Commandant Malick Fall, pilote à Air Sénégal International : "On devrait penser à équiper la présidence d’un avion moderne"

Après les incidents techniques de l’avion présidentiel, les réactions se multiplient. Si certains, du côté de l’opposition sont contre l’achat d’un nouvel avion pour le Président, d’autres, dans l’entourage du président ou spécialistes en aviation se prononcent en faveur de l’acquisition d’un nouvel appareil. C’est le cas du commandant Malick Fall, pilote à Air Sénégal international. Selon lui, l’avion présidentiel vieux de 33 ans montre des signes de vieillesse au point que "dans le court et le moyen terme, on devrait penser à équiper la présidence d’un avion moderne", suggère t-il sur les ondes de la Radio futur média (privée). Ajoutant que le coût importe peu car tout dépend du mode d’acquisition. A son avis, il peut s’agir d’un achat direct ou d’une immobilisation de capitaux. L’avion de commandement est un Boeing 727-200 qui a été modifié et a subi au fil des années plusieurs cure de jouvence dont la dernière en date remonte en 2002 pour un montant de plus de 17 milliards. "On ne peut pas aller au-delà d’un seuil de modification", fait remarquer au passage le commadant Fall. Selon toujours des experts, il ne reste dans le monde actuellement que deux avions de ce type. Et que ces dernières années vingt et un appareils Boeing 727 se sont écrasés pour diversses raisons. Revenant sur l’incident technique de samedi dernier le directeur de l’exploitation de Air sénégal international estime que "cela n’ a rien d’exceptionnel. Cela a été prévu par le constructeur". Selon lui, ce qui importe, c’est qu’en cas de problème l’équipage doit appliquer les procédures opérationnelles liées à la vitesse et à l’attitude. Manifestement c’est ce qui a été appliqué à la lettre par le colonel Madické Seck commandant de l’avion présidentiel. Soulignons que le président Wade et sa délégation constitués de ministres, de conseillers et de directeurs généraux de sociétés nationales ont attendu six heures de temps avant d’embarquer à bord d’un avion de la Royal air Maroc en direction de la Mecque où ils ont pu effectuer le petit pélerinage avant de rappliquer vers les Emirats arabes unis. Selon des informations de dernière minute, l’avion de commandement est présentement à Dakar, après avoir subi des réparations en France. Il doit décoller demain de l’aéroport Léopold Sédar Senghor pour aller prendre le chef de l’Etat en Mauritanie où il prend part à l’investiture du nouveau président élu Sidi Ould Abdallahi.