Hier, Alioune Tine de la Raddho s'est dit victime de menaces persistantes de mort. Avant lui, Abdou Latif Coulibaly, Jacques Habib Sy et récemment Pape Alé Niang et Dié Maty Fall ont connu la même situation. Ces menaces et leurs suites ont la particularité d'être troublantes. Jusqu'ici, on ne connaît pas réellement les auteurs de ces actes anti-démocratiques.
Alioune Tine de la (Rencontre africaine des droits de l'homme Raddho) a reçu hier trois coups de fil le menaçant de mort. Au troisième appel, la patron de cette structure de défense des droits de l'homme a dû même s'énerver pour lancer un m... à son interlocuteur. M. Tine se dit par ailleurs nullement ébranlé et rassure que cela ne freinera pas son ardeur à aller de l'avant dans la dénonciation de cas de violation de droits de l'homme et des principes démocratiques.
Toutefois, il a tenu à avertir l'État sur le fait qu'il est garant de sa sécurité et qu'il le tient par conséquent responsable de tout ce qui leur arrivera, sa famille et lui. M. Tine dénonce cette montée de la violence dans notre pays. Car, notre consoeur Dié Maty Fall, chroniqueur à Sud quotidien, a reçu elle aussi ces menaces d'une façon indirecte, parce que, pour ce qui la concerne, c'est sa mère qui a reçu le coup de fil lui enjoignant de demander à sa fille de cesser ces attaques contre le régime. M. Tine croit deviner qui se cache derrière ces actes.
Rappelons que l'organisation qu'il dirige, la Raddho avait il y a quelques jours déjà, haussé le ton pour dénoncer l'arrestation de Bara Tall et le harcèlement dont les proches de Idrissa Seck et ce dernier lui-même font l'objet. Il était même question qu'il soit mis en place un Comité d'éveil et de conscience citoyenne dans le cadre du Pacte républicain. C'est peut être cet activisme qui n'a pas plu.
En tout son nom vient s'ajouter à une liste qui commence à s'allonger de manière inquiétitante pour notre démocratie si toutefois, ces menaces ne sont pas le fait d'un plaisantin au goût très douteux. Car en plus de la journaliste Dié Maty Fall, d'autres confrères comme Pape Alé Niang de Sud fm, Abdou Latif Coulibaly, directeur général de l’Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication (Issic), Jacques Habib Sy de l'Ong Aid Transparency ont déjà fait l'objet de menaces de mort.
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