LE TEMPS DE LA CASTRATION.
Le Général De Gaulle aurait-il raison ? La vieillesse, serait-elle, in fine, ce naufrage prédit par l’ancien président français ? Au regard de la chronique sociale sénégalaise, l’on est tenté de répondre par l’affirmative. Pourquoi donc, tant d’histoires de mœurs impliquent autant de personnes au crépuscule de leur vie ? Pourquoi le viol et la pédophilie sont-ils en passe de devenir la chasse gardée des personnes âgées ?
La chronique quotidienne bouleverse les certitudes. L’image que nous renvoie la presse fait réfléchir. Le viol est devenu banalité. L’inceste macère dans nos familles. Les abus sexuels sur les enfants sont devenus monnaie courante au Sénégal. Tonton, lipophile en quête permanente de chair fraîche est un loup vulgaire qui se repaît des promesses de l’innocence. Pour peu, ce loup vivrait en meute. Le mal fait tant d’adeptes qu’on ne sait plus à qui faire confiance. Le « Saï saï » est le produit de cette culture de « masla » et de « sutura », un surgeon de ce grand arbre à palabres où la parole parvient toujours à étouffer le mal. C’est un homme en apparence bien sous tous les rapports. Un éducateur. Un marabout. Un père de famille insoupçonnable. Un homme qui a bu à satiété au puits intarissable du « laabiir », du « yaru » et du « teggin ». Mais l’habit cache un volcan de perversité.
Quand on ne peut guère résister à un « dos nu », au sourire d’un ombilic dénudé, à une jupe qui monte au ciel ou à un bout de lingerie qui déborde d’un pantalon taille basse au point de se transformer en voleur d’innocence, on mérite mille fois d’avoir son arme du crime aussi flasque qu’un chiffon. Et au point où les viols se propagent au Sénégal, on en vient à prier qu’il y ait un Bernard Debré sénégalais pour déposer sur le bureau de notre président de l’Assemblée une proposition de loi relative à la castration chimique des criminels sexuels.
EN MAL DE PUISSANCE.
A la veille de ce 8 mars qui célèbre la femme, l’homme qui a toujours eu le beau rôle dans les ménages, a du souci à se faire. Les bases de son pouvoir s’érodent à la vitesse des conquêtes féminines. Hier chef incontesté de la cellule familiale, son autorité est aujourd’hui bousculée par une évolution sociale qui donne de plus en plus le bon rôle à la femme. La multiplication des divorces a consacré l’avènement de nouveaux chefs de famille en jupes longues et en pagnes traditionnels. La femme a appris à élever seule ses enfants, à faire face aux tracas quotidiens du foyer. Elle s’est rendue compte que la notion de chef de famille reposait, en fait, sur un « deal » entre hommes. Et qu’elle était capable, parfois même avec plus de bonheur, d’assumer ce rôle. Mais ce n’est pas tout, loin s’en faut. Il est un autre domaine où l’empire vacille, un domaine de souveraineté à propos duquel l’homme n’a jamais accepté de transiger. C’est celui de la puissance sexuelle, de la virilité fondatrice des positions dominantes. Il n’y a plus de maîtrise dans ce domaine. L’angoisse, le stress, les soucis de la vie quotidienne, et les complots de toutes sortes ourdis par des compagnes en rogne, tout concourt à rendre l’organe de souveraineté aussi flasque qu’un… chiffon. Pensez donc à tous ces produits répare-ménage genre « ngoora keng » ou « kaatane »… Dans la grande banlieue dakaroise, à Thiaroye précisément, on raconte l’histoire de cette dame qui, pour se débarrasser de son mari, ne trouva rien de mieux à faire que de lui jeter un « xala » et de le contraindre devant la justice à la libérer. Quand le domaine de souveraineté chancelle, c’est le ménage qui encaisse les contrecoups.
Même dans un domaine qui était naguère l’apanage des hommes, celui de la déclaration d’amour, les femmes bousculent les habitudes. Elles n’hésitent plus à aller à l’abordage quand un homme les fait pâmer d’envie. Alors, les hommes, une espèce en voie de disparition ?
7 Commentaires
Pap
En Mars, 2014 (10:53 AM)guiss nga yow mr dieng, sonnal nga gnou!
Mane
En Mars, 2014 (11:53 AM)Deggu
En Mars, 2014 (14:03 PM)Sankara
En Mars, 2014 (14:11 PM)Bien Vu
En Mars, 2014 (16:56 PM)Copie Coller
En Mars, 2014 (21:57 PM)Il est évident que si on n'y retrouve ni l'introduction ni la conclusion de l'auteur, sans même le commentaire de celui qui n'a pas daigné indiquer que c'est un extrait de tel article, il ne peut manquer d'avoir confusions, interrogations, incompréhension.
Anonyme
En Mai, 2016 (13:12 PM)Participer à la Discussion