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BAKARY BADIANE, PRESIDENT DES PARENTS D’ELEVES DU SENEGAL : « On ne souhaiterait pas être des pompiers… »

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BAKARY BADIANE, PRESIDENT DES PARENTS D’ELEVES DU SENEGAL : « On ne souhaiterait pas être des pompiers… »

Depuis plus d’une décennie, l’école sénégalaise traverse des zones de turbulences. Une situation qui est devenue récurrente à cause des promesses non tenues des autorités étatiques et le comportement des enseignants regroupés en syndicats. Le président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Fenapes), Bakary Badiane, par ailleurs, vice-président des Fédérations des associations des parents d’élèves et d’étudiants en Afrique (Fape), a fait une analyse de cette crise qui gangrène le développement de l’école sénégalaise et le rôle que l’organisation qu’il dirige compte jouer dans la recherche de solutions.

Est ce que vous pouvez- nous présenter la Fenapes ?

Notre association est structurée de la manière suivante. Au niveau de chaque école, chaque établissement scolaire, il y a une association de parents d’élèves. Au niveau de chaque département, il y a une union départementale des associations des parents d’élèves et au niveau de chaque région également nous avons une union régionale des associations de parents d’élèves. Maintenant, pour l’ensemble de ces unions régionales, il y a 14 maintenant à cause des trois nouvelles régions. Ce qui forme la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et étudiants du Sénégal (Fenapes).

Quels sont ses domaines d’interventions ?

Vous savez au lendemain des indépendances, nous avons compris très tôt qu’il fallait beaucoup travailler sur le Tbs c’est-à-dire faire en sorte qu’on prenne le maximum d’élèves qui traînent. Dans cette croisade, les parents d’élèves ont construit des salles de classes qu’ils ont mises à la disposition de l’Etat, des toilettes dans les écoles, recruté des gardiens, payé des factures d’électricité et d’eau et en comblant le déficit en fourniture. Ce qui fait qu’à chaque ouverture, nous offrons le minimum de fournitures dans les établissements pour le démarrage. Nous ne nous arrêtons pas là parce que nous regardons s’il y a des toilettes pour les enfants, une infirmerie. En plus de cela, il fallait veiller à ce que l’école fonctionne bien, à ce qu’il n’y ait pas de problèmes entre les élèves et l’administration. Nous jouons aussi un rôle de prévention et de médiation. Il faut comprendre que quand il y a crise nous intervenons entre les élèves et les enseignants mais également entre les enseignants et les syndicats. Depuis trois ans, nous intervenons entre les enseignants et le gouvernement pour qu’ils se rencontrent parce que quand ils ne se retrouvent pas, il ne peut pas y avoir de solution. Dans ce cadre là nous avons été très efficace ces deux dernières années parce que le Président de la République a rencontré les syndicats qui voulaient bloquer le système. Il a fait des promesses qu’il a respectées d’ailleurs. C’est ce qui fait qu’on n’a pas connu d’année blanche.

Est ce que vous pouvez faire l’état des lieux de la crise qui secoue depuis quelques années l’école sénégalaise ?

Le constat que nous avons fait c’est qu’à chaque fois qu’il y a rencontre entre les autorités et les enseignants, il y a des promesses. Et si ces promesses ne sont pas respectées, les enseignants reviennent à la charge. Nous pensons que si les promesses été respectées, il n’y aurait plus de problèmes. Nous avons aussi constaté que les enseignants posent des problèmes mais ne donnent pas le temps pour que l’on réfléchisse et l’on règle ces problèmes. Il y a une précipitation qui fait que parfois on se demande est ce qu’il n’y a pas une volonté de nuire ? Et les principaux perdants ce sont nos enfants. Les enfants ne parlent pas et pourtant ils ont des droits. Et c’est nous les parents qui parlons à leur place.

Face à toutes ces difficultés que traverse l’école avez-vous des stratégies de sortie de crise ?

Si. Et la rencontre de Thiès le justifie. Cette rencontre avait pour objectif de revoir nos statuts et règlements intérieurs mais aussi de revisiter notre instrument d’intervention. Faire en sorte que nous soyons écoutés par les enseignants, les élèves et le gouvernement. Nous avons des plans de prévention et un plan d’action que nous avons déjà déroulé depuis le dimanche 28 décembre. Donc nous avons un rôle de prévention, un rôle de médiation et un rôle de pompiers. Mais on ne souhaiterait pas être des pompiers.



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