Un rassemblement de protestation devant la RTS hier, mardi 23 janvier, avant une grève générale de 48 h, jeudi 1 et vendredi 2 février. Voilà le cocktail que compte servir au système éducatif, après les mouvements d’humeur du Cusems, l’Organisation des instituteurs du Sénégal (OIS). Un syndicat soucieux de défendre le Corps des instituteurs et d’inciter l’Etat à revoir sa politique de revalorisation de la Fonction enseignante en termes d’indemnités, de formation et de statuts pour les maîtres des écoles élémentaires.
Les maîtres des écoles élémentaires regroupés au sein de l’Organisation des instituteurs du Sénégal (Ois) ont vivement fait entendre leurs voix hier, mardi 23 janvier, devant les locaux de la Radio télévision nationale. Les compagnons de Youssou Touré, secrétaire général de la structure syndicale, étaient en phase de démarrage actif du premier volet de leur plan d’action n° 1 consistant en un rassemblement de protestation devant les grilles de la Rts. Une centaine d’instituteurs déterminés à battre le macadam s’étaient ainsi donné rendez vous devant la maison de la Radio et de la télévision nationale à l’appel de leurs responsables syndicaux. Armés de sifflets et de pancartes, les maîtres d’école de l’enseignement élémentaire du Sénégal affiliés à l’Ois se sont évertués à crier à tue tête leur ras-le-bol face au « peu de considération » donnée à la revalorisation de leur fonction par les pouvoirs publics. Les compagnons de Youssou Touré qui se disent en effet « victimes de mépris et de discrimination depuis plus de 30 ans » ont vivement décrié la politique des deux poids deux mesures menée par le gouvernement et qui les marginalise par rapport à l’octroi de l’indemnité de recherche documentaire. Une indemnité dont l’Etat du Sénégal est en train de négocier les avenants avec les membres du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants du Moyen secondaire (Cusems) en grève perlée depuis plus d’une année.
Se portant à faux contre une telle mesure qui écarte d’autorité les maîtres des écoles élémentaires, les syndicalistes de l’Ois avaient décidé d’exécuter un premier plan d’action de grève générale devant débuter hier par un rassemblement de protestation devant la Rts et se conclure par deux jours d’arrêt volontaire des enseignements dans les écoles élémentaires du service public le jeudi 1e et vendredi 2 février . Au centre de la plate-forme revendicative des instituteurs, se trouve la question clé du respect du protocole d’accord signé le 30 juin 2006 entre les syndicats d’enseignants et l’Etat du Sénégal mais surtout la satisfaction de quelques points essentiels à la revalorisation du corps des instituteurs. Parmi ces points revendicatifs, on peut noter l’octroi aux instituteurs d’une indemnité de recherche et de documentation, la réforme du Certificat d’aptitude professionnelle supposant l’extinction du Corps des instituteurs-adjoints, l’adjudication d’une indemnité de surveillance et de correction aux différents examens, l’attribution d’une indemnité de logement à tous les volontaires et maîtres contractuels (au même taux que tous les enseignants), enfin la réduction du crédit horaire avec un recrutement de maîtres d’éducation physique et d’éducation artistique. Autant de points pour lesquels les instituteurs de l’Ois sont déterminés à se battre bec et ongles en déclinant tous les moyens de lutte mis à leur disposition par les lois et règlements en vigueur dans un pays où « l’Etat semble malheureusement faire de la revalorisation de la Fonction enseignante le cadet de ses soucis », ont affirmé les syndicalistes.
0 Commentaires
Participer à la Discussion