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Concurrence déloyale de l’agro-business : Les producteurs de Keur Abdou Ndoye menacent d’observer 5 à 15 jours d’arrêt de travail

Auteur: Par Cheikh CAMARA et Abdoulaye SEYE (Correspondants à Thiès)

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Les producteurs maraîchers de Keur Abdou Ndoye, dans la commune de Kayar, ont respecté à 100% le mot d’ordre de grève de 48 heures décliné sous le concept ‘’sans marché des maraîchers des Niayes’’ les mercredi 30 avril et jeudi 1er mai 2025. Durant cette période, il n’y a pas de récolte ni commercialisation des produits maraîchers. Ces derniers sont confrontés à une mévente et font face à une concurrence déloyale.
« C’est notre problème majeur, cette concurrence, et avec les institutions financières (banques) qui nous accompagnent pour la culture de l’oignon et de la pomme de terre, si nous ne vendons pas, nous ne pourrons point honorer nos engagements vis-à-vis d’elles », s’inquiètent Moustapha Ka, producteur à Keur Abdou Ndoye, et ses camarades.  Cette grève ne deux jours vise à alerter l’Etat sur cette problématique qui nécessite une prise en charge urgente.
 
 Ces producteurs dénoncent avec fermeté « la pédagogie adoptée par l’Etat du Sénégal vis-à-vis des Indiens et autres agrobusiness, qui ont inondé le marché depuis 8 mois. Cette démarche tue la production locale. Le ministre du Commerce n’a pas respecté ses promesses. Des tonnes, des oignons et de pommes de terre pourrissent dans les périmètres maraîchers et finissent par se transformer en ordures, faute surtout de chambres de stockage ».
Moustapha Ka et ses camarades indexent l’État comme étant le responsable de toute cette situation. « Le Président de la République, son Premier ministre et les ministres de l’Agriculture et du Commerce sont au courant de tout. Il n’est pas de leur devoir de délaisser à tort les petits producteurs des Niayes. A défaut de financements, ils devraient au moins nous couvrir », proposent ces producteurs qui avancent que leur dignité est complètement bafouée sans oublier la pression venant des banques. Certains d’entre eux ne sont pas en mesure d’honorer le remboursement des prêts qu’ils ont contractés.
 
Auteur: Par Cheikh CAMARA et Abdoulaye SEYE (Correspondants à Thiès)

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