Le Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen-secondaire (Cusems) va finalement passer à l’action. Il ne participera pas à la correction des épreuves anticipées de philosophie prévues demain mardi.
Le Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen-secondaire (Cusems) se déclare non partant. En tout cas, pour ce qui est de la participation de ses membres à la correction des épreuves anticipées de philosophie, une des étapes du Baccalauréat. Ces membres ont décidé de ne pas apposer une seule note sur les copies des candidats. Cela, après leurs multiples tentatives de négociation avec les autorités.
Cette décision a été prise, samedi, à l’issue de leur rencontre avec le ministre de l’Education qui, raconte le secrétaire général de ladite structure, Mamadou Mbodj, «dit avoir compris leurs revendications». «Mais, puisque le quatrième plan d’actions devrait être déroulé, nous ne pouvions pas l’arrêter, à ce niveau», indique M. Mbodj. D’ailleurs, ajoute-t-il, qu’un débrayage est prévu, ce matin, à 10 heures, en attendant une grève et une marche fixées à mardi prochain, jour des épreuves de philosophie. De toute façon, regrettent les enseignants du moyen-secondaire, «nous n’avons pas le choix d’autant que nous avions déjà déposé un préavis, il y a six mois». «Alors, c’est aujourd’hui qu’ils acceptent de négocier», se désole-t-il. Ainsi, faut-il le rappeler, la plate-forme revendicative du Cusems tourne autour de l’augmentation des indemnités de logement, un plan de carrière motivant et une révision des indemnités lors des examens. M. Mbodj souligne qu’au moment où les policiers, les pharmaciens, entre autres, touchent entre 75 OOO et 100 000 francs Cfa d’indemnités, eux «ne touch(ent) que 40 000 francs Cfa, malgré (leur) diplôme de maîtrise. Les enseignants sont, toutefois, soucieux de l’avenir de leurs élèves qui ont battu le macadam à plusieurs reprises pour dire non au boycott des examens et à la rétention des notes». Seulement, précise M. Mbodj, «ils ont le droit de manifester et nous, nous avons le nôtre». Si le ministre de l’Education a promis de prendre des mesures préventives à d’éventuelles perturbations de ces examens, le Cusems, lui, est convaincu que ce sera sans compter avec des compétences.
Par ailleurs, du côté de l’Intersyndicale des enseignants, les camarades de Mamadou Diop «Castro» aussi ne sont pas loin d’emboîter le pas au Cusems. Leur décision de ne pas participer aux examens anticipés de philosophie, mardi prochain, reste suspendue à leur rencontre prévue, aujourd’hui, avec le gouvernement. «Si nos propositions sont acceptées, nous disons oui, mais en cas de désaccord, nous boycotterons et poursuivrons la rétention des notes», promet M. Diop.
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