[Retro-2019] Agressions, meurtres et assassinats : 2019, année macabre!

Le quartier de Sara Guilèle de Tambacounda est devenu tristement célèbre avec le meurtre avec préméditation de Bineta Camara, âgée de 23 ans, fille du directeur général de l'Agence de développement local (Adl), Malal Camara. La victime a été étranglée jusqu'à ce que mort s'en suive et abandonnée chez elle dans la soirée du vendredi 18 mai dernier, quatre jours après son anniversaire. Ceci, à la suite d'une tentative de viol. En fait, son père était à Dakar et sa maman qui est était en voyage en Chine. Le présumé meurtrier, Alioune Fall âgé de 33 ans est passé aux aveux. Ainsi, le menuisier et membre de l'Alliance pour la République (Apr) a été placé sous mandat de dépôt après l'assassinat de l'ancienne étudiante de l'Ecole supérieure polytechnique (Esp) de Dakar.

Le meurtre de Aminata Ka, 22 ans, a aussi ému plus d'un. Mariée le 4 août dernier, Oury comme l'appelaient les intimes, a été tuée par son mari Mamadou Thiam au cours d'une dispute, à Malika (Dakar). Arrêté puis présenté au procureur près le Tribunal de grande instance de Guédiawaye, l'époux a reconnu partiellement les faits qui lui sont reprochés. Cependant, l'autopsie effectuée sur le corps a attesté que la défunte Aminata Ka n'était pas enceinte comme l'ont soutenu des proches de la famille éplorée.

Aminata Ka, Bineta Camara, Coumba Yade…

Coumba Yade, 16 ans. C'était un viol suivi de meurtre dont a été victime la défunte à Thiès précisément au quartier Hersent. Son présumé meurtrier n'est autre que son petit-ami, le Guinéen Mamadou Saliou Baldé. Ce dernier lui a fracassé le crâne avant d'abuser d'elle dans la chambre qu'il a prise en location. Ainsi, le corps de Coumba Yade a été découvert deux jours après le crime odieux. Du coup, il était en état de décomposition. Le sieur Baldé qui était en cavale après les faits a finalement été interpellé et mis à la disposition de Dame justice.

Domiciliée au quartier Madiyana de Touba, Khady Sèye a également rendu l'âme dans des circonstances atroces, le 2 novembre. "La veille du meurtre, j'ai passé toute la nuit à fomenter un plan macabre, consistant à attenter à la vie de Khady Sèye. Elle m'a jeté un mauvais sort parce que je ne parvenais même plus à digérer les nourritures que je mangeais. Un jour, quand je suis sorti de la chambre de Khady Sèye, j'ai marqué un temps d'arrêt et je suis revenu sur mes pas. Cette fois, ma main n'a pas tremblé. Muni du couteau de cuisine, je l'ai prise de court et lui ai asséné les coups qui lui ont été fatals", a avoué Cheikhouna Diop avant son placement sous mandat de dépôt. Toutefois, l'époux de la défunte a confié que le présumé tueur voulait abuser de sa femme. Que cette dernière était enceinte de 3 mois.

Commandant Tamsir Sané, le Sg du Mfdc Abdou Elinkine Diatta, le boulanger Amar Mbaye…

A ces violences basées sur le genre s'ajoutent les cas de meurtres et d'agressions d'enfants et d'hommes. A Tambacounda, le directeur de l'école de Ngabitol, dans la commune de Payar (Koumpentoum), Julien Diatta, a été sauvagement agressé à coups de machette dans l'enceinte de son établissement, le 24 mai. Son agresseur qui est un berger a été arrêté par les éléments de la gendarmerie de Koumpentoum.

Restons dans cette brigade, mais cette fois-ci, c'est pour parler du meurtre de l'adjudant-major, Tamsir Sané, tué le 26 juillet, à 3 heures 30 minutes lors de la tentative de vol à main armée du bureau de la Poste de la localité. 13 personnes ont été arrêtées et ont reconnu leur implication dans le braquage et dans le meurtre du commandant. Elles risquent d'être poursuivies pour assassinat, vol aggravé avec effraction avec usage de véhicules, usage d'armes à feu sans autorisation administrative et association de malfaiteurs. Le présumé tireur Idrissa Sow a soutenu face aux enquêteurs avoir utilisé pistolet automatique (P.A).  Tamsir Sané a été inhumé au cimetière musulman de Yoff. Il laisse derrière lui 2 veuves et 2 enfants.

De l'autre côté, le secrétaire général du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), Abdou Elinkine Diatta, Vieux Diatta et Alpha Coly ont été tués lors d'une cérémonie à Mlomp (Bignona) par des hommes armés de fusils Ak47 le dimanche 27 octobre 2019. En effet, des individus, à bord d'une moto, ont débarqué sur les lieux. Puis, ils ont ouvert le feu sur lui. Touché grièvement, le chef rebelle a succombé à ses blessures. Sur le coup. Les deux (2) autres sont décédés après leur évacuation à l'hôpital. La gendarmerie n'a pas encore réussi à mettre la main sur tous les assaillants.

La mort d'un jeune boulanger à Thiès a aussi secoué l'année 2019. Âgé de 37 ans, Amar Mbaye a reçu un projectile dans des heurts entre policiers et jeunes conducteurs de motos Jakarta du quartier Ousmane Ngom, le 17 août. Alors qu'il vivait au quartier Niétty Kadd, le défunt était marié et père de 5 enfants. Son présumé meurtrier a été identifié sous le nom de Makha Diop alias ‘'El Capo'', un policier. Mais, pour l'instant l'enquête diligentée par la police elle-même suit son cours et aucune arrestation n'a été relevée. Amar Mafatim Mbaye repose désormais au cimetière Madoki de Thiès.

Abdou Razack Kane, policier tué, double meurtre à Touba, Ousmane Laye,…

En outre, à Kédougou, un individu a tué un policier avant de se suicider, ce 20 décembre. Les deux (2) corps sans vie ont été acheminés à l'hôpital.  La police a ouvert une enquête pour élucider cette affaire.

Auparavant, dans la nuit du 2 au 3 décembre à Golf Sud (Guédiawaye), Mamadou Makhtar Laye a asséné des coups de barre de fer à son petit frère Ousmane Laye, 30 ans à la suite d'une bagarre. La victime s'est retrouvée avec plusieurs blessures sur le corps surtout sur la tête. Il va perdre la vie à l'hôpital Le Dantec. Convoqué par les éléments de la police de Golf Sud, le grand-frère a reconnu sans ambages les accusations portées à son encontre. Par ailleurs, le défunt serait un déficient mental. Il avait frappé la fille de son bourreau. Ce dernier a réagi à la plus triste des manières.

Le dossier de l'agression mortelle Abdou Razack Kane fait partie des taches noires du livre d'Histoire de cette année. Un crime crapuleux. Âgé de 39 ans, le photographe et sérigraphe Abdou Razak Kane a été tué, lundi 25 novembre vers 19 heures 30 minutes, sur la Vnd3 à Malika. Il a reçu 3 coups de couteau avant de succomber à ses blessures au cours de son évacuation à l'hôpital. Abdou Razack Kane laisse derrière lui deux enfants âgés de 5 ans et 3 ans. Divorcé, il était sur le point d'épouser celle avec qui il était accompagné au moment des faits, Aïta Coly dite Badiène Coly. Des personnes ont été interpellées, d'autres sont toujours en fuite.

L'affaire du double meurtre à Touba a également suscité de fortes émotions. 2 jeunes garçons âgés de 2 ans et de 5 ans ont été retrouvés égorgés dans leur chambre, le 30 septembre. Le père des victimes a tenté de se suicider. Il a été sauvé de justesse par les membres de sa famille puis conduit d'urgence à l'hôpital Matlaboul Fawzeyni de la Ville sainte. La Division des investigations criminelles et la police judiciaire n'ont encore arrêté les mis en cause.

Fin d'année macabre…

Alors que 2019 croyait en avoir fini avec les pleurs, Blaise Gabriel Basse, policier affecté à la compagnie de la circulation, âgé de la trentaine s'est donné la mort, le mercredi 11 décembre. Il s'est suicidé à l'aide d'une paire de ciseaux au marché de Sandaga. La thèse mystique est ainsi brandie par ses proches. D'autant plus que c'était son premier jour de travail.

Et ce 26 décembre, voilà qu'un accident se produit sur la route de l'ancien aéroport Léopold Sédar Senghor, à hauteur de la passerelle qui fait face au stade Léopold Sédar Senghor et au quartier Sud-Foire. La cause, une course poursuite entre deux camions frigorifiques transportant des poissons. Le bilan est macabre : trois (3) personnes décédées sur le coup et huit (8) blessés dont sept (7) dans un état grave. L'année a pleuré et a fait pleurer !