au maire de Saint-Ouen, le père de la victime a appelé les jeunes du quartier Garibaldi, qui s'étaient rassemblés devant l'hôpital, «à garder le calme». Pour autant, ce dernier a également invité la police à situer les responsabilités dans cette affaire, pour que justice soit faite. «Il faut que la police trouve le coupable le plus vite possible» déclare t-il dans les colonnes de Le parisien.fr.